L’Allemagne prévoit d’investir plusieurs centaines de milliards d’euros dans sa défense et son économie, une décision sans précédent annoncée par les partis conservateur et social-démocrate qui négocient la formation du futur gouvernement après les élections législatives anticipées. Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré : «Compte tenu des dangers qui menacent notre liberté et la paix sur notre continent, le mot d’ordre pour notre défense doit être : quoi qu’il en coûte !» Cette décision vise à renforcer la défense et l’économie du pays, et les partis politiques prévoient de demander un vote à la chambre des députés pour dépasser les limites constitutionnelles concernant le déficit budgétaire public. L’Allemagne prévoit d’investir des centaines de milliards d’euros dans sa défense et son économie

«Le mot d’ordre pour notre défense doit être : quoi qu’il en coûte !», a déclaré le futur chancelier allemand Friedrich Merz mardi, sur fond de suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine.





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Le leader conservateur Friedrich Merz, futur chancelier allemand, lors d'une conférence de presse à Berlin (Allemagne), le 4 mars 2025. (RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le leader conservateur Friedrich Merz, futur chancelier allemand, lors d’une conférence de presse à Berlin (Allemagne), le 4 mars 2025. (RALF HIRSCHBERGER / AFP)

Des annonces sans précédent. En Allemagne, les partis conservateur et social-démocrate, qui négocient la formation du futur gouvernement après les élections législatives anticipées, ont annoncé mardi 4 mars vouloir réaliser des investissements sans précédent de plusieurs centaines de milliards d’euros, pour renforcer la défense et l’économie du pays.

«Compte tenu des dangers qui menacent notre liberté et la paix sur notre continent, le mot d’ordre pour notre défense doit être : quoi qu’il en coûte !», a déclaré le futur chancelier allemand Friedrich Merz, qui a remporté avec son parti conservateur les récentes élections fédérales. Cette expression fait référence à des propos tenus en 2012 par le président de la Banque centrale européenne de l’époque, Mario Draghi, pour signifier la volonté de l’institut monétaire de défendre l’euro à tout prix durant la crise de la dette.

Concernant la défense, les deux formations politiques vont demander la semaine prochaine un vote à la chambre des députés, pour s’affranchir des règles nationales constitutionnelles limitant le déficit budgétaire public.

«Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré mardi que le mot d’ordre pour leur défense devrait être «quoi qu’il en coûte», sur fond de suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine. Ces annonces font suite à la prise de distance des États-Unis et à la suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine. «Les temps sérieux exigent des mesures très sérieuses», a souligné le responsable conservateur Markus Söder. «Nous envoyons un signal aux amis et aux ennemis : l’Allemagne est là. L’Allemagne ne se retire pas. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger, renforcer l’Allemagne. Et faire avancer l’Europe», a-t-il ajouté. Le futur chancelier conservateur a également annoncé sa volonté d’obtenir un accord pour débloquer une aide militaire supplémentaire pour l’Ukraine, comprise entre 3 et 3,5 milliards d’euros. «Nous partons du principe que les fonds vont être rapidement débloqués», a-t-il déclaré. Ces fonds étaient planifiés depuis l’année dernière mais avaient été gelés par le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz. En parallèle, conservateurs et sociaux-démocrates se sont mis d’accord sur un gigantesque plan de subventions publiques pour améliorer les infrastructures et la compétitivité économique du pays. Le retour à la croissance, dans un pays en récession, est perçu comme la condition pour pouvoir financer les nouvelles dépenses dans la défense.» The conservative and social-democratic parties in Germany, currently negotiating the formation of the future government after the recent snap elections, have made unprecedented announcements. They have committed to investing several hundred billion euros to strengthen the defense and economy of the country.

The future German Chancellor, Friedrich Merz, who emerged victorious with his conservative party in the federal elections, emphasized the need for these investments in the face of threats to freedom and peace on the continent. Drawing inspiration from Mario Draghi’s famous statement in 2012 during the debt crisis, Merz declared, «Whatever it takes!» This statement underscores the determination to defend the euro at all costs.

In terms of defense, the two political parties are planning to seek a vote in the chamber of deputies next week to bypass national constitutional rules that limit public budget deficits. This move would allow defense spending exceeding 1% of the German Gross Domestic Product, approximately 45 billion euros, to be approved without adhering to the «debt brake» mechanism.

These announcements come as the United States distances itself and suspends military aid to Ukraine. Markus Söder, a conservative leader, stressed the seriousness of the current times and the need for corresponding actions. «We are sending a message to friends and foes: Germany stands firm. We will do whatever is necessary to protect and strengthen Germany and advance Europe,» he affirmed.

Additionally, the future conservative Chancellor revealed plans to secure an agreement for additional military aid to Ukraine, ranging from 3 to 3.5 billion euros. These funds, initially planned last year but frozen by the former Social Democratic Chancellor, Olaf Scholz, are expected to be swiftly unlocked.

Simultaneously, conservatives and social democrats have agreed on a substantial plan for public subsidies to enhance infrastructure and the country’s economic competitiveness. Reviving growth in a recession-hit nation is seen as imperative to finance the new defense expenditures.

The unprecedented nature of these announcements reflects the shifting geopolitical landscape and the determination of Germany to assert its presence and commitment to security and economic stability. The future government’s bold initiatives signal a proactive stance in the face of evolving challenges and underline a resolute commitment to safeguarding national interests and European unity.

Des annonces sans précédent. En Allemagne, les partis conservateur et social-démocrate, qui négocient la formation du futur gouvernement après les élections législatives anticipées, ont annoncé mardi 4 mars vouloir réaliser des investissements sans précédent de plusieurs centaines de milliards d’euros, pour renforcer la défense et l’économie du pays.

«Compte tenu des dangers qui menacent notre liberté et la paix sur notre continent, le mot d’ordre pour notre défense doit être : quoi qu’il en coûte !», a déclaré le futur chancelier allemand Friedrich Merz, qui a remporté avec son parti conservateur les récentes élections fédérales. Cette expression fait référence à des propos tenus en 2012 par le président de la Banque centrale européenne de l’époque, Mario Draghi, pour signifier la volonté de l’institut monétaire de défendre l’euro à tout prix durant la crise de la dette.

Concernant la défense, les deux formations politiques vont demander la semaine prochaine un vote à la chambre des députés, pour s’affranchir des règles nationales constitutionnelles limitant le déficit budgétaire public.

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