Jean-Luc Blaise a passé cinq ans en pensionnat à l’établissement catholique de garçons Saint-Pierre-Fourier, à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle. Âgé aujourd’hui de 65 ans, il se confie sur les attouchements et les sévices qu’il dit avoir subis, dans les années 1970, de la part d’un abbé et d’un professeur. Comme lui, d’autres anciens élèves ont témoigné de violences.
Jean-Luc Blaise, 65 ans, est aujourd’hui retraité. De 1970 à 1976, cet habitant de Bauzemont (Meurthe-et-Moselle) a passé cinq ans en pensionnat au lycée catholique de garçons Saint-Pierre-Fourier à Lunéville, appelé alors collège Saint-Maur. Pour libérer la parole, il se livre sur les attouchements et les sévices qu’il dit avoir subis de la part d’un abbé et d’un professeur. Comme lui, plusieurs autres personnes sont susceptibles d’avoir été victimes de violences dans cet établissement.
Tout commence en 1970. Jean-Luc a alors dix ans. «Mes parents étaient commerçants et ne pouvaient pas s’occuper de nous. Donc, mon frère et moi, on nous a mis en pension. Il fallait se confesser une fois par semaine à un prêtre. Donc, moi, j’en avais choisi un. Il avait, entre guillemets, la même passion que moi, les voitures de collection. Il était aussi professeur. Et puis, au départ, je l’adorais, franchement. Je suis tombé dans le piège. Il me demandait de me déshabiller et commettait des attouchements, des viols. Pour le restant, je ne veux pas m’éparpiller. J’ai voulu changer de prêtre. Mais comme il était professeur en même temps, il trouvait toujours une excuse pour me convoquer dans sa loge. Cela se produisait presque tous les 15 jours», confie, très ému, le soixantenaire au micro de France 3 Lorraine.
C’était très dur, des humiliations, des attouchements, il y a eu beaucoup de choses
Jean-Luc Blaise, ancien élève au lycée de garçons Saint-Pierre-Fourier
Outre les violences sexuelles, il subit plusieurs sévices et humiliations.
Récemment publié par Inès Pons-Teixeira le 16/04/2025 à 19h39, cet article relate le témoignage bouleversant de Jean-Luc Blaise, ancien élève du lycée de garçons Saint-Pierre-Fourier. Il évoque les abus et violences subis pendant cinq ans, mettant en lumière les séquelles persistantes de ces traumatismes. Il exprime sa colère envers l’Église, déplorant le silence qui entoure ces atrocités. Depuis son témoignage, d’autres victimes se sont manifestées. Pour contacter la cellule d’écoute pour les personnes victimes d’abus du diocèse de Nancy et Toul, envoyez un e-mail à cellule.ecoute@catholique-nancy.fr. «C’est l’affaire Bétharram qui m’a incité à parler», partage un homme sur les attouchements d’un prêtre. Jean-Luc Blaise a vécu une expérience traumatisante lors de ses années passées en pensionnat à l’établissement catholique de garçons Saint-Pierre-Fourier, à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle. Maintenant âgé de 65 ans, il partage son histoire bouleversante sur les attouchements et les sévices qu’il prétend avoir endurés dans les années 1970, de la part d’un abbé et d’un professeur.
Il a manqué toutes ses études et s’est retrouvé apprenti, conséquence directe de ces événements traumatisants. Vivre avec ces souvenirs douloureux n’a pas été facile pour lui. Aujourd’hui, il ne cherche pas à intenter un procès ou à réclamer une indemnité. Son seul objectif est de libérer la parole et de faire éclater la vérité. Il avoue ressentir de la rancœur envers l’Église, au point de refuser de visiter des églises avec sa compagne lors de vacances ou autres occasions.
Depuis son premier témoignage, deux autres personnes se sont également manifestées auprès de la cellule d’écoute mise en place par le diocèse de Nancy et Toul, concernant des faits survenus à l’institution Saint-Pierre-Fourier de Lunéville. Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Nancy-Toul, souligne l’importance de permettre à toutes les victimes de s’exprimer, même si les faits remontent à longtemps. Il insiste sur le fait que la vérité doit être révélée et que les paroles des victimes doivent être entendues, même s’il n’y a plus de voies judiciaires possibles.
Il est crucial que les personnes victimes d’abus puissent trouver un espace pour partager leur vécu et être écoutées. Pour entrer en contact avec la cellule d’écoute mise en place par le diocèse de Nancy et Toul pour les personnes victimes d’abus, il est possible d’envoyer un e-mail à l’adresse suivante : cellule.ecoute@catholique-nancy.fr. Comme lui, d’autres anciens élèves ont rapporté des actes de violence.
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