L’avocat d’une suspecte avance que TikTok a une grande influence dans l’accès aux contenus djihadistes, en particulier chez les jeunes. «TikTok représente une entrée massive dans les contenus djihadistes», affirme l’avocat d’une suspecte, soulignant que la multiplication des canaux de diffusion de la propagande djihadiste, notamment sur TikTok, contribue à un rajeunissement massif des acteurs impliqués.

Particulièrement jeunes, les suspectes d’une préparation d’attentat à Paris étaient en lien sur les réseaux sociaux. L’avocat de l’une d’elles met en cause l’engrenage de plateformes comme TikTok dans leur processus de radicalisation.

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Quelques jours après l’annonce de l’arrestation de trois jeunes femmes suspectées de préparer un attentat à Paris, l’avocat d’une des protagonistes pointe, ce lundi 10 novembre, le rôle d’entraînement des réseaux sociaux sur des personnes fragiles.

Elles ont 18, 19 et 21 ans, et sont accusées d’avoir projeté un attentat djihadiste dans un bar ou une salle de spectacle parisienne. Elles sont arrêtées en même temps, le 10 octobre : une à Lyon, l’autre à Villeurbanne, et la troisième à Vierzon, dans le Cher. Selon les premiers éléments connus, c’est par les réseaux sociaux que les trois protagonistes nouent leur lien et communiquent. Inès* est l’une d’elles.

Lorsqu’elle entre en contact avec les deux autres femmes, elle est «cloîtrée chez elle, très seule», avec «des symptômes apparents de ce qui pourrait ressembler à une dépression», explique son avocat, Jean-Baptiste Riolacci. Selon lui, elle est psychologiquement fragile : «c’est une jeune fille déscolarisée de son lycée depuis 2 ans, son rêve est d’être aide soignante, mais elle était très seule, et elle pensait chaque jour au suicide». Inès est issue d’une famille musulmane, «mais c’est une famille qui pratique sa foi de manière tout à fait classique», assure son avocat : «rien ne la prédisposait à tomber là-dedans, si ce n’est cette solitude. C’est un point qui revient souvent dans ce type de dossier.»

Seule, et fragile psychologiquement, Inès s’imprègne de contenus radicaux sur les réseaux sociaux. C’est l’engrenage que dessine l’avocat d’Inès : «Elle a reconnu avoir eu une vision radicale de l’islam. Il est souvent supposé qu’un recruteur extérieur cible les personnes pour le rajeunissement massif des acteurs dans la propagande djihadiste, mais en réalité, c’est la multiplication des canaux de diffusion sur les réseaux, notamment sur TikTok, qui en est la cause. Selon Jean-Baptiste Riolacci, avocat d’une des suspectes, TikTok est une porte d’entrée massive vers des contenus djihadistes, avec des algorithmes proposant des contenus attractifs. Les personnes seules sont particulièrement vulnérables à ces contenus et finissent par consulter d’autres plateformes où la propagande est partagée massivement.

La question de la régulation des réseaux sociaux se pose donc, surtout après que la meneuse présumée ait été signalée pour avoir publié des contenus djihadistes sur TikTok. Les suspectes passaient la plupart de leur temps à visionner ce type de contenus, ce qui soulève des interrogations sur l’influence des réseaux sociaux dans ces affaires. Le parcours des suspectes, en particulier leur jeunesse et le genre féminin, pourrait jouer un rôle dans cette dynamique solitaire.

Cependant, l’intervention d’un acteur extérieur n’est pas exclue, comme le montre le repérage initial de la meneuse présumée par un islamiste, suivi par la surveillance de la DGSI. Les détails sur le rôle de chacune des suspectes et la réalité de leur projet seront précisés lors de l’instruction judiciaire, notamment en ce qui concerne la préparation d’un attentat et l’acquisition d’armes.

Elle a été influencée par des personnes sur les réseaux sociaux, qui lui ont parlé de djihad, de combat, et elle a fini par adhérer à cette vision radicale.»

Les trois femmes ont été placées en détention provisoire et mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste par le Parquet national antiterroriste (PNAT). Cette affaire met en lumière le rôle des réseaux sociaux dans le processus de radicalisation de personnes vulnérables, et soulève des questions sur la responsabilité des plateformes en ligne dans la diffusion de contenus extrémistes. Selon Jean-Baptiste Riolacci, avocat de l’une des suspectes, le rajeunissement massif des acteurs impliqués dans des activités djihadistes est principalement dû à la propagation de la propagande sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok. Il souligne que les algorithmes de TikTok peuvent conduire les utilisateurs à des contenus salafistes dès les premières interactions, ce qui peut entraîner une spirale dangereuse. Cette situation soulève des questions sur la régulation des réseaux sociaux et leur rôle dans l’influence des individus.

Les suspectes, principalement des jeunes femmes, passaient beaucoup de temps à consulter des contenus djihadistes sur diverses plateformes en ligne, ce qui a éveillé les soupçons des autorités. L’enquête révèle que ces femmes se sont rencontrées physiquement à Lyon après avoir été surveillées par les services de renseignement. Leur implication dans la préparation d’actes terroristes, tels que l’acquisition d’armes à feu et la fabrication d’explosifs, est également examinée dans le cadre de l’instruction judiciaire en cours.

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