Manifestation contre la fermeture de la maternité des Lilas

La maternité des Lilas, spécialisée dans l’accouchement naturel et sans douleur, doit fermer ses portes. Des centaines de personnes ont manifesté ce jeudi 30 octobre 2025 contre la fin de cet établissement emblématique, très engagé dans le féminisme.

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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi 30 octobre en Seine-Saint-Denis contre la fermeture imminente de la maternité des Lilas, établissement emblématique de l’accouchement naturel et sans douleur en France depuis plus de 60 ans, très engagé dans le féminisme.
Avant une marche silencieuse, la foule a écouté chanter des dizaines de personnels en blouses violettes, surtout des femmes massées sur les escaliers extérieurs de la maternité, entonnant des «Nous sommes venues vous dire que nous partons et nos larmes n’y pourront rien changer».
Quatre féministes du groupe des «Femen», seins nus, arboraient sur leurs poitrines les mots «politiques hypocrites, clinique historique».

La petite structure, fondée en 1964 à 1 km à l’est d’une porte de Paris, compte quatre salles de naissance ainsi qu’un centre d’interruption volontaire de grossesse. Elle n’a cessé de défendre le droit des femmes à disposer librement de leur corps et de la manière la plus naturelle possible.
En sursis pour raisons financières depuis 2012, cet établissement privé d’intérêt collectif va définitivement fermer ses portes vendredi 31 octobre, au soir.

Son garçon de trois ans «né aux Lilas» dans les bras, Marion Bernard, enseignante de 42 ans, a témoigné les larmes aux yeux auprès: «J’avais vécu mon premier accouchement comme un traumatisme dans un CHU, c’était froid, tendu. Le second, ici, était aussi très difficile mais en même temps magique, car j’étais écoutée, dans une institution féministe pas jugeante».
«C’est imposer une forme de torture aux femmes de les priver de toutes ces compétences qui rendent les accouchements plus doux et plus libres», a-t-elle ajouté.

Fondée en 1964, la clinique a été l’une des premières en France à pratiquer des méthodes d’«accouchement sans douleur» venues d’URSS, et a lutté contre la surmédicalisation des accouchements. Elle était aussi devenue un lieu d’accueil pour les femmes et les médecins militant pour la libéralisation de la contraception et de l’avortement, avant la loi Veil de 1975.
Sur franceinfo, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a reconnu jeudi 30 octobre que la maternité des Lilas était «un symbole d’une prise en charge innovante, moderne». Elle a fait valoir qu’un centre pour la santé des femmes la remplacerait, avec «une prise en charge des femmes avant l’accouchement et après l’accouchement», mais pas au moment même de l’accouchement.

Le second, ici, était aussi très difficile mais en même temps magique, car j’étais écoutée, dans une institution féministe non-jugeante».
«C’est imposer une forme de torture aux femmes de les priver de toutes ces compétences qui rendent les accouchements plus doux et plus libres», a-t-elle ajouté.

Fondée en 1964, la clinique a été l’une des premières en France à pratiquer des méthodes d’«accouchement sans douleur» venues d’URSS, et a lutté contre la surmédicalisation des accouchements. Elle était aussi devenue un lieu d’accueil pour les femmes et les médecins militant pour la libéralisation de la contraception et de l’avortement, avant la loi Veil de 1975.
Sur franceinfo, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a reconnu jeudi 30 octobre que la maternité des Lilas était «un symbole d’une prise en charge innovante, moderne». Elle a fait valoir qu’un centre pour la santé des femmes la remplacerait, avec «une prise en charge des femmes avant l’accouchement et après l’accouchement», mais pas au moment même de l’accouchement.

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