Des riverains protestent contre le nombre important de poids lourds qui circulent en centre-ville. Le maire a pris un arrêté qui interdit aux camions en transit de passer par la commune à partir du 1er novembre. Mais cet axe, l’avenue Thiers, est une route particulière et l’arrêté pourrait être contesté en justice.
À Melun, les passants voient défiler des files de camions. L’avenue Thiers, une 4 voies, coupe le centre-ville en deux et permet aux véhicules qui l’empruntent, de rejoindre d’autres départementales.
Une situation impossible pour Christelle Fleury, présidente du Collectif Local Anti Poids-lourds pour une Circulation Libre, Apaisée et Protégée (Clap/Clap) : «C’est vraiment ultra-dangereux. J’ai moi-même vu cinq accidents en quelques années.»
Avec son association, elle a lancé une pétition à l’hiver 2023 pour demander l’interdiction de la circulation des poids lourds dans Melun. «On veut vraiment qu’ils arrêtent de passer là, on souhaite qu’il y ait ce dispositif», poursuit-elle.
Le maire (Horizons) de Melun, Kadir Mebarek, élu en 2023, reconnaît lui aussi que cet axe est complètement saturé : «Cela existe depuis des décennies, et cela ne fait que se renforcer. Les habitants n’en peuvent plus. Il y a un impact environnemental, sanitaire et de tranquillité publique.»
Il a ainsi pris la décision, fin juin 2025, de prendre un arrêté pour interdire la circulation des poids lourds qui sont en transit dans la commune à partir du 1er novembre 2025. Mais cette avenue revêt un caractère particulier. Elle a été classée par décret d’État (depuis 2009) comme route à grande circulation.
Autrement dit, elle doit permettre la circulation de convois exceptionnels ou de convois militaires. Et en la matière, le préfet de Seine-et-Marne (qui n’a pu être joint) a aussi son mot à dire pour réguler la circulation sur cette voie.
«Le préfet souhaite que l’on examine quels sont les itinéraires alternatifs précis qui existent. Selon nous, les autoroutes sont solutions déjà existantes, mais les transporteurs en sortent pour gagner en péage et en temps de distance», affirme le maire, Kadir Mebarek.
De leur côté, les transporteurs réfutent tout évitement des péages. «Ce n’est pas une question de payer ou pas l’autoroute, mais le trajet est plus rapide. Cette route existe depuis des dizaines d’années, on s’étonne que tout d’un coup cela pose un souci», avance Géraldine Martinez, déléguée régionale au sein de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) Île-de-France.
Selon elle, le gain est d’une quinzaine de kilomètres pour un trajet entre Nemours et Brie-Comte-Robert, en passant par Melun.
«Les transporteurs ne sont pas juste des pollueurs, ce sont aussi des acteurs responsables. On assure la continuité des approvisionnements pour les commerçants, les hôpitaux, les entreprises», argue-t-elle.
La dernière étude en date, réalisée par la préfecture, le département de Seine-et-Marne, la commune de Melun et la Communauté d’Agglomération Melun – Val-de-Seine, a été lancée fin 2024.
Elle a comptabilisé près de 50 000 véhicules un jour de semaine dans les deux sens de circulation sur l’avenue Thiers et la Pénétrante (nom d’une partie de cet axe, ndlr). Selon l’étude, il y avait ce jour-là 3300 poids lourds, soit 6,7 % du trafic dont plus de 40 % sont des véhicules en transit (soit un peu plus de 1400 camions).
«Les résultats confirment un usage significatif de la RD606 Pénétrante – avenue Thiers comme itinéraire de transit, surtout pour les poids lourds», rapporte une synthèse de l’étude consultée par France 3 Paris Ile-de-France.
L’arrêté d’interdiction de circulation pris par le maire de Melun peut être contesté devant la justice administrative, que ce soit par la préfecture ou par les fédérations de transport routier. Ainsi Philippe Munier, délégué régional IDF Union-TLF, une autre organisation professionnelle du transport et de la logistique, se dit prêt à aller au contentieux administratif pour faire annuler l’arrêté municipal, faute de dialogue.
