Ce prêtre a sévi au collège Saint-Augustin, une institution catholique réputée en Moselle, qui a fermé en 2012.

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Temps de lecture : 3min

L’abbé Joseph Didelon, décédé en 2021 à l’âge de 85 ans, est mis en cause par plusieurs personnes pour des agressions sexuelles commises entre les années 1960 et les années 1990, révèle lundi ICI Lorraine (ex-France Bleu Lorraine), qui a enquêté pendant trois mois et a collecté plusieurs témoignages. Ce religieux a enseigné les mathématiques à partir de 1968 au collège-lycée Saint-Augustin de Bitche, institution catholique réputée en Moselle, et au-delà, qui a fermé en 2012.
Selon les témoignages recueillis par ICI Lorraine, il y a au moins une dizaine de victimes, exclusivement des hommes, et scolarisées à l’internat en 6ème et 5ème au moment de leur agression. Ils ont subi des attouchements répétés de la part ce prêtre, sans qu’il ne soit inquiété pendant toutes ces années.
Plusieurs victimes racontent que les agressions sexuelles avaient lieu à l’infirmerie, quand les enfants étaient soignés par l’abbé Didelon. «Il me disait ‘Tu peux maintenant baisser ton pantalon’. Et je m’exécutais, sans me demander pourquoi.
Alors, il baissait son visage au niveau de mon sexe et me tapotait les fesses», raconte Louis (prénom d’emprunt).
Plusieurs hommes qui ont dénoncé les agissements de l’abbé auprès de l’Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, créée en 2021 par la Conférence des Evêques pour accompagner les victimes de religieux pour lesquelles l’action publique est éteinte, lorsque les faits sont prescrits ou l’auteur décédé), ont été reconnus victimes et indemnisés financièrement.
Près de trente ans après les faits, certaines langues se délient, comme un ancien surveillant de l’internat qui a parlé à ICI Lorraine sous couvert d’anonymat. Il affirme que tout le monde connaissait l’attirance de l’abbé Didelon pour les jeunes garçons. Il dit regretter aujourd’hui que «l’omerta qui régnait empêchait tout le monde de parler».
De son côté, l’évêché de Metz, dont dépendait le collège-lycée Saint-Augustin, affirme «exprimer [son] émotion profonde et [sa] proximité sincère à toutes les personnes qui ont subi de tels actes. Ces violences, que nous condamnons fermement, sont contraires à toute éthique humaine et chrétienne et heurtent profondément notre conscience éducative. La Direction diocésaine de l’Enseignement catholique de Moselle n’a eu, à aucun moment, d’informations concernant des abus commis par ce prêtre lorsqu’il exerçait à Bitche».
La cellule d’écoute du diocèse de Metz se tient à disposition pour écouter et accompagner toute personne victime de violences, notamment sexuelles, commises par un représentant de l’Église catholique en Moselle. Elle est joignable au 07 49 96 90 81 ou par mail: celluleecoute@catholique-metz.fr. The former Saint-Augustin college-high school in Bitche (Moselle) closed in 2012. The late Abbot Joseph Didelon, who passed away in 2021 at the age of 85, has been accused by several individuals of committing sexual assaults between the 1960s and 1990s, as revealed by ICI Lorraine (formerly France Bleu Lorraine). The investigation, which lasted three months, collected multiple testimonies that shed light on the alleged misconduct of this religious figure. Abbot Didelon taught mathematics from 1968 at the Saint-Augustin college-high school in Bitche, a renowned Catholic institution in Moselle that closed its doors in 2012.
According to the testimonies gathered by ICI Lorraine, there are at least ten victims, all male, who were boarding students in 6th and 5th grade at the time of the assaults. These individuals experienced repeated inappropriate touching by the priest, who seemingly faced no consequences for his actions over the years. Some victims recall the sexual abuse occurring in the infirmary while being attended to by Abbot Didelon. One victim, Louis (pseudonym), recounted, «He would tell me, ‘You can now lower your pants.’ And I complied, without questioning why. Then he would lower his face to my genitals and touch my buttocks.»
Several men who reported the abbot’s behavior to the Inirr (National Independent Instance for Recognition and Reparation, established in 2021 by the Conference of Bishops to support victims of deceased priests in cases where the statute of limitations has expired) were recognized as victims and received financial compensation.
Nearly thirty years after the incidents, some are speaking out, including a former dormitory supervisor who shared his story anonymously with ICI Lorraine. He expressed regret that «the culture of silence prevented everyone from speaking out.»
The Diocese of Metz, responsible for the Saint-Augustin college-high school, expressed deep emotion and sincere sympathy for all individuals who suffered such acts. The Diocesan Directorate of Catholic Education in Moselle stated that they had no prior knowledge of any abuses committed by the priest during his time in Bitche.
The diocese’s support hotline is available to assist anyone who has been a victim of violence, particularly of a sexual nature, by a representative of the Catholic Church in Moselle. The hotline can be reached at 07 49 96 90 81 or via email at celluleecoute@catholique-metz.fr.

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L’abbé Joseph Didelon, décédé en 2021 à l’âge de 85 ans, est mis en cause par plusieurs personnes pour des agresseions sexuelles commises entres les années 1960 et les années 1990, révèle lundi ICI Lorraine (ex-France Bleu Lorraine), qui a enquêté pendant trois mois et a collecté plusieurs témoignages. Ce religieux a enseigné les mathématiques à partir de 1968 au collège-lycée Saint-Augustin de Bitche, institution catholique réputée en Moselle, et au-delà, qui a fermé en 2012.
Selon les témoignages reccueillis par ICI Lorraine, il y a au moins une dizaine de victimes, exclusivement des hommes, et scolarisées à l’internat en 6ème et 5ème au moment de leur agression. Ils ont subi des attouchements répétés de la part ce prêtre, sans qu’il ne soit inquiété pendant toutes ces années.
Plusieurs victimes racontent que les agressions sexuelles avaient lieu à l’infirmerie, quand les enfants étaient soignés par l’abbé Didelon. «Il me disait ‘Tu peux maintenant baisser ton pantalon’. Et je m’exécutais, sans me demander pourquoi.
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