Olympe et Virginie ont longtemps envisagé leur témoignage à la barre, avec à la fois de la terreur et de l’impatience. Elles espéraient pouvoir enfin tourner la page sur des années de souffrance. Pour Olympe, 36 ans, son adolescence a été marquée par l’échec scolaire, l’anorexie et des tentatives de suicide après avoir été agressée par Joël Le Scouarnec lors d’une opération à l’âge de 13 ans. Lorsque les gendarmes lui ont révélé en 2019 qu’elle figurait dans les carnets du pédocriminel, elle a ressenti une libération, même si elle n’avait que des souvenirs flous de ce qui s’était passé.
Virginie, 45 ans, a également été informée qu’elle avait probablement été agressée à l’âge de 9 ans lors d’une opération chirurgicale. Cette révélation l’a plongée dans une profonde dépression, mais elle a finalement réussi à remonter la pente. L’approche du procès les a toutefois replongées dans l’anxiété, avec des nuits blanches et des pertes de mémoire pour Olympe, et une nervosité intense pour Virginie.
Les deux femmes ont été soulagées de savoir qu’elles témoigneraient au début du procès. Virginie a pu exprimer toute la douleur et les dégâts causés par l’agression lors de sa déposition, soutenue par son mari. Olympe a également partagé son histoire sans honte devant la cour, recevant par la suite un soutien chaleureux qui lui a procuré un sentiment de soulagement et de fierté.
Leur avocate Louise Aubret-Lebas se réjouit de voir ses clientes retrouver une certaine résilience après avoir bravement témoigné à la barre. Dans ce procès, la situation est inversée car les clients ont eu le temps de travailler sur leur trauma et de le digérer. Plutôt que de les affaiblir, la confrontation avec leur agresseur agit comme une catharsis, aidant à leur reconstruction. La plupart des victimes sont venues assister aux premiers interrogatoires de l’accusé, aux témoignages de ses proches et des enquêteurs durant les dix premiers jours du procès. Elles ont été profondément bouleversées par les récits entendus, ayant du mal à reprendre le cours normal de leur vie, selon leur avocate. Mentalement épuisées, elles se préparent à témoigner devant la cour en essayant de préserver leurs forces.
Virginie et Olympe ont été soulagées d’être parmi les premières à témoigner. Virginie, accompagnée de son mari, a exprimé toute la souffrance et les dommages causés par son agresseur lors de son témoignage. De son côté, Olympe a décidé de partager son histoire sans honte pour pouvoir passer à autre chose une fois le procès terminé.
Après leur témoignage, les deux femmes ont ressenti un soulagement et une fierté d’avoir surmonté cette épreuve. Leur avocate se réjouit de voir ses clientes retrouver une forme de résilience grâce à ce processus cathartique. D’autres avocats représentant les victimes partagent cet avis et soulignent l’importance de la reconnaissance des faits par l’accusé pour la guérison des victimes.
Le récent revirement de l’accusé, reconnaissant les viols et agressions sexuelles commis sur toutes les victimes, a été perçu comme un soulagement pour ces dernières. La reconnaissance totale des faits pourrait contribuer à apaiser le stress causé par les dénégations antérieures de l’accusé. Les victimes se sentent soutenues par la cour et font partie d’une communauté solidaire dans ce procès difficile. «Nous sommes allées prendre un verre, nous avons ri. Nous dédramatisons, nous nous lançons des vannes. Aujourd’hui, nous sourions, nous voyons la vie du bon côté. Cette histoire ne nous a pas éteintes.» Son témoignage a été diffusé à la radio, dans les journaux, même en première page d’Ouest-France, affichée «sur les petits panneaux à l’entrée du bureau de tabac» où son conjoint s’est rendu le lendemain.
Cette exposition médiatique a suscité en elle un «étrange sentiment de dépossession». Heureusement, la pression médiatique s’est rapidement dissipée.
«Maintenant, je ressens un soulagement, de la fierté, en me disant que j’ai réussi à le faire. Le lendemain de mon passage, je me suis acheté un bracelet avec une émeraude, symbole de renaissance et de renouveau.» – Olympe, victime de Joël Le Scouarnec, à franceinfo
Virginie partage le même ressenti, bien qu’elle était convaincue que affronter son agresseur susciterait en elle «beaucoup de malaise, de tristesse, de dégoût». Au contraire, elle témoigne : «Ça m’a fait un bien fou ! Je me sens beaucoup mieux dans ma peau, beaucoup mieux dans ma tête, je peux lire des articles sans pleurer. J’en suis ressortie plus forte». Elle exprime son enthousiasme, loin de l’anxiété pré-procès, ajoutant : «Je n’imaginais pas à quel point ça pouvait être réparateur».
Leur avocate, Louise Aubret-Lebas, se réjouit de cette résilience. Representant seize victimes directes de Joël Le Scouarnec, elle encourage fortement chacune d’entre elles à témoigner à la barre. Elle souligne que, contrairement aux traumatismes habituels, la confrontation avec l’agresseur agit comme une «catharsis», aidant à la reconstruction des victimes.
Francesca Satta, une autre avocate, partage cet avis. Les victimes qu’elle représente ont su reprendre le contrôle à la barre, après avoir subi les agressions de l’ex-chirurgien dans leur enfance. Elle souligne l’importance de la reconnaissance des actes commis par l’accusé pour la guérison des parties civiles.
Suite à l’aveu de l’intégralité des viols et agressions sexuelles par Joël Le Scouarnec, les victimes ressentent un soulagement, après avoir vécu le stress de ses dénégations. Les avocates s’efforcent de maintenir un environnement bienveillant pour les victimes, les encourageant à rester unies dans ce combat.
Olympe et Virginie, ainsi que d’autres victimes, ressentent désormais une grande proximité émotionnelle et se soutiennent mutuellement. Elles ont trouvé un sentiment de communauté et d’entraide, se sentant plus fortes ensemble. Can you please rewrite this sentence? Can you please rewrite this sentence?
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