TÉMOIGNAGE. Les soins de santé ne sont pas accessibles à tous, les oubliés de la santé mis en lumière par le Secours Populaire Français Les oubliés de la santé : un cri du cœur de Miel Abitbol

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Écrit par Calypso Vanier

D’après le dernier baromètre d’Ipsos sur la pauvreté réalisé pour le Secours Populaire, un Français sur trois juge difficile l’accès aux services de santé. Accès, dépassement d’honoraires, manque de structures… Les ruraux et les jeunes sont particulièrement concernés.

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Après trois ans d’errance, c’est grâce à un médecin du Secours Populaire, que Nadège, (un nom d’emprunt), âgée alors de 72 ans, découvre en 2021 qu’elle souffre d’une cataracte au niveau de ses deux yeux. «J’avais des douleurs et des larmes tout le temps, ça me grattait», confie-t-elle.

Lors d’une table ronde ce jeudi, la jeune influenceuse Miel Abitbol, âgée de 17 ans, a souligné le manque de places en psychiatrie et de moyens en termes de prévention.

«La santé mentale est censée être la grande cause de 2025 mais pour l’instant pas grand chose n’a été fait», a déclaré Miel Abitbol, co-fondatrice de LYYNKE.

Suite à une première tentative de suicide à l’âge de 13 ans, la jeune femme suivie par 2,5 millions d’abonnés avait interpellé à plusieurs reprises le président de la République, Emmanuel Macron sur Instagram à propos de l’inaccessibilité aux soins. Dimanche 30 mars, le Président de la République lui a répondu, sur le même réseau social, l’invitant à l’Elysée pour participer à une rencontre autour de la santé mentale, avec des associations.

D’ici-là, la co-fondatrice de l’application LYYNKE dédiée à la santé mentale compte proposer toujours plus de nouvelles fonctionnalités axées sur la prévention. Même constat pour la responsable des médecins du Secours Populaire «N’ayez pas honte, venez-nous voir, prendre soin de sa santé ne devrait plus être tabou!»

Après trois ans d’errance, c’est grâce à un médecin du Secours Populaire que Nadège, âgée alors de 72 ans, a découvert en 2021 qu’elle souffrait d’une cataracte. «J’avais des douleurs et des larmes tout le temps, ça me grattait», a-t-elle confié. En 2023, le Secours Populaire a aidé 197 000 personnes dans leur accès aux soins, notamment les «oubliés de la santé».

Afin de toucher ces personnes, le Secours Populaire déploie des médecins, des spécialistes, des psychologues et des infirmiers pour accompagner les patients dans l’ouverture de leurs droits, les aider à accéder à une mutuelle de santé, dépister certaines pathologies et les orienter vers des structures de santé. L’accueil est individuel et confidentiel.

Pour Nadège, cela a été «un parcours du combattant» en raison du retard de la prise en charge. At the time of diagnosis, her vision is already significantly reduced in her right eye. She benefits from State Medical Assistance (AME) and cannot afford to pay for any extra fees. Unable to find an appointment in the nearby sector 1, she is forced to travel to Paris even though she has difficulty moving around. She is eventually operated on 2 years later, but a vein bursts during the procedure – probably because it was already too late – and she becomes blind in one eye.

Today, she is waiting for a transplant. She can no longer read and rarely leaves her home. «I am fortunate to rely on the solidarity provided by the volunteers of the Secours Populaire. It’s like a family to me,» she confides. «But the healthcare system is not accessible to everyone,» she protests.

Nadège’s situation is not unique. According to Ipsos’ barometer, 44% of rural residents find it difficult to access healthcare services. Another overlooked group in healthcare are young people increasingly facing mental health issues. During a roundtable discussion this Thursday, 17-year-old influencer Miel Abitbol did not hesitate to raise awareness about the lack of psychiatric facilities and prevention resources.

«The mental health is supposed to be the big cause of 2025, but so far not much has been done,» said Miel Abitbol, co-founder of LYYNKE.

Following a suicide attempt at the age of 13, the young woman with 2.5 million followers had repeatedly called out President Emmanuel Macron on Instagram about the inaccessibility of mental health care. On Sunday, March 30th, the President responded to her on the same social network, inviting her to the Elysée for a meeting on mental health with various associations.

In the meantime, the co-founder of the LYYNKE app dedicated to mental health aims to offer more features focused on prevention. The head of doctors at the Secours Populaire echoes this sentiment, «Do not be ashamed, come see us, taking care of your health should no longer be taboo!»

After three years of wandering, it was thanks to a doctor from the Secours Populaire that Nadège, a pseudonym for a 72-year-old woman, discovered in 2021 that she was suffering from cataracts in both eyes. Elle partage : «J’étais constamment en douleur et en larmes, ça me démangeait».

Elle explique : «Le centre de Nangis, où je vis en Seine-et-Marne, a fait venir un ophtalmologue bénévole et c’est ainsi que j’ai été examinée».

En 2023, le Secours Populaire a aidé 197 000 personnes à accéder aux soins. Et c’est précisément pour «ces oubliés de la santé» que l’association a organisé une journée pour les mettre en lumière. Au programme : des tables rondes en présence de la Défenseure des droits, Claire Hédon, de chercheurs et de responsables d’associations.

Annie-Claire Cottu, responsable des médecins du Secours Populaire, souligne : «50% des personnes que nous accueillons ont besoin d’un suivi médical».

Pour toucher ces «oubliés de la santé», le Secours Populaire mobilise des médecins, des spécialistes, des psychologues et des infirmiers. Ces bénévoles accompagnent les patients dans l’ouverture de leurs droits, les aident à accéder à une mutuelle de santé, dépistent certaines pathologies et les dirigent vers des structures de soins si nécessaire. L’accueil est individuel et confidentiel.

Nadège raconte que son parcours a été un véritable défi en raison du retard dans la prise en charge. Sa vue était déjà gravement altérée à l’œil droit lors du diagnostic. Ayant bénéficié de l’aide médicale de l’État (AME), elle ne pouvait pas payer de dépassements d’honoraires. Ne trouvant pas de rendez-vous en secteur 1 à proximité, elle a dû se rendre à Paris malgré des difficultés de déplacement. Elle a finalement été opérée deux ans plus tard, mais une veine a éclaté pendant l’intervention, la laissant borgne.

Elle attend désormais une greffe. Elle ne peut plus lire et sort rarement de chez elle. Elle exprime sa gratitude envers la solidarité des bénévoles du Secours Populaire, les considérant comme une famille. Cependant, elle proteste : «Le système de santé n’est pas accessible à tous».

La situation de Nadège n’est pas unique. Selon le baromètre d’Ipsos, 44 % des habitants des zones rurales jugent difficile l’accès aux services de santé.

Les jeunes sont également parmi les oubliés de la santé, confrontés à des problèmes de santé mentale croissants. Miel Abitbol, une influenceuse de 17 ans, a alerté sur le manque de places en psychiatrie et de moyens de prévention lors d’une table ronde. Elle a été suivie par 2,5 millions d’abonnés après une tentative de suicide à l’âge de 13 ans. Après avoir interpellé le président de la République à plusieurs reprises sur Instagram, elle a été invitée à participer à une rencontre sur la santé mentale à l’Élysée.

En attendant, la co-fondatrice de l’application LYYNKE consacrée à la santé mentale prévoit d’ajouter de nouvelles fonctionnalités axées sur la prévention. De même, Annie-Claire Cottu encourage : «N’ayez pas honte, venez nous voir, prendre soin de sa santé ne devrait plus être tabou !»

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