L’opposition iranienne implantée dans le Val-d’Oise, représentée par Maryam Radjavi, est accusée de dépenses somptueuses dans des spas et des hôtels de luxe, selon le Canard Enchaîné. Ces révélations surviennent au moment de la libération de deux ressortissants français, suscitant la suspicion des opposants iraniens. L’opposition iranienne du Val-d’Oise, touchée par la diplomatie des otages en Iran

Maryam Radjavi, icône de l’opposition iranienne exilée dans le Val-d’Oise est suspectée de dépenses somptueuses dans des spas et des hôtels de luxe, selon le Canard Enchaîné. Des informations divulguées au moment même de la libération de deux ressortissants français. Troublant selon les opposants iraniens.

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C’est la bonne nouvelle de la semaine : l’otage français Olivier Grondeau est sorti des geôles de Téhéran après 887 jours de détention. Un deuxième ressortissant français, qui souhaite garder l’anonymat, a également pu quitter sa résidence surveillée en Iran mercredi soir. Deux libérations au goût amer pour de nombreux Iraniens d’Île-de-France.

Car l’un des principaux mouvements de résistance au régime de Téhéran, l’Organisation des Moudjahidines du peuple, membre du Conseil national de la Résistance iranienne, basée à Auvers-sur-Oise depuis 40 ans, a l’impression d’avoir servi, une nouvelle fois, de monnaie d’échange entre Paris et Téhéran.

Mardi soir, le site internet du Canard Enchaîné publiait un article consacré à Maryam Radjavi, 71 ans présidente du Conseil national de la résistance, et icône très respectée, voire adulée, par des milliers de sympathisants des Moudjahidines du peuple en France et en Europe. Ce mouvement a été fondé en 1965 pour lutter contre la monarchie du Shah d’Iran puis contre le régime des Mollahs. Un mouvement qui serait en perte de vitesse selon des chercheurs universitaires, et parfois accusés de sectarisme par ses détracteurs.

D’après l’hebdomadaire satirique, la septuagénaire multiplierait les dépenses de luxe et de bien-être en argent liquide. Fin décembre par exemple, «inscrite sous une fausse identité» elle aurait «privatisé le spa» du plus bel établissement thermal de Vichy durant deux semaines. La «riche cliente et ses 11 accompagnants, dont un garde du corps et une dame de compagnie» aurait réglé «en liquide 28 950 euros comprenant en outre de l’hébergement, des massages, des enveloppements de boue et des séances de coaching personnel«.

Des bains de boue pour trainer Maryam Radjavi dans la boue !

Jean-Pierre Muller, ancien maire de Magny-en-Vexin, soutien du Conseil national de la résistance iranienne

Les révélations du Palmipède se poursuivent : «Depuis 2005, Maryam Radjavi se dore donc la pilule deux fois par an au minimum dans des palaces. Rien que l’année dernière, la «révolutionnaire» aura dépensé pour ses soins du corps la bagatelle de 130 000 euros, toujours en espèces. C’est ce qui s’appelle soigner son image !»

«C’est un coup monté, c’est faux», s’étrangle Afchine Alavi, la voix pleine d’amertume. Le porte-parole pour la presse des Moudjahidines du peuple, exilé lui-même depuis des années dans le Val-d’Oise, nie toutes les informations en bloc. L’article est «une satire avec des chiffres ridicules, entièrement mensongers et sans preuve«, a-t-il aussitôt écrit au rédacteur en chef du Canard Enchaîné.

Mais quand on insiste pour savoir si, vraiment, Maryam Radjavi ne s’est pas rendu dans tous hôtels de luxe cités par l’hebdomadaire, il préfère «ne rien ajouter» car il est «révolté«.

Mahan, 43 ans, française d’origine iranienne, sympathisante des Moudjahidines du peuple depuis toujours, ne cache pas sa colère. «C’est révoltant, c’est scandaleux, mais cela ne m’étonne pas. Notre mouvement paye à chaque fois le prix des marchandages entre la France et l’Iran

En juin 2024, les services de l’Urssaf, les pompiers et la police aux frontières avaient réalisé une vaste opération de contrôle au sein de Cima, une association basée à Saint-Ouen-l’Aumône (95) qui fabrique des vidéos pour le mouvement de Maryam Radjavi.

A peine commencée, l’opération était relayée, presque en direct sur les réseaux sociaux en Iran. A l’époque, le Canard Enchaîné s’était demandé si le régime des Mollahs n’était pas «branché en direct sur les caméras piéton des flics français«. Quelques heures plus tard, Louis Arnaud, 35 ans, était libéré, après deux ans d’emprisonnement en Iran pour avoir participé à des manifestations.

Le Canard Enchaîné va plus loin et parle dans son article de «persistants soupçons de blanchiment» parce que le mouvement a récolté cette année «7 millions d’euros de dons» sur un compte crédité au maximum de «475 000 euros«. Les soutiens de Madame Radjavi ont du mal à prendre ces accusations au sérieux, même si elles viennent du Canard Enchaîné.

