L’Espagne est interpellée par l’impunité et l’ampleur des violences sexuelles, alors que le procès du chirurgien Joël Le Scournec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes, suscite une forte couverture médiatique dans le pays. Les journalistes espagnols s’interrogent sur la longue période d’impunité dont il a bénéficié pendant 25 ans. L’Espagne confrontée à l’impunité et à l’ampleur des violences sexuelles

Le procès du chirurgien Joël Le Scournec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes, est largement médiatisé en Espagne. Les journalistes espagnols s’interrogent sur la manière dont il a pu échapper à la justice pendant 25 ans.

La couverture médiatique du procès en Espagne met en lumière le nombre important de victimes, leur âge et le modus operandi des agressions sexuelles commises par Joël Le Scournec.

Mavi Doñate, correspondante de TVE, s’est rendue à Vannes pour assister à l’ouverture du procès et souligne l’ampleur de l’affaire avec 299 victimes. Les interrogations sur l’impunité du chirurgien et les failles du système de santé français sont également abordées.

Le procès Le Scournec intervient peu de temps après l’affaire Pelicot, ce qui suscite des réactions dans les médias espagnols. Carmen Corazzini, journaliste à 20 Minutos, souligne l’impact de ces deux affaires successives sur la prise de conscience des violences sexuelles.

Les journalistes voient dans ces deux procès rapprochés un signe alarmant de l’ampleur des violences sexuelles. Carmen Corazzini suit attentivement le procès de Joël Le Scournec après l’affaire des viols de Mazan. Elle vient de publier son premier livre intitulé Personas, bestias («Personnes, bêtes»), dans lequel elle tente de comprendre les motivations de certains des meurtriers espagnols les plus impitoyables.

Le procès du chirurgien Joël Le Scournec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes, suscite une forte couverture médiatique en Espagne. Les journalistes espagnols s’interrogent sur l’impunité dont il a bénéficié pendant 25 ans.


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Un dessin représentant l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, lors de son procès, le 4 mars 2025 à Vannes, Morbihan. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Un dessin représentant l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, lors de son procès, le 4 mars 2025 à Vannes, Morbihan. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le procès de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, actuellement jugé pour des agressions sexuelles et viols aggravés sur 299 patients, fait l’objet d’une attention particulière en Espagne. Ce procès s’inscrit dans une prise de conscience croissante des violences sexuelles dans le pays. Après le procès Pelicot, les médias espagnols suivent de près cette nouvelle affaire qui secoue la France.

La couverture du procès Le Scouarnec en Espagne est massive. Les journalistes espagnols mettent notamment l’accent sur le nombre effrayant de victimes, leur âge et le mode opératoire des violences sexuelles décrit par Joël Le Scouarnec.

Mavi Doñate, correspondante de la télévision publique espagnole TVE, s’est rendue à Vannes pour l’ouverture du procès. «Nous nous sommes intéressés à ce procès en raison de son ampleur. Il concerne 299 victimes. Un nombre si important qu’elles ont été placées dans une salle à part pour suivre le procès.«

La question de l’impunité du chirurgien suscite de nombreuses interrogations. Les journalistes espagnols ne comprennent pas comment il a pu échapper à la justice pendant si longtemps : «Ce qui nous a aussi frappés, c’est que Joël Le Scouarnec a pu commettre ces agressions pendant 25 ans, alors qu’en 2005, il a été condamné pour détention d’images pédopornographiques. D’ailleurs, de nombreuses victimes se demandent quelles sont les failles du système de santé français pour qu’une personne puisse commettre ces crimes pendant 25 ans dans différents hôpitaux publics et dans des cliniques privées«, souligne Mavi Doñate.

Le procès Le Scouarnec intervient quelques mois après celui de l’affaire Pelicot, qui a également retenu l’attention des médias espagnols. Carmen Corazzini, journaliste au quotidien 20 Minutos et spécialiste des affaires criminelles, témoigne de l’impact de cette double couverture médiatique : «Dans notre salle de rédaction, nous avons parlé de l’étrange proximité temporelle entre les deux faits divers. Les journalistes espagnols soulignent que Joël Le Scouarnec a bénéficié d’une impunité pendant 25 ans, ce qui soulève des questions sur le système de santé et de justice en France. Carmen Corazzini, une journaliste qui suit de près le procès, exprime son choc face à «un nouveau monstre» après l’affaire Pelicot. Elle souligne que deux événements d’une telle gravité, si proches dans le temps, sont extrêmement rares et révélateurs de l’ampleur des violences sexuelles.

Après avoir couvert l’affaire des viols de Mazan, Carmen Corazzini s’intéresse désormais au procès de Joël Le Scouarnec. Son livre «Personas, bestias» explore les motivations des meurtriers espagnols les plus impitoyables, offrant un éclairage sur la psychologie des individus capables de commettre de tels actes.

La couverture médiatique du procès Le Scouarnec en Espagne met en lumière une prise de conscience croissante des violences sexuelles et de l’impunité dont certains agresseurs ont pu bénéficier. Les médias espagnols soulignent l’importance de reconnaître et de condamner ces actes pour protéger les victimes et prévenir de futurs abus.

Le dessin représentant l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec lors de son procès à Vannes témoigne de l’importance de rendre compte de ces affaires pour sensibiliser le public et encourager les victimes à briser le silence. La justice doit être rendue et les coupables doivent être tenus responsables de leurs actes, quel que soit leur statut ou leur profession.

Les journalistes espagnols sont perplexes devant la capacité de Joël Le Scouarnec à éviter la justice pendant une aussi longue période : «Ce qui nous a également choqué, c’est que Joël Le Scouarnec ait pu commettre ces agressions pendant 25 ans, malgré sa condamnation en 2005 pour détention d’images pédopornographiques. De nombreuses victimes se demandent quelles lacunes existent dans le système de santé français pour qu’une personne puisse perpétrer de tels crimes pendant aussi longtemps dans divers hôpitaux publics et cliniques privées», souligne Mavi Doñate.

Le procès Le Scouarnec intervient peu de temps après celui de l’affaire Pelicot, qui a également attiré l’attention des médias espagnols. Carmen Corazzini, journaliste à 20 Minutos et spécialiste des affaires criminelles, témoigne de l’impact de cette double couverture médiatique : «Dans notre salle de rédaction, nous avons discuté de la curieuse proximité temporelle entre les deux faits divers. C’est quelque chose d’inhabituel.»

Les journalistes voient dans la succession de ces deux procès un reflet alarmant de l’ampleur des violences sexuelles. Carmen Corazzini poursuit : «Deux événements d’une telle envergure et, qui plus est, si rapprochés dans le temps, c’est vraiment exceptionnel. Nous n’avons pas encore assimilé l’impact de l’affaire Pelicot et nous voilà déjà confrontés à un nouveau monstre.»

Après l’affaire des viols de Mazan, la journaliste Carmen Corazzini suit de près le procès de Joël Le Scouarnec. Elle vient également de publier son premier livre Personas, bestias («Personnes, bêtes»), dans lequel elle tente de comprendre les motivations de certains des meurtriers espagnols les plus impitoyables.

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