«La situation est incroyable», déclare l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier soupçonné d’empoisonnements. L’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier déclare : «C’est incroyable», alors qu’une suspension est réclamée jusqu’à 16h30. Anne-Sophie Balon accepte de répondre aux questions de la presse en sortant du tribunal, aux côtés de Georges Lacoeuilhe, son avocat. «C’est incroyable», déclare l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier soupçonné d’empoisonnements. «C’est incroyable», déclare l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier soupçonné d’empoisonnements, en référence au contexte du procès. «C’est incroyable», déclare l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier soupçonné d’empoisonnements, en réponse à la question «Auriez-vous pu injecter du potassium par erreur [au moment de l’opération] ?». «Non, il aurait fallu que je me trompe 12 fois (NDLR, en référence aux 12 grammes retrouvés dans la poche de Sandra Simard)», rétorque le Dr Balon. Le Dr Péchier, assis à sa droite, l’écoute, échange avec son avocat, hoche la tête de temps à autre. «La réaction de l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier est assez incroyable», déclare le Dr Balon, qui semble avoir plusieurs soutiens dans le public, qui réagit discrètement à certains propos. «C’est incroyable», déclare l’anesthésiste mise en cause par la défense de Frédéric Péchier soupçonné d’empoisonnements.

Une nouvelle journée d’audience a lieu ce mercredi 17 septembre dans le cadre du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, soupçonné d’avoir empoisonné 30 personnes, dont 12 mortellement, entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon (Doubs). Notre journaliste Sarah Rebouh vous fait vivre les temps forts de l’audience devant la cour d’assises.

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17h25 : Martine David tient des propos particulièrement positifs, lors de sa première déposition aux enquêteurs, au sujet du Dr Péchier. Elle rappelle à la barre : “C’est facile de travailler avec lui. Monsieur Péchier, quand il est arrivé, on pouvait le qualifier de jeune génération. Il amène un côté pédagogue, hospitalier. C’est quelqu’un avec qui je vais fumer régulièrement, mon copain de clopes. C’est quelqu’un que j’apprécie effectivement». Ensuite, le regard qu’elle porte sur le Dr Péchier semble peu à peu évoluer. Petit à petit, elle nourrit des soupçons au sujet de Frédéric Péchier.  

L’ancien anesthésiste Frédéric Péchier, à son arrivée au palais de justice de Besançon le 17 septembre 2025.

© Sarah Rebouh / France Télévisions

17h12 : Comme une témoin entendue la veille, Madame David raconte la recherche des poches de la patiente Sandra Simard à la déchetterie, accompagnée de deux collègues. «Je répondais à une demande pour essayer de comprendre ce qu’il s’était passé pour cette patiente», rappelle la témoin. On apprend aussi que l’infirmière considérait le Dr Péchier comme «la crème des anesthésistes, toujours en salle, irréprochable dans sa pratique».

16h59 : La présidente l’interroge et lui demande de préciser les tâches qu’elle effectuait au sein de la clinique Saint-Vincent. Elle s’occupait entre autres du réapprovisionnement des stocks de dispositifs médicaux du «plateau technique» où se produisent les opérations chirurgicales. «Vous avez vérifié les chariots d’anesthésie les 11 et 20 janvier 2017 [jour de l’opération de Madame Simard et Monsieur Gadon], vous n’aviez rien remarqué», rappelle la présidente.

Beaucoup de [personnels soignants] ont gardé des séquelles psychologiques, même si elles ne sont pas comparables à celles des victimes.

Martine David, infirmière à la clinique Saint-Vincent au moment des faits

16h37 : Martine David, infirmière responsable de la salle de réveil s’avance à la barre. De petite taille, cheveux gris et chemisette blanche, elle débute sa déposition spontanée après avoir demandé à la cour si elle pouvait lire le mot d’une collègue de Saint-Vincent, qui devait déposer également mais dont la santé ne le permet pas. Ce texte sera lu un peu plus tard. Rapidement, elle demande à ce que des questions lui soient posées, «car elle a du mal à appréhender tout ça».

16h17 : C’en est terminé avec l’anesthésiste Anne-Sophie Balon.

Une suspension est demandée jusqu’à 16h30. Anne-Sophie Balon accepte de répondre aux questions de la presse en sortant du tribunal, aux côtés de Georges Lacoeuilhe, son avocat.

