Il nous faut des gilets pare-balles pour assurer notre sécurité lors des attaques au couteau visant plusieurs éboueurs en tournée. Il nous faut des gilets pare-balles, plus des EPI, après l’attaque au couteau visant des éboueurs en tournée.

Trois éboueurs ont été attaqués au couteau vendredi 2 mai à Marseille alors qu’ils étaient en service. Un des agents a été blessé au bras. La présidente de la Métropole, Martine Vassal, dénonce des agressions à répétition. Les salariés, eux, attendent des mesures concrètes.

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Il était très tôt, ce vendredi 2 mai, lorsque l’attaque a eu lieu. Des éboueurs de la société Bronzo, filiale de Véolia, en charge du ramassage des déchets dans le 14e arrondissement de Marseille, ont été violemment pris à partie alors qu’ils effectuaient leur tournée, dans le nord de la ville. France 3 Provence-Alpes, ce que l’on sait de cette agression au couteau.

Des tournées qui dérangent

Les faits se sont produits aux alentours de 7h du matin, dans le 14e arrondissement de Marseille. Les éboueurs étaient en plein service, rue Amélie, lorsqu’une altercation a éclaté.

Les motifs restent pour l’heure incertains. Selon Marc*, un éboueur du 3e arrondissement, rapidement arrivé sur les lieux de l’agression, plusieurs versions sont possibles. «Cela pourrait être lié à un problème avec un réseau (de trafiquants) d’à côté qui nous accusait d’avoir pris leur marchandise dans un conteneur.» Autre version, un simple manque de patience, qui se finit en coups de couteau. «Souvent, nous devons klaxonner quand des voitures gênent le ramassage. Et peut-être que ça ne leur a pas plu».

Les agresseurs cagoulés armés de couteaux

Les deux scénarios mènent au même dénouement : «les occupants de la voiture, cagoulés, se sont jetés sur les éboueurs, armés de couteaux, prêts à en découdre». L’un des travailleurs, âgé de 30 ans, a été blessé au bras. Les éboueurs ont été hospitalisés avant de sortir en fin de journée.

«Les victimes sont choquées, écœurées. Mais pas que les victimes, tous les éboueurs de Marseille», rapporte l’agent de propreté qui a accepté de témoigner anonymement.

Des menaces à répétition

Les agressions sont monnaie courante pour les éboueurs. «Un coup de klaxon quand une voiture gêne le ramassage et ils peuvent sortir un calibre, un couteau. C’est devenu des zones de non-droit», raconte Marc.

«Je travaille dans le 3e arrondissement. A plusieurs reprises, ça a failli en venir aux mains. On est souvent menacés avec des armes. On a failli se prendre une balle, il y a quelques mois. Là, ça commence à être de plus en plus dangereux. Quand vous voulez ramasser cité Felix Pyat, et qu’il y a une trentaine de personnes qui vous encerclent et vous disent : partez de là. Comment vous voulez faire ?»

Nous sommes constamment en danger.

Marc* éboueur dans le 3e arrondissement

L’éboueur de poursuivre : «Par exemple, Rue Barbini (3e arrondissement), il faut qu’on demande l’autorisation pour ramasser les ordures. Ils prennent les conteneurs et s’en servent de barrage».

Sur le réseau social X, Martine Vassal, a présidente de la Métropole Aix-Marseille, collectivité en charge de la collecte des déchets, a exprimé sa solidarité avec les deux agents victimes de l’attaque au couteau. «Nos agents sont en première ligne pour nettoyer Marseille, exposés à la violence, écrit-elle. Ces agressions répétées doivent cesser».

En 2022, un éboueur avait été agressé à coups de barre fer lors de sa tournée dans le 9e arrondissement de la cité phocéenne. Des attaques à répétition, dénoncées par de nombreux élus sur les réseaux sociaux.

Marion Bareille, maire LR des 13e et 14e arrondissements de Marseille, a notamment réagi sur le réseau social X : «Rien ne justifie qu’on s’en prenne à ceux qui accomplissent, chaque jour, une mission aussi essentielle que difficile».

Les éboueurs demandent une prime de risque

«C’est bien beau d’être solidaire. Mais en attendant, on travaille dans l’insécurité au quotidien», de réagir Marc. «On est écoutés par personne. La mairie et la Métropole se disputent, et nous, on trinque.» Pour le salarié, la police municipale «est aux abonnés absents». «On est livrés à nous-mêmes».

«Nous demandons des actions, mettre en place une sécurité, une brigade spéciale pour veilleur sur nous», explique l’éboueur. «Cela fait des années que l’on demande, mais en période électorale, ils se réveillent».

Une réunion avec les services de l’Etat et les collectivités locales doit avoir lieu prochainement pour garantir la sécurité des agents.

«Nous avons demandé une prime de risque, à notre patron, il est en train d’examiner notre demande, rapporte Marc. Il ne s’agit plus de simples EPI (équipements de protection individuelle), mais de gilets pare-balles dont nous avons besoin. Il y a eu des demandes pendant des années, mais en période électorale, ils se réveillent. Une réunion avec les services de l’État et les collectivités locales est prévue prochainement pour assurer la sécurité des agents.

«Nous avons demandé une prime de risque à notre patron, il est en train d’examiner notre demande», rapporte Marc. «Ce n’est plus des EPI (équipements de protection individuelle), c’est des gilets pare-balles qu’il nous faut».

Il était très tôt ce vendredi 2 mai lorsque l’attaque a eu lieu. Des éboueurs de la société Bronzo, filiale de Véolia, en charge du ramassage des déchets dans le 14e arrondissement de Marseille, ont été violemment attaqués alors qu’ils effectuaient leur tournée dans le nord de la ville. France 3 Provence-Alpes a rapporté les détails de cette agression au couteau.

Les agressions sont monnaie courante pour les éboueurs. «Un coup de klaxon quand une voiture gêne le ramassage et ils peuvent sortir un calibre, un couteau. C’est devenu des zones de non-droit», raconte Marc.

En 2022, un éboueur avait été agressé à coups de barre de fer lors de sa tournée dans le 9e arrondissement de la cité phocéenne. Multiple attacks, denounced by many elected officials on social media. Marion Bareille, mayor of the 13th and 14th arrondissements of Marseille, reacted on social media X: «There is no justification for targeting those who carry out such an essential and difficult mission every day.»

The garbage collectors are requesting a risk premium. «It’s all well and good to show solidarity. But in the meantime, we work in daily insecurity,» said Marc. «No one listens to us. The city and the Metropolis are arguing, and we are the ones suffering.» According to the employee, the municipal police «are nowhere to be found.» «We are left to fend for ourselves.»

«We are asking for action, to implement security, a special unit to watch over us,» explained the garbage collector. «We have been asking for years, but during election periods, they wake up.» A meeting with state services and local authorities is scheduled to take place soon to ensure the safety of the agents.

«We have requested a risk premium from our boss, he is currently examining our request,» reported Marc. «We no longer need PPE (personal protective equipment), we need bulletproof vests.»

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