«Je suis suspicieux«, explique Jean-François Legaret. L’ancien maire du 1er arrondissement de Paris, qui préside la FEMO (Fondation d’études pour le Moyen-Orient) estime que la répétition entre les attaques envers les Moudjahidines du peuple et les faveurs obtenues par Paris auprès de Téhéran sont «troublantes et répétitives«.

Le paiement en 2024 de «130 000 euros en liquide» pour de l’hôtellerie de luxe et de soins le surprend d’autant plus qu’en France, aucun commerce n’est censé accepter de paiement en liquide au-delà de mille euros.

«Le programme en dix points de Maryam Radjavi qui propose d’instaurer une République laïque et démocratique, dénucléarisée, basée sur l’égalité entre les hommes et les femmes est sans doute jugée trop dangereuse par la théocratie dictatoriale de Téhéran«, conclut l’ancien élu.

Mahan n’est pas juste révoltée par cet article du Canard : «Je me sens encore plus motivée ! Vous savez, le papier a été traduit en persan et tourne en boucle sur les réseaux sociaux officiels à Téhéran.

«Seeing that Maryam Radjavi is considered by the Mullahs as an enemy to be taken down, it proves that I support the right opposition movement. And the next time there is an action or article against us, you can expect another hostage release.»«

Two other French citizens are still detained in Iran: Cécile Kohler and her partner Jacques Paris, arrested on May 7, 2022, on the last day of a tourist trip to Iran, and accused of espionage.

«There is no quid pro quo for hostage releases,» assured French Foreign Minister Jean-Noël Barrot on TF1 on Thursday.

 

 

Maryam Radjavi, an icon of the exiled Iranian opposition in Val-d’Oise, is suspected of lavish spending in spas and luxury hotels, according to Le Canard Enchaîné. This information was leaked at the very moment of the release of two French citizens. Troubling according to Iranian opponents.

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This is the good news of the week: French hostage Olivier Grondeau has been released from the jails of Tehran after 887 days of detention. A second French national, who wishes to remain anonymous, was also able to leave his monitored residence in Iran on Wednesday night. Two releases with a bitter taste for many Iranians in Île-de-France.

Because one of the main resistance movements against the Tehran regime, the People’s Mujahedin of Iran, a member of the National Council of Resistance of Iran, based in Auvers-sur-Oise for 40 years, has the impression of having once again served as a bargaining chip between Paris and Tehran.

On Tuesday evening, the website of Le Canard Enchaîné published an article about Maryam Radjavi, a 71-year-old president of the National Resistance Council, and a highly respected, even idolized, icon by thousands of sympathizers of the People’s Mujahedin in France and Europe. This movement was founded in 1965 to fight against the monarchy of the Shah of Iran and then against the Mullah regime. A movement that is said to be losing momentum according to university researchers, and sometimes accused of sectarianism by its detractors.

According to the satirical weekly, the septuagenarian indulges in luxury and well-being expenses in cash. For example, at the end of December, «registered under a false identity«, she allegedly «privatized the spa» of the most beautiful thermal establishment in Vichy for two weeks. The «wealthy client and her 11 companions, including a bodyguard and a companion» reportedly paid «in cash 28,950 euros including accommodation, massages, mud wraps, and personal coaching sessions«.

 

Mud baths to drag Maryam Radjavi through the mud!

Jean-Pierre Muller, former mayor of Magny-en-Vexin, supporter of the National Council of the Iranian Resistance

 

The revelations of Le Canard Enchaîné continue: «Since 2005, Maryam Radjavi has been pampering herself at least twice a year in palaces. Just last year, the «revolutionary» spent a whopping 130,000 euros on body care, always in cash. That’s what you call image care!»

«It’s a setup, it’s false,» choked Afchine Alavi, his voice full of bitterness. The spokesperson for the People’s Mujahedin, himself exiled for years in Val-d’Oise, denies all the information outright. The article is «a satire with ridiculous, entirely false numbers and without proof,» he immediately wrote to the editor-in-chief of Le Canard Enchaîné.

But when pressed to confirm whether Maryam Radjavi really didn’t visit all the luxury hotels mentioned by the weekly, he preferred «not to add anything» because he is «outraged«.

Mahan, 43, a French woman of Iranian origin, a sympathizer of the People’s Mujahedin for a long time, does not hide her anger. «It’s outrageous, it’s scandalous, but it doesn’t surprise me. Our movement pays the price of bargaining between France and Iran every time.«

In June 2024, URSSAF, firefighters, and border police carried out a large-scale inspection operation within Cima, an association based in Saint-Ouen-l’Aumône (95) that produces videos for Maryam Radjavi’s movement. The operation was almost broadcast live on social media in Iran. At the time, Le Canard Enchaîné wondered if the Mullah regime was not «directly connected to the French cops’ body cameras«. A few hours later, Louis Arnaud, 35, was released after two years of imprisonment in Iran for participating in demonstrations.