À 16h15, Me Randall Schwerdorffer interroge Anne-Sophie Balon sur les capacités d’intuition des médecins, faisant référence à Frédéric Péchier. Elle répond en mentionnant qu’elle ne sait pas si Monsieur Péchier est extralucide.

Ensuite, une photo montrant les six poches, dont la n°6 avec un taux de potassium anormal, est projetée. L’avocat de la défense interroge sur d’éventuelles modifications de la tubulure par le Dr Balon, qui répond avoir seulement effectué des prélèvements.

À 16h03, un document rédigé par Anne-Sophie Balon concernant l’opération de Sandra Simard en janvier 2017 est présenté, mettant en avant des événements avant l’arrivée de Frédéric Péchier. «Est-ce beaucoup ?» demande l’avocat de l’accusé.

«L’administration de gluconate de calcium n’est pas une dose pour un arrêt cardiaque, en effet, je suis d’accord avec vous. Je me dis qu’on va faire ça et réfléchir», répond l’anesthésiste.

Me Schwerdorffer continue : «Ensuite, vous êtes en train de pratiquer un massage cardiaque externe. Vous massez le haut du corps de la patiente parce qu’elle est en asystolie – un arrêt cardiaque. Et c’est à ce moment-là que Frédéric Péchier intervient. Lui administre alors 2 g de gluconate de calcium. Mon client affirme qu’il ne l’a pas administré en première intention, mais après l’administration d’adrénaline et la mise en place d’un massage cardiaque. Face à l’inefficacité des deux dispositifs, il administre du gluconate.» «Je pense que 2 minutes de recul pour évaluer l’efficacité des actes effectués est insuffisante», insiste la médecin.

À 15h55, l’avocat de l’accusé pose des questions à Anne-Sophie Balon. Il lui demande si Monsieur Péchier a administré du gluconate de calcium en première intention. Elle répond : «On peut nuancer en première intention. C’est-à-dire dans les premières décisions, aussi tôt dans la réanimation. En tout cas, il le fait très tôt et sans contexte.»

À 15h49, Me Schwerdorffer interroge Anne-Sophie Balon et souligne qu’un autre médecin est venu en renfort après l’arrêt cardiaque de sa patiente, laissant entendre que la présence de Frédéric Péchier auprès de sa patiente n’est pas si étonnante que cela.

Pourquoi y a-t-il une différence de réponse entre votre réponse de l’époque aux enquêteurs et votre réponse aujourd’hui ? demande Me Schwerdorffer, soulignant que la médecin avait expliqué aux policiers que Monsieur Péchier avait annoncé qu’il avait l’intention d’administrer du gluconate de calcium. «Il y a une part de confraternité à l’époque, je ne charge pas mon collègue», répond le Dr Balon.

À 15h47, l’avocat du Dr Assila estime que sa cliente a été l’objet d’un acharnement. Lors de la reprise du travail de Loubna Assila après un arrêt maladie, son premier patient a fait un arrêt cardiaque et est décédé. Elle n’était plus capable de travailler à la clinique après cet événement.

À 15h38, l’avocat d’Anne-Sophie Balon interroge sa cliente et confirme qu’elle n’a appelé que le cardiologue de garde lorsque sa patiente a fait un arrêt cardiaque. Le Dr Péchier est arrivé avant le cardiologue et a demandé l’injection de gluconate de calcium, sans consulter l’anesthésiste en charge de la patiente. «En plein milieu d’une tentative de réanimation délicate, quelqu’un arrive le premier et administre un produit qui est lié à la cause de l’arrêt cardiaque», souligne l’avocat. À rappeler, Sandra Simard est présente dans la salle depuis le début de ce procès.

Pour rappel, Sandra Simard est présente dans la salle et ce depuis le début de ce procès.

À noter, Sandra Simard assiste au procès depuis le début.

Sandra Simard est présente dans la salle depuis le commencement du procès. Le Dr Balon répond à la question «Auriez-vous pu injecter du potassium par erreur [au moment de l’opération] ?» en disant: «Non, il aurait fallu que je me trompe 12 fois (NDLR, en référence aux 12 grammes retrouvés dans la poche de Sandra Simard». Le Dr Péchier, assis à sa droite, l’écoute, échange avec son avocat, hoche la tête de temps en temps. Le Dr Balon semble bénéficier de nombreux soutiens dans l’assistance, qui réagit discrètement à certaines déclarations. La partie historique du palais de justice de Besançon attire de nombreuses personnes qui font la queue pour y entrer. The trial is scheduled to take place from September 8 to December 19, 2025.

