La Ligue protectrice des oiseaux (LPO) confirme le passage de ce prédateur mais doute qu’il s’y soit installé.
Dans la ville, sa potentielle présence est devenue «une légende urbaine», glisse le cabinet du maire. Mais à la fin du mois de juillet, un faucon pèlerin aurait bel et bien été aperçu à proximité de la mairie de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Une information que la Ligue protectrice des oiseaux (LPO) d’Île-de-France «confirme à près de 90%».
D’autant que le lieu semble propice à l’accueil de faucons. La tour de la mairie culmine à 98 mètres. Raison pour laquelle, elle avait été choisie en 2013 pour accueillir un nichoir. À l’époque, plusieurs villes avaient eu l’idée d’attirer ces prédateurs volants pour favoriser la biodiversité et, parfois, chasser les pigeons.
«Je crois qu’on s’enflamme un peu vite», tempère Alain Cléty. Pour le délégué local de la LPO, «il s’agit d’un passage régulier car on l’a déjà aperçu mais certainement pas d’un nichage». Le nichoir posé en 2013 «est vide de tous matériaux comme des plumes ou des restes de nourritures». Ce faucon n’a jamais été introduit à Gennevilliers, «s’il doit venir ce sera de lui-même», poursuit Alain Cléty qui évoque un animal «très sensible au dérangement».
Deux feux d’artifice sont pourtant tirés depuis le toit de la mairie chaque année. Un premier le 1er janvier pendant la «période de recherche de nid» et un second le 13 juillet au moment de «l’envol des jeunes». Le délégué local de la LPO n’a donc pas d’autre choix que d’affirmer «être certain que [le faucon] ne resterait pas» dans cette zone.
La LPO connaît bien cet animal qui a fait son retour dans la région en 2011. En avril, le tournage d’un film a été déplacé après un signalement du Groupe rapaces Paris. Certaines scènes devaient se dérouler sur le toit de l’Eglise Saint-Sulpice où niche un des deux couples de faucons de pèlerins de la capitale alors en pleine période d’éclosion.
Outre Paris intra-muros, plusieurs espèces de faucons ont investi l’Île-de-France. À Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), aux docks de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), sur la tour TéléDiffusion de Romainville (Seine-Saint-Denis) ainsi que dans les bois de Vincennes (Val-de-Marne) et Boulogne (Hauts-de-Seine).
«Sur un petit nuage» depuis cette révélation, Céline Lanoiselee ne veut pas «mettre la charrue avant les bœufs». Pour l’adjointe au maire de Gennevilliers en charge de la transition écologique et de l’environnement, cette présence «montre le retour de la biodiversité dans la ville» sans pour autant «qu’on en soit à anticiper une croissance».
«Renaturation, déminéralisation, plantage d’arbre» ou encore «interdiction des produits phytosanitaires depuis 2009», Gennevilliers offrirait des conditions propices pour préserver la biodiversité et attirer des espèces, veut croire Celine Lanoiselee.
L’élue cite notamment un plan mis en place pour exfiltrer des hérissons de la zone de construction d’un nouveau collège dans le quartier des fossés. Le cabinet du maire évoque, de son côté, «les renards aperçus en train de traverser les autoroutes A15 et A50» aux abords de la ville.
Par ailleurs, Gennevilliers est déjà habituée à travailler avec des prédateurs. «La ville fait appel de manière régulière à une société de dératisation qui travaille avec des furets et des chiens», explique le cabinet. Verra-t-on bientôt une idée similaire avec faucons concernant les pigeons ? «On essaie d’abord de préserver leur habitat. On suppose qu’ils auraient plusieurs individus alors pourquoi ne pas en avoir d’autres ?», tranche le cabinet du maire de Gennevilliers.
Après près de 10 ans d’efforts pour attirer l’espèce, la ville voit enfin les résultats de son travail en faveur de la biodiversité. La potentielle présence du faucon pèlerin est devenue une légende urbaine dans la ville de Gennevilliers, mais des observations récentes semblent confirmer sa présence à proximité de la mairie. La Ligue protectrice des oiseaux (LPO) d’Île-de-France estime à près de 90% la véracité de ces observations.
La tour de la mairie, culminant à 98 mètres, a été choisie en 2013 pour accueillir un nichoir de faucons pèlerins dans le but de favoriser la biodiversité et de réguler la population de pigeons. Cependant, malgré la présence du nichoir, le délégué local de la LPO tempère les attentes en soulignant qu’il s’agit probablement d’un passage régulier du faucon et non d’un nichage permanent.
La LPO rappelle que les faucons pèlerins sont des animaux sensibles au dérangement et qu’ils choisissent eux-mêmes leur habitat. Malgré les feux d’artifice tirés depuis le toit de la mairie, le faucon est peu susceptible de rester dans la zone. Cependant, la région d’Île-de-France a vu le retour de plusieurs espèces de faucons, notamment à Paris intra-muros et dans d’autres villes de la région.
Pour Céline Lanoiselee, adjointe au maire de Gennevilliers en charge de la transition écologique, la présence du faucon est un signe du retour de la biodiversité en ville. Elle souligne les efforts de renaturation, de déminéralisation et de protection de la faune sauvage mis en place par la municipalité. Des initiatives telles que l’exfiltration des hérissons d’une zone de construction et l’interdiction des produits phytosanitaires depuis 2009 témoignent de l’engagement de la ville en faveur de la biodiversité.
La ville de Gennevilliers travaille déjà avec des prédateurs pour réguler la population de nuisibles, et l’idée d’utiliser des faucons pour contrôler les pigeons est évoquée. Cependant, le cabinet du maire souligne l’importance de préserver l’habitat naturel des espèces locales avant d’envisager de nouvelles introductions. En somme, la présence du faucon pèlerin à Gennevilliers est le fruit d’un long travail en faveur de la biodiversité, et marque un pas de plus vers la cohabitation harmonieuse entre l’homme et la nature. La ville, qui a travaillé pendant près de 10 ans pour attirer cette espèce, voit enfin les résultats de ses efforts en faveur de la biodiversité.
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