15 ans après le suicide de l’ex-femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, l’actuel procureur de Bordeaux rouvre l’enquête autour de sa mort. Une décision qui tient au visionnage d’un documentaire diffusé sur Netflix mais aussi à la personnalité de l’ancien procureur de Nantes, très sensibilisé aux questions de violences intrafamiliales.
«J’ai l’impression qu’il y a un procureur qui prend la mesure de l’enfer qu’a vécu Kristina…enfer qui a conduit à sa mort «. Le procureur dont l’ancien compagnon de Kristina Rady parle, c’est Renaud Gaudeul.
Procureur de la République de Bordeaux, c’est lui qui a pris la décision de rouvrir l’enquête sur la mort de l’ex-femme de Bertrand Cantat.
«Il m’a paru assez naturel de ressortir ce dossier», expliquait ce vendredi 25 juillet sur franceinfo, Renaud Gaudeul.
Le dossier avait pourtant été classé sans suite trois fois. Alors qu’est-ce qui a changé ?
L’élément déclencheur, c’est la diffusion sur Netflix du documentaire «De rockstar à tueur : le cas Cantat». «Son visionnage m’a conduit à ressortir le dossier en recherches des causes de la mort ouvert à la suite du décès de Kristina Rady, explique Renaud Gaudeul dans un communiqué.
«Des recherches m’ont permis de retrouver trois autres procédures subséquentes ouvertes en 2013, 2014 puis 2018, classées sans suite. Après examen, ayant constaté que le reportage diffusé sur Netflix contenait plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas dans les quatre dossiers ci-dessus évoqués, j’ai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois.»
Les nouveaux éléments, ce sont les violences qui auraient été constatées à l’hôpital sur Kristina Rady. Dans le documentaire, un soignant affirme avoir consulté son dossier médico-légal, rempli après une violente dispute avec son compagnon.
Selon le soignant, le médecin aurait transcrit «un décollement du cuir chevelu et des bleus». Des éléments que la justice va tenter de vérifier. «Il y a encore un certain nombre d’années, nous n’ouvrions une enquête que si nous avions une plainte, indique le procureur de la République de Bordeaux. Là, vous observez que je n’attends pas d’avoir une nouvelle plainte.»
Et c’est là que la personnalité de Renaud Gaudeul entre en jeu. L’ancien procureur de Nantes est particulièrement sensiblisé aux questions des violences faites aux femmes.
Arrivé en septembre 2021 dans la cité des Ducs, Renaud Gaudeul crée deux mois plus tard le comité de pilotage contre les violences intrafamiliales, un comité qui réunit tous les mois des partenaires qui œuvrent, à Nantes, contre les violences au sein du couple.
«Je ne suis pas sûre que d’autres procureurs auraient pris cette décision, nous explique l’avocate nantaise Anne Bouillon, spécialisée en droit des femmes et autrice d'»Une vie à plaider pour elles» aux éditions Iconoclaste.
«Pendant 4 ans, j’ai vu ce procureur évoluer sur ces questions et prendre la mesure des enjeux. Il a engagé son parquet de manière extrêmement pertinente sur cet enjeu de société. Il a développé une culture de la protection et installé l’idée que les violences conjugales sont des violences intrafamiliales qui impactent toute la famille.»
Interviewée sur France Info hier, Michelle Finès, journaliste d’investigation ayant travaillé sur le documentaire autour de l’affaire Cantat le confirme : «Je travaille beaucoup sur les affaires de suicides forcés, et je vois à quel point la sensibilité des procureurs peut changer les choses. Ce sont eux qui peuvent relancer l’enquête. Le fait qu’un procureur soit sensibilisé à ces questions, qu’il se dise qu’une femme qui se suicide, c’est peut-être une femme qui a subi des violences, ça peut changer complètement la politique pénale.»
Si elle se réjouit de cette décision dans l’affaire Cantat, Anne Bouillon s’agace qu’on en soit encore là : «Il ne faut pas se leurrer, ça tient encore à ça… à la personnalité d’un procureur. La lutte contre les violences faites aux femmes, c’est un combat auquel il nous faut encore nous acculturer.»
Elle ajoute que cette décision prise par Renaud Gaudeul est utile à tout le monde. «Hier dans un dossier où une jeune fille s’est suicidée après des violences subies par son compagnon, j’ai écrit au procureur de Nantes en lui demandant de faire la même chose que le parquet de Bordeaux dans une situation analogue. Des situations qui ne sont pas investiguées parce que les victimes se suicident il y en a plein», conclut l’avocate qui espère que d’autres procureurs s’inspireront de la décision du parquet de Bordeaux. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux ou sur france.tv
15 ans après le suicide de l’ex-femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, l’actuel procureur de Bordeaux rouvre l’enquête autour de sa mort. Une décision qui tient au visionnage d’un documentaire diffusé sur Netflix mais aussi à la personnalité de l’ancien procureur de Nantes, très sensibilisé aux questions de violences intrafamiliales.
«J’ai l’impression qu’il y a un procureur qui prend la mesure de l’enfer qu’a vécu Kristina…enfer qui a conduit à sa mort «. Le procureur dont l’ancien compagnon de Kristina Rady parle, c’est Renaud Gaudeul.
Procureur de la République de Bordeaux, c’est lui qui a pris la décision de rouvrir l’enquête sur la mort de l’ex-femme de Bertrand Cantat.
«Il m’a paru assez naturel de ressortir ce dossier», expliquait ce vendredi 25 juillet sur franceinfo, Renaud Gaudeul.
Le dossier avait pourtant été classé sans suite trois fois. Alors qu’est-ce qui a changé ?