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Notre journaliste Sarah Rebouh vous fait vivre en direct les moments clés de l’audience devant la cour d’assises.

Une suspension est demandée jusqu’à 16h30. Anne-Sophie Balon accepte de répondre aux questions de la presse en sortant du tribunal, aux côtés de Georges Lacoeuilhe, son avocat.

À 16h15, Me Randall Schwerdorffer interroge Anne-Sophie Balon sur les intuitions des médecins, mentionnant que Frédéric Péchier semble faire de bons diagnostics en avance. Elle répond en disant qu’elle ne sait pas si Monsieur Péchier est extralucide.

Ensuite, une photo montrant les six poches, dont la n°6 avec un taux de potassium anormal, est projetée dans la salle. L’avocat de la défense interroge la médecin sur d’éventuelles modifications apportées à la tubulure. Me Schwerdorffer questionne la chronologie d’utilisation des poches, mais Dr Balon affirme n’avoir fait que des prélèvements.

À 16h03, un document rédigé par Anne-Sophie Balon, concernant l’opération de Sandra Simard en janvier 2017, est présenté dans la salle. Ce document est utilisé par Me Schwerdorffer pour étayer sa démonstration, montrant des événements se produisant avant l’arrivée de Frédéric Péchier. «Est-ce beaucoup?» demanda l’avocat.

«Ce n’est pas une dose pour un arrêt cardiaque effectivement, je suis d’accord avec vous. Je me dis on va faire ça et réfléchir», répondit l’anesthésiste.

Me Schwerdorffer continua : «Ensuite vous êtes en massage cardiaque externe. Vous massez le haut du corps de la patiente parce qu’elle est en asystolie – arrêt cardiaque. Et là arrive après Frédéric Péchier. Lui va faire à ce moment-là 2 g de gluconate de calcium. Mon client affirme qu’il n’a pas administré en première intention, mais après l’administration de l’adrénaline, et la mise en place d’un massage cardiaque. Face à ces deux dispositifs qui ne fonctionnaient pas il administre du gluconate. «Je pense que 2 minutes de recul pour évaluer l’efficacité [des actes effectués] est insuffisante», persista la médecin.

L’avocat de l’accusé poursuivit ses questions à Anne-Sophie Balon.
– Me Schwerdorffer : Monsieur Péchier administre-t-il le gluconate de calcium en première intention ? Je vous le redemande.
– Dr Balon : On peut nuancer en première intention. C’est-à-dire dans les premières décisions, aussi tôt dans la réanimation. En tout cas, il le fait très tôt et sans contexte.

Me Schwerdorffer, avocat de Frédéric Péchier, prit la parole et interrogea Anne-Sophie Balon. Il nota qu’un autre médecin était venu en renfort du Dr Balon après l’arrêt cardiaque de sa patiente, laissant sous-entendre que la présence de Dr Péchier auprès de sa patiente n’était pas plus étonnante que ça.

«Pourquoi est-ce qu’il y a une différence de réponse entre votre réponse de l’époque aux enquêteurs et votre réponse aujourd’hui ?», demanda Me Schwerdorffer faisant remarquer à la médecin qu’elle avait expliqué aux policiers que Monsieur Péchier avait annoncé à voix haute qu’il avait l’intention d’administrer du gluconate de calcium. «Il y a une part de confraternité à l’époque, je ne charge pas mon collègue», répondit le Dr Balon.

L’avocat du Dr Assila, médecin anesthésiste, estima que sa cliente avait été l’objet d’un acharnement. Au premier jour de la reprise de Loubna Assila, après trois semaines d’arrêts maladie en raison d’un climat délétère, le premier patient de sa vacation avait fait un arrêt cardiaque attribué à une hyperkaliémie et était décédé sur table. «Elle ne s’en est pas très bien remise et n’était plus capable de venir travailler à la clinique après ça», dit le Dr Balon.

