En conclusion, on peut dire que l’affaire Cantat a été un symbole de la mutation de la justice face aux violences faites aux femmes. Les erreurs commises par l’ancien juge d’application des peines dans ce cas ont été reconnues, et cela ouvre la voie à une réflexion plus profonde sur la perception des violences conjugales et des crimes passionnels. La société et la magistrature évoluent, et le mouvement #Metoo a joué un rôle crucial dans ce changement de mentalités. Mea-culpa d’un juge dans l’affaire Cantat, symbole d’une justice en mutation face aux violences faites aux femmes: «Parfois, des jurés se demandent : pourquoi est-ce plus grave parce que c’est une prostituée ? C’est parce que le législateur a estimé qu’il s’agissait d’une situation de vulnérabilité.» Face aux procès Mazan ou Depardieu, certaines pratiques de dénigrement des victimes persistent. «La plupart du temps, les avocats citent Metoo en disant que le mouvement #Metoo a libéré la parole, c’est très bien, mais il peut y avoir aussi des abus. Mais souvent, ils sont quand même plus prudents qu’ils ne pouvaient l’être par le passé,» note Marie Leclair. «Et il me semble que concernant les questions qu’ils posent aux parties civiles, il y a des questions, quand même, qui n’apparaissent plus. Ou quand elles apparaissent, elles sont vues comme grossières par tout le monde.» Un autre aspect qui a changé est la prise en compte des enfants. Pour la magistrate, leur prise en compte a évolué. «Ce que ça leur fait d’être témoins des violences… C’est sûr que ça a changé dans la justice. L’idée également de savoir si on peut être un bon père quand on a tapé sur maman devant les enfants. Et la loi a aussi changé, puisque maintenant, la privation de l’autorité parentale est automatique.» De son côté, l’avocate Myriam Guedj Benayoun estime que les choses bougent, mais tout doucement. «En ce qui concerne les juges d’application des peines et l’information aux victimes, il y a un décret qui est sorti en mars 2022 qui permet de remettre, de replacer les victimes à la fin de la sanction pénale et notamment de la sortie de détention,» explique-t-elle. «C’est après l’affaire Cantat. Ce décret oblige les magistrats et notamment les juges d’application des peines et les procureurs à informer la victime en cas de demande de libération. Mais c’est encore imparfait puisqu’il faut que la victime ait manifesté avant son souhait d’être informée.» La demande doit être faite expressément en recommandé au parquet. «Donc il y a une évolution. Elle est lente. Il y a un décret qui est sorti qui est encore imparfait. Il y a des magistrats qui considèrent les victimes, d’autres pas encore. Mais en fait, c’est notre héritage.» «Notre héritage veut que la victime soit un accessoire au procès.» Pour Me Guedj Benayoun, certains procès sont néanmoins le signe que les choses bougent. Elle qui représente des parties civiles au procès Le Scouarnec, ce chirurgien de Jonzac accusé par plus de 300 personnes victimes d’agression sexuelle et d’actes à caractère pédocriminel, le constate. «Je suis assez impressionnée par la cour et la présidente, qui prend le temps qu’il faut pour chaque victime, les écoute, lit les éléments du dossier qui les concernent, interroge le prévenu à chaque victime. Et ça fait du bien aux victimes.» «Dans ce procès-là, moi, je vois une évolution majeure que j’ai rarement vue, puisque je ne représente que des victimes de violences, hommes, femmes ou enfants,» constate l’avocate de partie civile. «Et c’est vrai que parfois, elles sont peu considérées. On l’a vu au procès de Mazan. Là, c’était immonde.» Un juge dans l’affaire Cantat reconnaît des erreurs face aux violences faites aux femmes[embed]https://www.youtube.com/watch?v=WlvxZC4SIGg[/embed]