L’élément déclencheur, c’est la diffusion sur Netflix du documentaire «De rockstar à tueur : le cas Cantat». «Son visionnage m’a conduit à ressortir le dossier en recherches des causes de la mort ouvert à la suite du décès de Kristina Rady, explique Renaud Gaudeul dans un communiqué.
«Des recherches m’ont permis de retrouver trois autres procédures subséquentes ouvertes en 2013, 2014 puis 2018, classées sans suite. Après examen, ayant constaté que le reportage diffusé sur Netflix contenait plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas dans les quatre dossiers ci-dessus évoqués, j’ai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois.»
Les nouveaux éléments, ce sont les violences qui auraient été constatées à l’hôpital sur Kristina Rady. Dans le documentaire, un soignant affirme avoir consulté son dossier médico-légal, rempli après une violente dispute avec son compagnon.
Selon le soignant, le médecin aurait transcrit «un décollement du cuir chevelu et des bleus». Des éléments que la justice va tenter de vérifier. «Il y a encore un certain nombre d’années, nous n’ouvrions une enquête que si nous avions une plainte, indique le procureur de la République de Bordeaux. Là, vous observez que je n’attends pas d’avoir une nouvelle plainte.»
Et c’est là que la personnalité de Renaud Gaudeul entre en jeu. L’ancien procureur de Nantes est particulièrement sensiblisé aux questions des violences faites aux femmes.
Arrivé en septembre 2021 dans la cité des Ducs, Renaud Gaudeul crée deux mois plus tard le comité de pilotage contre les violences intrafamiliales, un comité qui réunit tous les mois des partenaires qui œuvrent, à Nantes, contre les violences au sein du couple.
«Je ne suis pas sûre que d’autres procureurs auraient pris cette décision, nous explique l’avocate nantaise Anne Bouillon, spécialisée en droit des femmes et autrice d'»Une vie à plaider pour elles» aux éditions Iconoclaste.
«Pendant 4 ans, j’ai vu ce procureur évoluer sur ces questions et prendre la mesure des enjeux. Il a engagé son parquet de manière extrêmement pertinente sur cet enjeu de société. Il a développé une culture de la protection et installé l’idée que les violences conjugales sont des violences intrafamiliales qui impactent toute la famille.»
Interviewée sur France Info hier, Michelle Finès, journaliste d’investigation ayant travaillé sur le documentaire autour de l’affaire Cantat le confirme : «Je travaille beaucoup sur les affaires de suicides forcés, et je vois à quel point la sensibilité des procureurs peut changer les choses. Ce sont eux qui peuvent relancer l’enquête. Le fait qu’un procureur soit sensibilisé à ces questions, qu’il se dise qu’une femme qui se suicide, c’est peut-être une femme qui a subi des violences, ça peut changer complètement la politique pénale.»
Si elle se réjouit de cette décision dans l’affaire Cantat, Anne Bouillon s’agace qu’on en soit encore là : «Il ne faut pas se leurrer, ça tient encore à ça… à la personnalité d’un procureur. La lutte contre les violences faites aux femmes, c’est un combat auquel il nous faut encore nous acculturer.»
Elle ajoute que cette décision prise par Renaud Gaudeul est utile à tout le monde. «Hier dans un dossier où une jeune fille s’est suicidée après des violences subies par son compagnon, j’ai écrit au procureur de Nantes en lui demandant de faire la même chose que le parquet de Bordeaux dans une situation analogue. Des situations qui ne sont pas investiguées parce que les victimes se suicident il y en a plein», conclut l’avocate qui espère que d’autres procureurs s’inspireront de la décision du parquet de Bordeaux. Suivez-nous sur nos réseaux sociaux ou sur france.tv
15 ans après le suicide de l’ex-femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, l’actuel procureur de Bordeaux rouvre l’enquête autour de sa mort. Une décision motivée par le visionnage d’un documentaire diffusé sur Netflix et par la sensibilité de l’ancien procureur de Nantes aux questions de violences intrafamiliales.
Le procureur en question est Renaud Gaudeul, qui a décidé de rouvrir l’enquête sur la mort de Kristina Rady, malgré le classement sans suite du dossier à trois reprises. Ce revirement est dû à la diffusion du documentaire «De rockstar à tueur : le cas Cantat» sur Netflix. Les nouvelles informations contenues dans le documentaire ont poussé le procureur à reconsidérer le dossier et à rechercher les causes de la mort de Kristina Rady.
Les éléments déclencheurs incluent des violences présumées subies par Kristina Rady à l’hôpital, notées par un soignant après une violente dispute avec son compagnon. Ces éléments, tels qu’un décollement du cuir chevelu et des bleus, seront vérifiés par la justice. Renaud Gaudeul a pris cette décision sans attendre de nouvelle plainte, soulignant son engagement contre les violences faites aux femmes.
La sensibilité de Renaud Gaudeul aux questions des violences conjugales a été soulignée par des observateurs, qui saluent son implication dans la lutte contre ces violences. Son engagement a été reconnu lors de la création d’un comité de pilotage contre les violences intrafamiliales à Nantes.
L’importance de la sensibilité des procureurs dans ces affaires a été soulignée par des experts, qui affirment que cela peut influencer la politique pénale et relancer des enquêtes. Cette décision a été saluée par des avocats et des journalistes spécialisés dans les questions de violences faites aux femmes, qui soulignent l’impact positif de cette initiative.
Cette affaire met en lumière l’importance de la sensibilité des autorités judiciaires et leur rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Il est essentiel de continuer à sensibiliser et à lutter contre ces violences pour protéger les victimes et faire progresser la justice. Il y a de nombreuses situations qui ne sont pas enquêtées parce que les victimes se suicident», conclut l’avocate qui espère que d’autres procureurs s’inspireront de la décision du parquet de Bordeaux.
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