Franceinfo has obtained the transcription of the two phone calls between the emergency medical assistant, the medical regulator, Estéban’s mother, and the young man, and reproduces the key passages.
Estéban Vermeersch, 24, died in late January near Le Mans (Sarthe) from a cardiac arrest following a pneumothorax, despite several calls to the emergency services. As no help was dispatched to assist the young man, his family has decided to file a complaint in the coming days for «involuntary manslaughter,» according to information obtained by Franceinfo from their lawyer on Monday, August 25, confirming a report from Ouest-France.
Franceinfo has obtained the audio transcription of the two phone calls between the emergency medical assistant (ARM) and the medical regulator, Dorothée, Estéban’s mother, and the young man, and reproduces the key passages. The hospital in Le Mans has not commented on the circumstances of Estéban’s death at this stage but has stated that «a contradictory analysis is ongoing.»
The first call took place on the evening of January 28, at 10:32 pm. The call was initially between Dorothée and the emergency medical assistant (ARM) for 3 minutes and 21 seconds, followed by the medical regulator (MRU), who directly spoke with Estéban for 3 minutes and 20 seconds.
The discussion between the medical regulator and Estéban revealed that he was experiencing chest and back pain, which the MRU diagnosed as muscular pain and recommended taking a painkiller and seeing a doctor. However, Estéban’s condition deteriorated significantly in the following hours, leading to a second call to the emergency services on January 29.
During this second call, Estéban’s mother described his symptoms to the emergency medical assistants, who then connected her with the medical regulator. The discussion between the medical regulator and Estéban revealed that he had been experiencing chest pain since the previous day, indicating a more serious condition than initially believed. Est-ce que vous toussez ?
Estéban : Ah juste avant de vomir, oui.
MRU : Donc vous avez vomi ?
Estéban : Oui.
MRU : Une seule fois, plusieurs fois ?
Estéban : Plusieurs fois (une quinzaine au moins).
MRU : Ah oui quinze fois ! Euh et ça c’est depuis hier ?
Estéban : Oui.
MRU : Oui d’accord ! Ça vous gêne pour respirer ?
Estéban : Oui j’ai l’impression que je peux pas respirer.
MRU : Au max, oui, il y a des douleurs ailleurs ? Par exemple dans les jambes, dans les mollets ?
Estéban : J’ai plus de force pour me lever !
MRU : Vous vous êtes pas levé du tout ?
Estéban : Non.
(…)
MRU : OK, euh donc on a dit au niveau des problèmes, c’est l’asthme. Bon, en tout cas la douleur ça va plutôt être… Enfin, ça pas l’air d’être quelque chose de cardiaque, ça évoque plutôt quelque chose de musculaire. Maintenant la douleur est quand même importante et vous avez l’air d’être assez fatigué. Ce que je vous propose, c’est d’être examiné sur les urgences de Mamers [dans la commune où réside la famille, dans la Sarthe] Vous êtes juste à côté. Vous pouvez me repasser votre mère ?
Mère d’Estéban : Oui, allô ?
MRU : Oui, je vous laisse l’emmener aux urgences de Mamers pour qu’il puisse être examiné ?
Mère d’Estéban : D’accord, je fais ça !
MRU : Je les préviens que vous allez vous y présenter, si vous avez une difficulté d’ici votre arrivée aux urgences de Mamers, vous me rappelez au 15.
Mère d’Estéban : D’accord, bah je vous remercie.
MRU : Pas de soucis, bon courage à vous
Mère d’Estéban : Au revoir, bonne journée.
MRU : Au revoir.
Lorsque sa mère tente d’installer le jeune homme dans sa voiture pour se rendre aux urgences, en suivant les recommandations du médecin régulateur, Estéban s’effondre dans ses bras. Il est en arrêt cardiorespiratoire. La voisine prend alors le relais et appelle le Samu une troisième et dernière fois à 15h24, tandis que Dorothée effectue un massage cardiaque sur son fils. Les pompiers se rendent sur place et poursuivent les gestes de secours, avant de le transporter au centre hospitalier du Mans. Le jeune homme mourra le lendemain, le 30 janvier.