Georges Lacoeuilhe, avocat d’Anne-Sophie Balon, interrogea sa cliente et lui fit confirmer qu’elle n’appelait personne d’autre que le cardiologue de garde lorsque sa patiente Sandra Simard faisait un arrêt cardiaque sur table. Le Dr Péchier arrivait pourtant avant le cardiologue et ne restait pas longtemps. Il demandait à ce que soit injecté du gluconate de calcium et il s’en allait, sans demander l’avis de l’anesthésiste en charge de la patiente et sans l’en informer directement non plus. «En plein milieu d’une tentative de réanimation délicate, quelqu’un arrive le premier et va faire injecter un produit qui n’est pas sans lien avec ce qui va se révéler ultérieurement être la cause de l’arrêt cardiaque», conclut-il. Pour rappel, Sandra Simard assiste à l’audience depuis le début du procès.

Dr Balon, anesthésiste de Sandra Simard, déclare qu’ils ne craignaient pas grand-chose avec Madame Simard car elle était jeune, en bonne santé et que tous les indicateurs étaient au vert.

L’audience reprend à 15h22 avec des conclusions d’incidents transmises par Me Schwerdorffer à la cour. Celles-ci seront débattues après l’intervention du Dr Balon.

À 15h03, l’audience est suspendue pour 15 minutes.

Le Dr Balon mentionne qu’il y a eu d’autres événements indésirables graves depuis l’interpellation de Monsieur Péchier, mais ceux-ci ont des explications.

À 15h, l’avocate générale interroge le Dr Anne-Sophie Balon sur les taux de potassium élevés chez sa patiente. Le Dr Balon explique qu’elle a pensé qu’il devait y avoir une explication à cet arrêt cardiaque et à l’hyperkaliémie.

À 14h53, l’avocate générale rappelle les événements indésirables graves survenus aux trois anesthésistes cités par l’accusé comme des comploteurs contre lui. Elle souligne également le non respect des règles d’hygiène et des pratiques peu communes du Dr Péchier en bloc opératoire.

Des échanges ont lieu autour de la présence de sacoche de l’accusé en bloc opératoire et des substances retrouvées dans son véhicule, mettant en lumière des pratiques inhabituelles pour un anesthésiste.

À 14h38, le Dr Balon confirme qu’elle n’a pas injecté de potassium elle-même dans les poches de sa patiente, contredisant ainsi les arguments de la défense. «Auriez-vous pu injecter du potassium par erreur [au moment de l’opération] ?» demande la présidente. «Non, il aurait fallu que je me trompe 12 fois (NDLR, en référence aux 12 grammes retrouvés dans la poche de Sandra Simard)», répond le Dr Balon. Le Dr Péchier, assis à sa droite, l’écoute, échange avec son avocat, hoche la tête de temps en temps. Le Dr Balon semble bénéficier d’un large soutien dans l’assistance, qui réagit discrètement à certaines déclarations. De nombreux visiteurs font la queue pour accéder à la partie historique du palais de justice de Besançon.

**13h :** Bienvenue dans ce direct. L’audience doit débuter à 13h30. Deux témoins clés doivent être auditionnés ce mercredi 17 septembre par la cour :
– La médecin anesthésiste Anne-Sophie Balon, considérée comme une “lanceuse d’alerte” par les enquêteurs.
– Martine David, infirmière responsable de la salle de réveil, dont le témoignage est crucial.

Le procès du médecin anesthésiste Frédéric Péchier se déroule au tribunal de Besançon. Il est accusé d’avoir empoisonné 30 personnes, dont 12 mortellement, entre 2008 et 2017. Son procès devant les assises doit durer 15 semaines. Le procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier est prévu du 8 septembre au 19 décembre 2025. Pour en savoir plus sur l’affaire Péchier, vous pouvez relire tous nos articles à ce sujet.

Notre journaliste Sarah Rebouh vous propose une vidéo de moins de 3 minutes pour comprendre les enjeux du procès de Frédéric Péchier.

