Christian Lechevalier, ancien élu breton du Rassemblement national, a confondu le nom du tueur avec celui d’Abdelkrim Grini, le procureur d’Alès, lorsqu’il a attribué le meurtre du jeune fidèle dans la mosquée de la Grand-Combe à ce dernier. Une erreur monumentale relevée par l’éditorialiste politique de France Inter, Patrick Cohen, qui a souligné le parcours exemplaire du magistrat. Né au Maroc, Abdelkrim Grini a grandi à Montpellier dans le quartier de la Paillade, avant de devenir avocat puis magistrat. Il n’en est pas à son premier dérapage. En effet, Christian Lechevalier avait déjà été exclu pour un an de son poste d’enseignant en 2019, après des propos sexistes et homophobes et un comportement inapproprié envers une élève. Cette fois, en plus de confondre les noms, il a écrit sur son compte X : «Du producteur au consommateur : près d’Alès, Abdelkrim Grini a tué au couteau un autre fidèle en pleine mosquée», avant de supprimer son tweet. Patrick Cohen a souligné dans son éditorial que l’ex-élu RN avait laissé parler ses préjugés racistes en confondant le nom arabe du procureur avec celui du criminel. Il a ensuite rappelé le parcours impressionnant d’Abdelkrim Grini, soulignant son engagement contre les discriminations et son évolution de avocat à magistrat. Ancien élu RN confond Abdelkrim Grini avec le nom du tueur, le procureur d’Alès, dans un contexte où il est impliqué dans un meurtre atroce.

Christian Lechevalier, ancien élu breton du Rassemblement national, a cité le nom d’Abdelkrim Grini, le procureur d’Alès comme étant celui du meurtrier du jeune fidèle massacré dans la mosquée de la Grand-Combe. Une erreur monumentale relevée par l’éditorialiste politique de France Inter, Patrick Cohen, qui a rappelé le parcours exemplaire du magistrat. Né au Maroc, il a grandi à Montpellier dans le quartier de la Paillade. Il est devenu avocat avant d’être magistrat.

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Il n’est en pas à son coup d’essai. Ses propos et son comportement outranciers ont déjà valu à Christian Lechevalier, élu du Rassemblement national au conseil régional de Bretagne, d’être exclu pour un an de son poste d’enseignant, après avoir tenu des propos sexistes et homophobes et avoir eu un comportement inapproprié envers une élève. C’était en 2019 dans un lycée de Vitré.

Cette fois, Christian Lechevalier, a non seulement confondu le nom du procureur de la République d’Alès, l’attribuant au meurtrier du jeune homme tué de plusieurs coups de couteau dans une mosquée de la Grand-Combe, mais il s’est aussi empressé de l’écrire sur son compte X : » Du producteur au consommateur : près d’Alès, Abdelkrim Grini a tué au couteau un autre fidèle en pleine mosquée».

Un tweet, effacé depuis, mais qui n’a pas échappé à la sagacité du journaliste Patrick Cohen. Dans son éditorial politique du mardi 29 avril, il note que «l’ex-élu RN a lu trop vite, ou en tout cas trop vite pour ses préjugés racistes. Il a vu un nom arabe, il en a déduit que c’était celui du criminel, mais non. Abdelkrim Grini n’est pas le meurtrier, c’est le procureur», explique ensuite Patrick Cohen.

Christian Lechevalier, ancien élu breton du rassemblement national a cité le nom d’Abdelkrim Grini, le procureur d’Alès comme étant celui du meurtrier d’Aboubakar Cissé dans un tweet sur X.

© Capture d’écran X

L’occasion pour le journaliste de retracer le parcours exemplaire du procureur d’Alès. Abdelkrim Grini, 54 ans est né au Maroc et il a grandi à Montpellier, dans le quartier populaire de la Paillade : «Il est sans doute le seul procureur de France à avoir été titulaire d’une carte de séjour pendant trois ans et demi jusqu’à sa naturalisation à 19 ans passés».

Citant Abdelkrim Grini : « À 20 ans, soit je mettais le feu aux discothèques qui me refusaient l’entrée, soit je faisais des études pour apprendre la loi et faire valoir mes droits». «Il a choisi la deuxième option, c’est comme ça qu’il est advenu avocat à 25 ans, il fait condamner ensuite des gérants de boîtes de nuit grâce à des testings avec constats d’huissier, et qu’il a fait évoluer la loi contre les discriminations«.

