Mathias, âgé de 22 ans, se remémore ses années difficiles en tant qu’enfant placé par l’Aide sociale à l’enfance. Abandonné par ses parents à l’âge de 4 mois, il a passé son enfance en foyer et en famille d’accueil. En octobre 2024, le procès de Châteauroux a été crucial pour obtenir justice pour une soixantaine d’enfants du Nord placés et maltraités entre 2010 et 2017. Mathias partage son expérience des violences subies et son cheminement vers la résilience. Mathias, âgé de 22 ans, se remémore les années difficiles passées en tant qu’enfant placé par l’Aide sociale à l’enfance. «Il y a certaines photos qui m’avaient pas mal marqué parce qu’on avait l’impression que j’étais un peu malheureux et sur d’autres heureux aussi ou sur d’autres où je fais un peu des bêtises,» confie-t-il. Sa petite enfance est marquée par des séjours en foyer et en famille d’accueil. «Seuls les pires souvenirs restent en mémoire, j’ai l’impression qu’on n’était pas très bien accueilli, en tout cas, c’était le ressenti que j’ai eu.» Des expériences isolées qui rappellent son parcours de vie meurtri. «J’ai quelques bribes de souvenirs, mais malheureux. En primaire, j’ai été harcelé, on m’a mis un coup de poing dans le nez.» Dans son enfance, Mathias réside dans un foyer à Bussigny (Nord). «Là-bas, j’ai vécu un viol. Ce sont des flashs de souvenirs qui me sont revenus vers mes 12/13 ans. Je me suis construit avec ça.» Adopté à l’âge de sept ans, Mathias reste troublé et turbulent, traumatisé par son passé. «Ils m’ont assassiné en n’étant pas là pour moi,» raconte-t-il en évoquant l’Aide sociale à l’enfance. «Ce manque de présence, ce manque d’amour.» Malgré les épreuves, Mathias se retrouve à 22 ans, cherchant à s’auto-soutenir, à s’aimer et à trouver la stabilité. Les addictions et les dérives de son adolescence reflètent son mal-être constant, témoignant de son besoin de fuir ses problèmes avec la drogue. «La drogue, ça me permettait d’avoir un semblant d’existence et de bonheur,» explique-t-il. Ces échappatoires l’ont maintenu à flot pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, Mathias se reconstruit, cherchant à retrouver son humanité après un passé tumultueux. Mathias, 22 ans, se remémore ses années difficiles en tant qu’enfant placé par l’Aide sociale à l’enfance.

Publié le

Écrit par Lucas Santerre et Anaïs Denis

Mathias, 22 ans, a été abandonné par ses parents à l’âge de 4 mois. Tout au long de son enfance, le jeune homme a passé son temps en foyer et famille d’accueil. En octobre 2024, le procès de Châteauroux a eu lieu afin que justice soit rendue à une soixantaine d’enfants du Nord placés et maltraités dans des familles d’accueil entre 2010 et 2017. Mathias raconte les violences dont il a été victime et son parcours de résilience.

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Mathias, 22 ans, est l’un des enfants placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord, victime de maltraitances dans la famille dans laquelle il a été placé. À ce sujet, c’est ainsi que le procès de Châteauroux s’est ouvert en octobre 2024. En France, des milliers d’enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance sont aujourd’hui en souffrance faute de places suffisantes.

Dans le cadre de l’émission «Enquêtes de Région», diffusée sur notre antenne mercredi 19 mars 2025 à minuit et disponible dès maintenant sur la plateforme france.tv, le jeune homme revient sur les sévices qu’il a subis.

«Je m’appelle Mathias. J’ai 22 ans. J’ai été abandonné par mes parents à l’âge de quatre mois. J’ai été confié à l’Aide sociale à l’enfance. J’ai été confié de pouponnières, en familles d’accueils jusqu’en foyers. Je pense que mon passage à l’ASE, ça a détruit. Ils ont détruit ma vie.»

Je pense que mon passage à l’ASE, ça m’a détruit. Ils ont détruit ma vie.

La vie de Mathias a toujours eu un lien avec l’Aide sociale à l’enfance du Nord. Au travers d’albums photos, il revient sur sa jeunesse. Il y a des photos qui m’ont marqué, certaines me donnant l’impression d’être malheureux, d’autres heureux ou faisant des bêtises», révèle-t-il.

Sa petite enfance en foyer et en famille d’accueil lui laisse des souvenirs d’accueil difficile et de harcèlement à l’école. Son passé traumatique le hante et le pousse vers des addictions pour essayer d’oublier ses problèmes.