Franceinfo s’est procuré la retranscription des deux appels téléphoniques entre l’assistant de régulation médicale puis le médecin régulateur, la mère d’Estéban et le jeune homme, et en reproduit les passages clés. Une agonie prise pour une douleur musculaire. Estéban Vermeersch, 24 ans, est mort fin janvier près du Mans (Sarthe) d’un arrêt cardiaque consécutif à un pneumothorax, malgré plusieurs appels au Samu. Alors qu’aucun secours ne s’est déplacé pour prendre en charge le jeune homme, sa famille a décidé de porter plainte dans les prochains jours pour «homicide involontaire», a appris franceinfo par la voix de son avocat lundi 25 août, confirmant une information de Ouest-France.
Franceinfo s’est procuré la retranscription audio, d’abord révélée par BFMTV, des deux appels téléphoniques entre l’assistant de régulation médicale (ARM) puis le médecin régulateur, Dorothée, la mère d’Estéban, et le jeune homme, et en reproduit ici les passages clés. Contacté lundi, l’hôpital du Mans ne fait pas de commentaires à ce stade sur les circonstances de la mort d’Estéban, mais fait savoir qu'»une analyse contradictoire est en cours».
Le premier appel est daté de la soirée du 28 janvier, à 22h32. L’appel se fait d’abord entre Dorothée et l’assistant de régulation médicale (ARM) et dure 3 minutes et 21 secondes, puis intervient le médecin régulateur (MRU), qui échange directement avec Estéban durant 3 minutes et 20 secondes.
Le médecin régulateur urgentiste (MRU) : «Qu’est-ce qui vous arrive ?
Estéban : Euh, des douleurs au niveau de la poitrine et du dos.
MRU : Ou ça dans la poitrine ? A gauche, à droite ?
Estéban : A gauche !
MRU : Ça fait quoi comme douleur, ça brûle, ça serre, ça pique ?
Estéban : Euh, ça pique !
MRU : Quand vous prenez une grande respiration, ça fait quoi ? Ça augmente la douleur, ça la diminue ?
Estéban : Euh, ça augmente ! Je suis un peu entre deux, je ne remplis pas mes poumons à fond et je les vide pas non plus.
MRU : Ouais, quand vous bougez, quand vous vous mobilisez tout ça, ça [fait] mal ou pas ? Là vous êtes assis, debout, allongé ?
Estéban : Allongé.
MRU : OK. Allongé, ça vous fait mal ?
Estéban : Oui là, j’ai toujours mal !
MRU : OK. Si vous vous asseyez ? Asseyez-vous !
Estéban : Si j’arrive à me lever ! [douleur] Ça fait mal dès que j’essaie de me lever.
MRU : Ouais, dites-moi quand vous êtes assis ?
Estéban : Non non non non, ouais non j’y arrive pas !
MRU : Et tout à l’heure, quand vous étiez assis ou debout, vous aviez plus mal assis ou debout, moins mal ou pareil ?
Estéban : Euh en fait c’est plutôt le début de l’effort qui fait mal !
MRU : Ouais, mais allongé, debout ou assis, vous avez mal, c’est juste les mouvements entre chaque salve qui font mal surtout…
Esteban : Oui.
MRU : OK, vous avez des problèmes de santé ?
Estéban : Euh non, asthmatique.
MRU : OK, vous avez pris un médicament pour la douleur là ou pas ?
Estéban : Un Doliprane.
MRU : A quelle heure ?
Estéban : Euh, je l’ai pris vers quelle heure ? Vers 20 heures, 19 heures.
MRU : Est-ce que vous avez des médicaments type anti-inflammatoire, ibuprofène, kétoprofène ?
Estéban : Non.
MRU : Est-ce que vous avez codéine, tramadol ?
Estéban : On a du tramadol.
MRU : Ouais, vous allez pouvoir prendre un tramadol, maintenant, d’accord ? Là je pense que c’est une douleur musculaire.