Le Canard Enchaîné goes further and mentions in its article «persistent suspicions of money laundering» because the movement collected «7 million euros in donations» this year in an account credited with a maximum of «475,000 euros«. Supporters of Madame Radjavi find it difficult to take these accusations seriously, even if they come from Le Canard Enchaîné.

«I am suspicious,» explains Jean-François Legaret. L’ancien maire du 1er arrondissement de Paris, actuellement à la tête de la FEMO (Fondation d’études pour le Moyen-Orient), a exprimé son inquiétude face aux répétitions des attaques envers les Moudjahidines du peuple et les faveurs accordées par Paris à Téhéran, les qualifiant de «troublantes et répétitives».

Il a été surpris par le paiement en espèces de «130 000 euros» en 2024 pour des prestations d’hôtellerie de luxe et de soins, notamment parce qu’en France, aucun établissement n’est autorisé à accepter des paiements en espèces dépassant mille euros.

Selon lui, le rejet du programme en dix points de Maryam Radjavi, qui prône l’établissement d’une République laïque et démocratique, dénucléarisée et basée sur l’égalité entre les hommes et les femmes, par la théocratie dictatoriale de Téhéran montre que ce dernier considère cette proposition comme trop dangereuse.

En réaction à un article du Canard Enchaîné, Mahan, une sympathisante des Moudjahidines du peuple, a déclaré qu’elle se sentait encore plus motivée en voyant que Maryam Radjavi était considérée comme une ennemie par les dirigeants de Téhéran. Elle a affirmé que chaque fois qu’il y aurait une action ou un article contre eux, cela entraînerait une nouvelle libération d’otages.

Deux ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, restent détenus en Iran depuis leur arrestation le 7 mai 2022, accusés d’espionnage.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a assuré qu’il n’y aurait pas de contrepartie aux libérations d’otages.

Maryam Radjavi, figure de proue de l’opposition iranienne en exil dans le Val-d’Oise, est soupçonnée de dépenses somptueuses dans des spas et des hôtels de luxe, selon le Canard Enchaîné. Ces révélations interviennent au moment de la libération de deux ressortissants français, suscitant des interrogations chez les opposants iraniens.

La libération de deux ressortissants français, dont Olivier Grondeau, après une détention de 887 jours à Téhéran, a été accueillie comme une bonne nouvelle. Cependant, certains Iraniens d’Île-de-France voient cette libération comme une nouvelle illustration de l’utilisation des Moudjahidines du peuple comme monnaie d’échange entre la France et l’Iran.

Un article du Canard Enchaîné mettant en lumière les dépenses de luxe de Maryam Radjavi en argent liquide a suscité des réactions. Des dépenses extravagantes dans des établissements thermaux et des palaces ont été évoquées, remettant en question l’image de cette icône de l’opposition iranienne.

Les Moudjahidines du peuple rejettent en bloc les accusations portées contre Maryam Radjavi, affirmant qu’il s’agit de fausses informations sans fondement. Malgré les démentis, des questions persistent sur les dépenses somptueuses alléguées.

Mahan, une sympathisante des Moudjahidines du peuple, a exprimé sa colère face à ces accusations et a affirmé son soutien au mouvement d’opposition. «C’est révoltant, c’est scandaleux, mais cela ne m’étonne pas. Notre mouvement paye à chaque fois le prix des marchandages entre la France et l’Iran.»

En juin 2024, une vaste opération de contrôle a été menée par les services de l’Urssaf, les pompiers et la police aux frontières au sein de Cima, une association basée à Saint-Ouen-l’Aumône (95) qui fabrique des vidéos pour le mouvement de Maryam Radjavi. L’opération a été relayée en direct sur les réseaux sociaux en Iran, suscitant des interrogations sur une éventuelle collusion entre les autorités françaises et le régime iranien. Suite à cela, Louis Arnaud, libéré après deux ans de détention en Iran, a été mis en lumière.

Le Canard Enchaîné a également soulevé des soupçons de blanchiment concernant le mouvement, qui a collecté 7 millions d’euros de dons sur un compte plafonné à 475 000 euros. Ces accusations ont été accueillies avec scepticisme par les partisans de Madame Radjavi, malgré la réputation du journal.

Jean-François Legaret, président de la FEMO, a exprimé ses doutes quant aux liens entre les attaques contre les Moudjahidines du peuple et les concessions accordées par Paris à Téhéran. Le paiement de 130 000 euros en liquide pour des services de luxe a également suscité des interrogations, étant donné les restrictions en vigueur en France.

L’ancien élu a conclu que le programme de Maryam Radjavi était perçu comme une menace par le régime théocratique de Téhéran. Pour Mahan, cet article du Canard Enchaîné renforce sa détermination, soulignant que la réaction des autorités iraniennes prouve la légitimité de leur opposition.

Enfin, deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont toujours détenus en Iran, accusés d’espionnage. Le chef de la diplomatie française a assuré qu’il n’y avait pas de contrepartie aux libérations d’otages. Please rewrite this sentence.

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