Adopté à sept ans, Mathias reste tourmenté par son passé et se sent abandonné par l’Aide sociale à l’enfance. Les drogues deviennent son refuge pour trouver un semblant de bonheur.

Son adolescence est marquée par des échecs scolaires, des délits, des mauvaises fréquentations et des violences en famille d’accueil. Il se retrouve sans domicile fixe à 18 ans, une période difficile où il se sent isolé socialement.

Malgré ces épreuves, Mathias garde espoir et trouve du réconfort en rencontrant l’association Lazare à Lille. For the past two years, Mathias has been living in a shared apartment with former homeless individuals and young professionals. Against a rent paid for by temporary jobs and the prime d’activité, Mathias has found the stability he has always longed for. What Mathias wants is simply «a normal life like everyone else.»

Since our team filmed him, Mathias, in a rare occurrence, has gone on vacation. He has also started a new job as a landscaper on a permanent contract. As a result, the young man is moving closer to a more peaceful daily life, far from the turmoil of his childhood.

The full testimony of Mathias from the show «Enquêtes de Région» can be found on our channels this Wednesday, March 19, 2025 at midnight and right now on the france.tv platform.

Written by Lila Haffaf

Published on by Lucas Santerre and Anaïs Denis. Mathias partage son expérience des violences subies et de son cheminement vers la résilience. A l’âge de 22 ans, je suis là, apprenant à me soutenir, à m’aimer et à me stabiliser par moi-même.

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Écrit par Lucas Santerre et Anaïs Denis

Mathias, 22 ans, a été abandonné par ses parents à l’âge de 4 mois. Tout au long de son enfance, le jeune homme a passé son temps en foyer et famille d’accueil. En octobre 2024, le procès de Châteauroux a eu lieu afin que justice soit rendue à une soixantaine d’enfants du Nord placés et maltraités dans des familles d’accueil entre 2010 et 2017. Mathias raconte les violences dont il a été victime et son parcours de résilience.

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Mathias, 22 ans, est l’un des enfants placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord, victime de maltraitances dans la famille dans laquelle il a été placé. À ce sujet, c’est ainsi que le procès de Châteauroux s’est ouvert en octobre 2024. En France, des milliers d’enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance sont aujourd’hui en souffrance faute de places suffisantes.

Dans le cadre de l’émission «Enquêtes de Région», diffusée sur notre antenne mercredi 19 mars 2025 à minuit et disponible dès maintenant sur la plateforme france.tv, le jeune homme revient sur les sévices qu’il a subis.

«Je m’appelle Mathias. J’ai 22 ans. J’ai été abandonné par mes parents à l’âge de quatre mois. J’ai été confié à l’Aide sociale à l’enfance. J’ai été confié de pouponnières, en familles d’accueils jusqu’en foyers. Je pense que mon passage à l’ASE, ça a détruit. Ils ont détruit ma vie.»

Je pense que mon passage à l’ASE, ça m’a détruit. Ils ont détruit ma vie.

La vie de Mathias a toujours eu un lien avec l’Aide sociale à l’enfance du Nord. Au travers d’albums photos, il revient sur sa jeunesse. Il confie qu’il y a certaines photos qui l’ont beaucoup marqué, car elles donnaient l’impression qu’il était un peu malheureux, d’autres où il semblait heureux, et d’autres encore où il faisait des bêtises.

Il raconte que sa petite enfance en foyer et en famille d’accueil lui a laissé des souvenirs marquants, souvent malheureux, notamment à cause du manque d’accueil et des mauvais traitements subis. Il se souvient avoir été harcelé à l’école primaire, ce qui l’a profondément affecté.

Son parcours de vie est marqué par des expériences traumatisantes, notamment un viol vécu à un jeune âge. Adopté à sept ans, il reste perturbé et ressent un profond manque d’affection de la part de l’Aide sociale à l’enfance.

Son adolescence est marquée par des échecs scolaires, des délits, des addictions à la drogue pour essayer d’échapper à ses problèmes, et des séjours en famille d’accueil où il subit des violences. Il se retrouve finalement sans domicile fixe à 18 ans, après que l’ASE l’ait mis dehors.

Malgré toutes ces épreuves, Mathias tente de se reconstruire, de s’aimer et de trouver la stabilité. Son parcours difficile l’a conduit à rencontrer l’association Lazare à Lille, lui offrant une nouvelle chance dans sa vie.

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