Voici les grandes dates de l’affaire Péchier :
– 11 janvier 2017 : premier cas d’arrêt cardiaque inexpliqué à la Clinique Saint-Vincent à Besançon
– 20 janvier 2017 : un nouveau malaise cardiaque inexpliqué se produit dans la même clinique
– 6 mars 2017 : Frédéric Péchier est mis en examen pour «empoisonnements avec préméditation»
– Décembre 2017 : exhumation des corps de quatre personnes pour analyses
– 17 mai 2019 : le docteur Péchier est mis en examen pour 17 nouveaux événements indésirables graves
– 1er octobre 2021 : tentative de suicide de Frédéric Péchier
– 27 septembre 2022 : les soupçons concernent désormais 32 patients empoisonnés
– 22 mars 2023 : mise en examen de Péchier pour 30 cas, dont 12 mortels
– 5 août 2024 : renvoi de Péchier devant la cour d’assises du Doubs
– 8 septembre 2025 : ouverture du procès de Frédéric Péchier

France 3 Franche-Comté couvrira le procès en direct du 8 septembre au 19 décembre 2025 avec les journalistes Jeanne Casez, Antoine Comte et Sarah Rebouh sur place. Suivez les débats en direct sur notre site internet.

Avec la collaboration de Sophie Courageot et Morgane Hecky. Suivez en direct les moments clés de l’audience devant la cour d’assises grâce à notre journaliste Sarah Rebouh.

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17h25 : Martine David a initialement exprimé des opinions très positives sur le Dr Péchier lors de son premier témoignage aux enquêteurs. Cependant, son regard sur lui semble évoluer progressivement et elle commence à nourrir des soupçons à son égard.

L’ancien anesthésiste Frédéric Péchier, à son arrivée au palais de justice de Besançon le 17 septembre 2025.

© Sarah Rebouh / France Télévisions

17h12 : Martine David relate la recherche des poches de la patiente Sandra Simard à la déchetterie, accompagnée de collègues, dans le but de comprendre ce qui s’était passé. Elle loue initialement le Dr Péchier comme un anesthésiste exemplaire mais ses opinions évoluent.

16h59 : La présidente interroge Martine David sur ses responsabilités à la clinique Saint-Vincent, où elle s’occupait notamment du réapprovisionnement des dispositifs médicaux. Elle affirme n’avoir rien remarqué d’anormal dans les chariots d’anesthésie lors des opérations de Madame Simard et Monsieur Gadon en janvier 2017.

Beaucoup de personnels soignants ont gardé des séquelles psychologiques, même si elles ne sont pas comparables à celles des victimes.

Martine David, infirmière à la clinique Saint-Vincent au moment des faits

16h37 : Martine David, infirmière responsable de la salle de réveil, prend la parole et exprime des difficultés à appréhender la situation. Elle évoque également les séquelles psychologiques des personnels soignants.

16h17 : Fin de l’audition de l’anesthésiste Anne-Sophie Balon.

Une suspension est demandée jusqu’à 16h30. Anne-Sophie Balon accepte de répondre aux questions de la presse en sortant du tribunal, aux côtés de Georges Lacoeuilhe, son avocat.

À 16h15 : «On dit que Frédéric Péchier fait le bon diagnostic avant les autres. Est-ce qu’on peut avoir des intuitions quand on est médecin ? Ou cela n’a aucune place chez vous ?», interroge Me Randall Schwerdorffer. «Est-ce que Monsieur Péchier est extralucide, je ne sais pas», répond Anne-Sophie Balon.

Une photo montrant les six poches, dont la n°6 avec un taux de potassium 100 fois supérieur à la normale, est projetée dans la salle. L’avocat de la défense demande si la médecin a modifié quelque chose concernant la tubulure. Me Schwerdorffer s’interroge sur la chronologie d’utilisation des poches. «J’ai juste fait des prélèvements», répond le Dr Balon.

À 16h03 : Un document, rapport de l’opération de Sandra Simard en janvier 2017, rédigé par Anne-Sophie Balon est projeté dans la salle et sert d’appui à la démonstration de Me Schwerdorffer.

Est-ce beaucoup ?»

«Ce n’est pas une dose pour un arrêt cardiaque effectivement, je suis d’accord avec vous. Je me dis on va faire ça et réfléchir», répond l’anesthésiste.

Me Schwerdorffer poursuit : «Ensuite vous êtes en massage cardiaque externe. Vous massez le haut du corps de la patiente parce qu’elle est en asystolie – arrêt cardiaque. Et là arrive après Frédéric Péchier. Lui va faire à ce moment-là 2 g de gluconate de calcium. Mon client affirme qu’il n’a pas administré en première intention, mais après l’administration de l’adrénaline, et la mise en place d’un massage cardiaque. Face à ces deux dispositifs qui ne fonctionnaient pas il administre du gluconate». «Je pense que 2 minutes de recul pour évaluer l’efficacité [des actes effectués] est insuffisante», persiste la médecin.

