Sylvie, riveraine évacuée Les autorités ont rapidement ordonné l’évacuation du camping, obligeant Sylvie et les autres vacanciers à quitter les lieteaux. «On a pris l’essentiel, nos papiers, nos animaux, et on est partis», explique-t-elle. La situation reste tendue pour les habitants de Sigean, qui voient le feu progresser dangereusement. Les pompiers luttent contre les flammes, mais la météo défavorable complique leur tâche. Les habitants évacués de l’incendie de Sigean près de Narbonne, pris de panique, témoignent en disant que «C’était impossible de respirer !» Sylvie, une sinistrée du camping Seasonova Ensoya à Sigean, prise d’un «gros stress», décide finalement d’évacuer le camping avec sa fille de huit ans avant même de recevoir des instructions. Elle est la dernière à quitter les lieux. Couvertes de cendres, elles se dirigent vers leur véhicule pour rejoindre le gymnase municipal Pierre de Coubertin qui a été ouvert pour accueillir les sinistrés, mais elles sont arrêtées par la fumée dense sur la route. Instinctivement, Sylvie décide alors de se diriger vers la plage pour permettre à sa fille de respirer un peu. Elles n’ont même pas eu le temps de prendre des vêtements avant de partir et se retrouvent en pyjama sur la plage. Rémy, un habitant de la rue Jules Ferry à Sigean, était aux premières loges lors du départ de l’incendie. Sur son balcon situé à environ 2 kilomètres du foyer, il observe les premières émanations de fumée vers 14 heures. Il décrit comment les fumées étaient d’abord blanches, puis de plus en plus noires et épaisses. «Les fumées étaient blanches au début, puis de plus en plus noires et de plus en plus grosses», raconte Rémy. Il avoue avoir eu peur en pensant que le feu était proche de chez lui et avoir pris sa voiture par curiosité pour aller voir.