«En 2010, l’avocat quitte le barreau pour devenir magistrat. Abdelkrim Grini sera le substitut à Bobigny avant de devenir procureur d’Alès il y a un an. Il a été confronté à un meurtre atroce, d’une sauvagerie inouïe, avec 57 coups de couteau selon l’autopsie, la pire scène de crime qu’il ait jamais vue, accompagnée d’une expression de haine antimusulmans», précise l’éditorialiste de France inter.

«C’est un beau parcours, non ? J’ai pensé à lui en entendant hier matin sur une chaîne info qui commentait ce crime, que les sociétés multiethniques sont multiviolentes, que c’est forcément la guerre de tous contre tous», ajoute Patrick Cohen. Il souligne également le traitement médiatique négatif de l’immigration et de l’islam par certaines chaînes d’information.

Abdelkrim Grini, désormais procureur de la République, endure depuis plus de cinquante ans ces préjugés. Malgré cela, il est fier de servir la justice au nom du peuple français, conclut Patrick Cohen.

Contacté par France 3 Occitanie, Abdelkrim Grini réfléchit aux suites judiciaires et envisage une plainte pour diffamation contre l’ancien élu RN.

Christian Lechevalier, ancien élu breton du Rassemblement national, a commis une erreur en accusant Abdelkrim Grini à tort du meurtre du jeune fidèle dans la mosquée de la Grand-Combe. Son comportement inapproprié et ses propos outranciers lui ont déjà valu des sanctions par le passé.

Le tweet diffamatoire de Christian Lechevalier a été effacé, mais a été relevé par Patrick Cohen. Cela illustre, selon l’éditorialiste, les préjugés racistes et la précipitation de certains à attribuer des actes criminels à des individus en se basant sur leur origine ethnique. Il est important de souligner que Abdelkrim Grini n’est pas le meurtrier, mais bien le procureur chargé de l’affaire. Cette confusion a été faite par Christian Lechevalier, ancien élu breton du Rassemblement national, dans un tweet sur les réseaux sociaux.

Abdelkrim Grini, âgé de 54 ans, a un parcours exemplaire. Né au Maroc, il a grandi à Montpellier dans le quartier populaire de la Paillade. Il est remarquable de noter qu’il a été titulaire d’une carte de séjour pendant trois ans et demi avant sa naturalisation à l’âge de 19 ans. Il a fait le choix de faire des études de droit pour apprendre la loi et défendre ses droits, plutôt que de céder à la violence. À l’âge de 25 ans, il est devenu avocat et a travaillé sur des affaires de discrimination, contribuant ainsi à faire évoluer la loi dans ce domaine.

En 2010, Abdelkrim Grini a décidé de devenir magistrat. Il a exercé en tant que substitut à Bobigny avant d’être nommé procureur d’Alès il y a un an. C’est dans le cadre de ses fonctions qu’il a été confronté à l’affaire du meurtre d’Aboubakar Cissé, un drame d’une violence inouïe avec 57 coups de couteau, qualifié par certains de crime haineux.

Patrick Cohen, l’éditorialiste de France Inter, a souligné la remarquable carrière d’Abdelkrim Grini et a mis en lumière les défis auxquels les musulmans de France sont confrontés au quotidien. Il a également pointé du doigt les discours stigmatisants véhiculés par certaines chaînes d’information, comme CNews, sur des sujets sensibles comme l’immigration et l’islam.

Abdelkrim Grini, en tant que procureur de la République, est fier de servir la justice et de rendre des comptes au nom du peuple français. Il est conscient des préjugés et discriminations auxquels il a dû faire face tout au long de sa vie en tant que magistrate d’origine marocaine.

Suite à cette polémique, Abdelkrim Grini envisage des suites judiciaires et pourrait déposer plainte pour diffamation contre l’ancien élu du Rassemblement national. Cette affaire souligne l’importance de la présomption d’innocence et de la responsabilité des propos tenus en public, notamment sur les réseaux sociaux.

En conclusion, il est essentiel de faire preuve de prudence et de véracité dans la diffusion d’informations, surtout lorsqu’il s’agit d’accusations graves. Le cas d’Abdelkrim Grini rappelle que la justice ne doit pas être instrumentalisée à des fins politiques ou idéologiques. Il est devenu avocat avant de passer magistrat.

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