Donald Trump a signé un décret visant à ouvrir l’extraction minière sous-marine en eaux internationales, remettant en question l’Autorité internationale des fonds marins, compétente en haute mer, ce qui a provoqué la colère des associations de protection de l’environnement. Donald Trump a signé un décret visant à autoriser l’extraction minière sous-marine dans les eaux internationales.

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Donald Trump signe un décret pour autoriser l’extraction de minerais dans les fonds marins






Le président américain Donald Trump s’adresse aux journalistes dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 24 avril 2025. (CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Un passage en force. Donald Trump a signé, jeudi 24 avril, un décret destiné à ouvrir l’extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, y compris en eaux internationales. Cette remise en cause de l’Autorité internationale des fonds marin (AIFM), théoriquement compétente en haute mer en force du président américain, hérisse des associations de protection de l’environnement, qui alertent sur les dégâts qu’aurait une telle exploitation sur les écosystèmes marins.

Le texte demande au secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, «d’accélérer l’examen» de candidatures «et la délivrance de permis d’exploration et d’extraction» de minéraux «au-delà des juridictions» américaines. Il saisit également le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum, pour en faire de même pour les eaux territoriales. Contactée par l’AFP, l’AIFM n’a pas donné suite dans l’immédiat.

Le décret enjoint également le secrétaire au Commerce de préparer un rapport sur «la faisabilité d’un mécanisme de partage» du produit des fonds marins. «En se lançant dans l’extraction minière en eaux internationales, à contrepied du reste du monde, le gouvernement ouvre la voie à d’autres pays pour en faire de même», a réagi Jeff Watters, vice-président de l’ONG Ocean Conservancy, dans un communiqué. «Et cela aura des conséquences négatives pour nous tous et pour les océans dont nous dépendons», a-t-il prévenu.

De nombreuses organisations de défense de l’environnement s’opposent à la collecte de minéraux, qu’elles accusent de menacer gravement l’écosystème marin. «Trump est en train d’exposer l’un des écosystèmes les plus fragiles et méconnus à l’exploitation industrielle incontrôlée», a commenté Emily Jeffers auprès de l’AFP, avocate du Centre pour la diversité biologique (CBD), rappelant que plus de 30 pays sont favorables à un moratoire. 

L’AIFM a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales, en vertu d’accords que les Etats-Unis n’ont, néanmoins, jamais ratifiés.  Aucune extraction minière commerciale n’a encore eu lieu dans les fonds marins, aux Etats-Unis ou ailleurs. Certains Etats ont, en revanche, déjà octroyé des permis d’exploration dans leurs zones économiques exclusives, notamment le Japon et les îles Cook. 

«Les Etats-Unis font face à un défi économique et de sécurité nationale sans précédent, à savoir la sécurisation de leurs approvisionnements en minéraux critiques sans en passer par des adversaires étrangers», fait valoir le décret. En 2023, quelque 31 élus au Congrès, tous républicains, avaient adressé une lettre au ministre de la Défense, Lloyd Austin, réclamant que le gouvernement Biden permettent l’extraction minière sous-marine. «Nous ne pouvons pas laisser la Chine s’arroger et exploiter les ressources des fonds marins», avaient-ils écrit. Le gouvernement n’y avait pas répondu publiquement.

Après la publication, en mars, d’un article du Financial Times, le ministère chinois des Affaires étrangères avait estimé qu’aucun pays ne devait passer outre l’AIFM et autoriser unilatéralement l’exploitation minière sous-marine.

Without subscription. Donald Trump has signed a decree aimed at opening large-scale mineral extraction in the deep ocean, including in international waters. This move challenges the International Seabed Authority (ISA), which is theoretically responsible for the high seas, and has raised concerns among environmental protection groups about the potential damage to marine ecosystems.

The decree instructs the Secretary of Commerce, Howard Lutnick, to «accelerate the review» of applications and the issuance of permits for the exploration and extraction of minerals «beyond U.S. jurisdictions.» It also directs the Secretary of the Interior, Doug Burgum, to do the same for territorial waters. The ISA, when contacted by AFP, did not immediately respond.

In addition, the decree requires the Secretary of Commerce to prepare a report on «the feasibility of a revenue-sharing mechanism» for marine resources. Jeff Watters, vice president of the Ocean Conservancy, criticized the government’s decision to engage in deep-sea mining in international waters, warning of negative consequences for the oceans and all who depend on them.

Many environmental organizations oppose mineral collection, citing the serious threat it poses to marine ecosystems. Some countries, including Japan and the Cook Islands, have already granted exploration permits in their exclusive economic zones, but no commercial deep-sea mining has taken place yet.

The United States faces an unprecedented economic and national security challenge in securing critical mineral supplies without relying on foreign adversaries. In 2023, 31 Republican members of Congress wrote to Defense Secretary Lloyd Austin urging the Biden administration to allow underwater mining to prevent China from monopolizing and exploiting underwater resources.

After a report in the Financial Times in March, the Chinese Ministry of Foreign Affairs stated that no country should bypass the ISA and unilaterally authorize deep-sea mining.

In conclusion, the decision to open up deep-sea mining in international waters has sparked controversy and concern among environmental groups, who fear the potential harm to marine ecosystems. The implications of this decree on global mineral resource management and environmental protection remain to be seen. Sans abonnement, vous pouvez accéder au contenu.

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