Une nouvelle fusillade a éclaté ce jeudi 17 avril 2025 dans le quartier Villejean de Rennes, près de la dalle Kennedy. Quatre personnes ont été blessées, dont trois par des coups de feu. Cet incident s’ajoute à la violence récurrente dans ce quartier, connu pour son important trafic de stupéfiants. C’est un épisode particulièrement traumatisant à Rennes, une nouvelle fusillade à la kalachnikov dans le quartier Villejean a fait quatre blessés. «Je viens d’aller à la rencontre de commerçants et habitants du quartier avec mon collègue Christophe Fouillère, adjoint de quartier qui était sur place cet après-midi, et Lénaïc Brièro, adjointe déléguée à la Sécurité, évidemment tout le monde est choqué de cet épisode», a déclaré la maire de Rennes, Nathalie Appéré. Le vice-procureur s’est aussi déplacé ainsi que le secrétaire général de la préfecture et le DIPN (directeur interdépartemental de la police nationale). Une enquête a été ouverte. Quatre personnes au total ont donc été blessées : trois par balle ainsi qu’un piéton renversé par la voiture qui a pris la fuite. «Toutes ont été prises en charge au CHU de Rennes. Au moment où je vous parle, les nouvelles sont rassurantes sur leur état de santé» a précisé la maire de Rennes vers 19h30 ce jeudi 17 avril. Des élus, de la majorité mais aussi de l’opposition étaient présents près de la dalle Kennedy au moment de la fusillade : Christophe Fouillère, adjoint de quartier, Nicolas Boucher, conseiller municipal, ainsi que Charles Compagnon, leader du groupe du centre et de la droite. Le 5 et le 11 janvier dernier, d’autres coups de feu avaient été échangés à proximité de cette dalle située dans l’ouest de la capitale bretonne. «Lire aussi»: VIDEO. «On a la peur au ventre» : L’angoisse des habitants après une nouvelle fusillade dans un quartier de Rennes. Une enquête est en cours : elles avancent m’assure-t-on du côté des autorités judiciaires et autorités de police a réagi la maire de Rennes. «Une attention déjà particulière était portée par la police sur ce quartier de Villejean où la situation était tendue depuis quelques jours.» Nathalie Appéré l’a confirmé en début de soirée : «La CR82 a été déployée très rapidement. J’ai obtenu l’assurance qu’elle reste quelques jours.» Mais habitants et commerçants s’interrogent. Certains l’ont manifesté lorsque l’élue est intervenue auprès des journalistes. «Tout va bien ici !» a lancé l’un d’eux. Nouvelle fusillade à la kalachnikov à Rennes : quatre blessés à Villejean
Il y a 5 ans, le Covid 19 a commencé à toucher nos vies. En cette fin d’hiver 2020, le virus a atteint la Bretagne, du premier cas dans le Finistère jusqu’au premier confinement. Tout s’est passé si rapidement. Il y a cinq ans, le Covid commençait à impacter nos vies à Carnac, Crac’h et Auray, avec la fermeture des écoles, des marchés et l’interdiction de tous les rassemblements sportifs ou festifs. Un homme de 92 ans décède à l’hôpital de Vannes, devenant le premier mort breton du coronavirus et le quatrième en France. Les cas de malades étaient encore comptés en unités, avec 18 cas en Bretagne à ce moment-là. Le Premier ministre, Edouard Philippe, annonce la fermeture de tous les établissements recevant du public, suivie par la fermeture des crèches, des écoles et des universités. Cependant, le premier tour des élections municipales est maintenu. Le président de la République prend la parole alors que la Bretagne compte déjà 236 cas de Covid-19, déclarant que «Nous sommes en guerre. En guerre sanitaire, certes.» Le 17 mars, la France se confine et les déplacements sont limités, avec une amende de 135 euros en cas d’infraction. La situation se complique jour après jour, avec de plus en plus de décès dus au virus. Les hôpitaux s’organisent pour accueillir les patients touchés par la maladie, tandis que la pénurie de masques se fait ressentir. La solidarité s’organise pour aider les régions les plus touchées par le virus. Il y a cinq ans, le Covid faisait son entrée dans nos vies, bouleversant notre quotidien. Tout le monde espérait que la situation s’améliore et que nous puissions retrouver notre vie d’avant. Il y a 5 ans, le Covid bouleversait nos vies.[embed]https://www.youtube.com/watch?v=vj6HBDHErKY[/embed][embed]https://www.youtube.com/watch?v=1SGYulaCwo0[/embed][embed]https://www.youtube.com/watch?v=2fp9tSxdTVY[/embed]

C’est un souvenir à la fois lointain et précis. Comme si c’était hier et comme si on avait essayé d’oublier.…

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