Anne-Sophie Balon anesthésiste et ancienne collègue de Frédéric Péchier.

© Valentin Pasquier – France Télévisions

15h55 : L’avocat de l’accusé poursuit ses questions à Anne-Sophie Balon.
– Me Schwerdorffer : Monsieur Péchier administre-t-il le gluconate de calcium en première intention ? Je vous le redemande.
– Dr Balon : On peut nuancer en première intention. C’est-à-dire dans les premières décisions, aussi tôt dans la réanimation. En tout cas, il le fait très tôt et sans contexte.

15h49 : Me Schwerdorffer, avocat de Frédéric Péchier, prend la parole et interroge Anne-Sophie Balon. Il note qu’un autre médecin est venu en renfort du Dr Balon après l’arrêt cardiaque de sa patiente, sans avoir été appelé, laissant sous-entendre que la présence de Dr Péchier auprès de sa patiente n’est pas plus étonnant que ça, contrairement à ce qu’on entend depuis le début d’après-midi.

«Pourquoi est-ce qu’il y a une différence de réponse entre votre réponse de l’époque aux enquêteurs et votre réponse aujourd’hui ?», demande Me Schwerdorffer faisant remarquer à la médecin qu’elle a expliqué aux policiers que Monsieur Péchier avait annoncé à voix haute qu’il avait l’intention d’administrer du gluconate de calcium. «Il y a une part de confraternité à l’époque, je ne charge pas mon collègue», répond le Dr Balon.

Me Randall Schwerdorffer, avocat de Frédéric Péchier.

© Antoine Laroche – France Télévisions

15h47 : L’avocat du Dr Assila, médecin anesthésiste pointée du doigt par Frédéric Péchier comme faisant partie des «comploteurs» à son encontre, estime que sa cliente a été l’objet d’un acharnement. Au premier jour de la reprise de Loubna Assila, après trois semaines d’arrêts maladie en raison d’un climat délétère, le premier patient de sa vacation a fait un arrêt cardiaque attribué à une hyperkaliémie et est décédée sur table. “Elle ne s’en est pas très bien remise et n’était plus capable de venir travailler à la clinique après ça”, dit le Dr Balon.

15h38 : Georges Lacoeuilhe, avocat d’Anne-Sophie Balon, interroge sa cliente et lui fait confirmer qu’elle n’appelle personne d’autre que le cardiologue de garde lorsque sa patiente Sandra Simard fait un arrêt cardiaque sur table. Le Dr Péchier arrive pourtant avant le cardiologue et ne reste pas longtemps. Il demande à ce que soit injecté du gluconate de calcium et il s’en va, sans demander l’avis de l’anesthésiste en charge de la patiente et sans l’en informer directement non plus. “En plein milieu d’une tentative de réanimation délicate, quelqu’un arrive le premier et va faire injecter un produit qui n’est pas sans lien avec ce qui va se révéler ultérieurement être la cause de l’arrêt cardiaque”. Sandra Simard est présente dans la salle depuis le début du procès. Dr Balon, l’anesthésiste de Sandra Simard, a déclaré qu’il n’avait pas de craintes particulières car la patiente était jeune et en bonne santé. Tous les indicateurs étaient au vert.

Après une question de l’avocat des parties civiles, Anne-Sophie Balon a précisé qu’elle n’avait jamais eu d’arrêts cardiaques de patients sur la table avant celui de Madame Simard, et qu’elle n’en avait plus eu après.

L’audience a repris à 15h22 avec des conclusions d’incidents transmises par Me Schwerdorffer à la cour. Ces conclusions seront débattues après l’intervention du Dr Balon. «Est-ce que vous auriez pu injecter du potassium par erreur [au moment de l’opération] ?» demande-t-on. «Non, il aurait fallu que je me trompe 12 fois (NDLR, en référence aux 12 grammes retrouvés dans la poche de Sandra Simard)», répond le Dr Balon. Le Dr Péchier, assis à sa droite, écoute, échange avec son avocat, et hoche la tête de temps en temps.

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