Dans les échanges téléphoniques entre les différents intervenants, il est clair que la situation d’Estéban n’a pas été prise au sérieux. Les douleurs thoraciques, les vomissements, et la chute avec traumatisme crânien ont été minimisés comme des symptômes de douleur musculaire. Malheureusement, cette erreur de diagnostic a eu des conséquences tragiques.
Lorsque la mère d’Estéban rappelle le Centre 15 du Mans pour la deuxième fois, la gravité de la situation est déjà évidente. Estéban décrit des douleurs thoraciques irradiant dans le dos et l’épaule, accompagnées de vomissements et de somnolence. Malgré ces symptômes inquiétants, il est encore question de douleur musculaire et d’asthme.
Le médecin régulateur prend finalement conscience de la gravité de la situation et recommande à la mère d’emmener Estéban aux urgences de Mamers. Cependant, le jeune homme s’effondre en arrêt cardiorespiratoire avant même d’arriver à l’hôpital. Les secours interviennent, mais il est trop tard. Estéban décède le lendemain, laissant sa famille dans la douleur et l’incompréhension.
Cette tragédie aurait pu être évitée si les symptômes d’Estéban avaient été pris au sérieux dès le départ. Malheureusement, une série d’erreurs de diagnostic et de prise en charge inadéquate ont conduit à cette issue fatale. La famille d’Estéban cherche maintenant des réponses et justice pour la perte de leur fils bien-aimé.
Il est important de souligner l’importance de prendre au sérieux les symptômes médicaux et d’agir rapidement en cas de doute. La santé et la vie des patients doivent toujours être la priorité absolue, et toute situation médicale grave doit être traitée avec le sérieux et l’urgence qu’elle mérite.
Contacté lundi, l’hôpital du Mans ne souhaite pas commenter les circonstances de la mort d’Estéban à ce stade, mais indique qu’une analyse contradictoire est en cours.
Le premier appel, daté de la soirée du 28 janvier à 22h32, implique Dorothée, l’assistant de régulation médicale (ARM) et le médecin régulateur (MRU). L’échange dure 3 minutes et 21 secondes avec l’ARM et 3 minutes et 20 secondes avec le MRU.
Lors de cet échange, Estéban décrit des douleurs thoraciques et dorsales au MRU, qui conclut à une possible douleur musculaire et recommande de prendre du tramadol. Dans les heures suivantes, l’état d’Estéban se détériore, et sa mère rappelle le Centre 15 du Mans le 29 janvier à 14h43. Un nouvel échange entre les praticiens et la mère se déroule, avant que le MRU parle directement à Estéban.
Lors de cette seconde conversation, Estéban décrit des symptômes inquiétants, incluant des vomissements et une sensation d’essoufflement. Le MRU évoque la possibilité d’une douleur musculaire et recommande une consultation aux urgences de Mamers. Est-ce que je peux parler à votre mère ?
Mère d’Estéban : Oui, allô ?
MRU : Oui, pourriez-vous l’emmener aux urgences de Mamers pour qu’il puisse être examiné ?
Mère d’Estéban : D’accord, je m’en occupe !
MRU : Je les informe que vous allez vous y rendre, et si vous rencontrez des difficultés avant d’arriver aux urgences de Mamers, appelez-moi au 15.
Mère d’Estéban : D’accord, je vous remercie.
MRU : Pas de problème, bon courage à vous.
Mère d’Estéban : Au revoir, bonne journée.
MRU : Au revoir.
Lorsque sa mère essaie d’installer le jeune homme dans sa voiture pour se rendre aux urgences, suivant les conseils du médecin régulateur, Estéban s’effondre dans ses bras en arrêt cardiorespiratoire. La voisine prend le relais et appelle une troisième et dernière fois le Samu à 15h24, tandis que Dorothée pratique un massage cardiaque sur son fils. Les pompiers interviennent et poursuivent les gestes de secours, avant de le transporter au centre hospitalier du Mans. Le jeune homme décèdera le lendemain, le 30 janvier. Can you rewrite this sentence for me?
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