Avec Géraldine Martinez, de la FNTR, ils demandent ainsi une concertation pour trouver une solution qui convienne à tous. Mais l’enjeu prend une autre dimension avec les élections municipales qui approchent à grand pas (elles ont lieu en mars 2026).
«On peut réfléchir à une circulation de nuit par exemple, ce qui serait moins nocif pour la population. Mais pour ce faire, il faut faire des études, ce qui prend beaucoup de temps. Trop. J’ai donc maintenu mon arrêté», répond le maire Kadir Mebarek.
Ouvrant ainsi la porte à de futures discussions, le maire Kadir Mebarek maintient son arrêté d’interdiction de la circulation des poids lourds en transit dans la commune à partir du 1er novembre 2025. Ouvrant la porte à de futures discussions, les riverains protestent contre le nombre important de poids lourds qui circulent en centre-ville. Le maire a pris un arrêté qui interdit aux camions en transit de passer par la commune à partir du 1er novembre. Cependant, cet axe, l’avenue Thiers, est une route particulière et l’arrêté pourrait être contesté en justice.
À Melun, les passants voient défiler des files de camions. L’avenue Thiers, une 4 voies, coupe le centre-ville en deux et permet aux véhicules qui l’empruntent de rejoindre d’autres départementales. Cette situation est jugée impossible par Christelle Fleury, présidente du Collectif Local Anti Poids-lourds pour une Circulation Libre, Apaisée et Protégée (Clap/Clap), qui déclare : «C’est vraiment ultra-dangereux. J’ai moi-même vu cinq accidents en quelques années.» Avec son association, elle a lancé une pétition pour demander l’interdiction de la circulation des poids lourds dans Melun.
Le maire de Melun, Kadir Mebarek, élu en 2023, reconnaît également que cet axe est complètement saturé : «Cela existe depuis des décennies, et cela ne fait que se renforcer. Les habitants n’en peuvent plus. Il y a un impact environnemental, sanitaire et de tranquillité publique.» Il a donc pris la décision, fin juin 2025, d’interdire la circulation des poids lourds en transit dans la commune à partir du 1er novembre 2025. Cependant, cette avenue a été classée par décret d’État comme route à grande circulation, ce qui permet la circulation de convois exceptionnels ou militaires. Le préfet de Seine-et-Marne a également son mot à dire pour réguler la circulation sur cette voie.
Les transporteurs réfutent toute évitement des péages et affirment que le trajet est plus rapide en passant par Melun. Géraldine Martinez, déléguée régionale de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) Île-de-France, explique : «Les transporteurs ne sont pas juste des pollueurs, ce sont aussi des acteurs responsables. On assure la continuité des approvisionnements pour les commerçants, les hôpitaux, les entreprises.» Une récente étude a montré que près de 50 000 véhicules circulent chaque jour dans les deux sens sur l’avenue Thiers et la Pénétrante, dont 6,7% sont des poids lourds.
L’arrêté d’interdiction de circulation pris par le maire de Melun peut être contesté devant la justice administrative. Philippe Munier, délégué régional IDF Union-TLF, se dit prêt à aller au contentieux administratif pour faire annuler l’arrêté municipal, faute de dialogue. Les acteurs du transport routier demandent une concertation pour trouver une solution qui convienne à tous. Cependant, l’enjeu prend une nouvelle dimension avec les élections municipales qui approchent rapidement (prévues en mars 2026).
«On pourrait envisager une circulation nocturne par exemple, ce qui serait moins préjudiciable pour la population. Mais pour cela, des études sont nécessaires, ce qui prend beaucoup de temps. Trop. C’est pourquoi j’ai maintenu mon arrêté», répond le maire Kadir Mebarek. Tout en laissant la porte ouverte à de futures discussions.















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