Volodymyr Zelensky est attendu, lundi 10 mars, en Arabie saoudite pour un entretien avec le prince Salmane, avant une rencontre mardi entre des délégations ukrainiennes et américaines. Pendant ce temps, l’Ukraine continue à faire face à des frappes massives de la part de la Russie. Selon Kiev, 870 drones et 80 missiles ont été lancés en une semaine par la Russie à travers tout le pays, lancés depuis les territoires occupés, comme la Crimée.
En entrant dans la ville d’Odessa, les stigmates des récentes frappes de drones sont aussitôt visibles. Ce garage automobile, a été touché par deux drones dans la nuit de vendredi à samedi. Devant les décombres encore fumants, Vitali, un employé du garage, est encore sous le choc et ne mâche pas ses mots pour désigner l’ennemi : «Deux drones sont tombés, un juste ici, et l’autre sur un mur derrière. Oui, il y en avait deux. Mais ça va aller. Il n’y a pas eu de victimes, tout va bien. De toute façon, ils ne nous briseront pas.
Les Russes sont de gros bâtards.
En temps de guerre, «il est important de garder son humanité», rappelle Diana qui ajoute : «Il ne faut pas nous laisser seuls.»
Diana, avocate à Odessa
à franceinfo
Volodymyr Zelensky est attendu, lundi 10 mars, en Arabie saoudite pour un entretien avec le prince Salmane, avant une rencontre mardi entre des délégations ukrainiennes et américaines. Pendant ce temps, l’Ukraine continue à faire face à des frappes massives de la part de la Russie. Selon Kiev, 870 drones et 80 missiles ont été lancés en une semaine par la Russie à travers tout le pays, lancés depuis les territoires occupés, comme la Crimée.
En entrant dans la ville d’Odessa, les stigmates des récentes frappes de drones sont aussitôt visibles. Les dégâts sont visibles, mais pour le monde qui nous observe, c’est juste des statistiques.»

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Ce garage automobile a été attaqué par deux drones dans la nuit de vendredi à samedi. Vitali, un employé du garage, est encore sous le choc devant les décombres fumants et pointe du doigt l’ennemi : «Deux drones sont tombés, un ici et l’autre sur un mur derrière. Oui, il y en avait deux. Mais ça va aller. Il n’y a pas eu de victimes, tout va bien. De toute façon, ils ne nous briseront pas. Ces gros bâtards de Russes.»
Casquette vissée sur la tête et barbe bien entretenue, David, 23 ans, travaillant pour le service de la voirie de la municipalité, est convaincu que les attaques actuelles contre la ville ne sont pas un hasard. «C’est lié à l’arrêt de l’aide militaire américaine», affirme-t-il. «Ils nous ont aidés, aidés et aidés. Et maintenant, d’un coup, surtout au moment où c’est le plus difficile, ils nous disent : ‘Débrouillez-vous seuls’. Donc je pense que c’est lié.»
Diana, avocate de 32 ans, reste à Odessa malgré les risques liés à la guerre en cours. Elle décrit son quotidien dans une ville constamment attaquée : «Mon appartement est en hauteur et chaque nuit, c’est comme dans Star Wars. Ce n’est pas agréable du tout. Tu dois te créer une forteresse intérieure. Mais ces derniers jours, le nombre d’attaques sur la ville a augmenté, et avec lui, le nombre de destructions.»
Diana se bat pour obtenir des compensations financières pour certains de ses clients via le Registre international des dégâts pour l’Ukraine, créé par le Conseil de l’Europe. L’avocate ukrainienne estime que les dégâts matériels sont loin d’être le plus important dans le contexte actuel de guerre. Pour elle, ce qui compte le plus, c’est la perte de vies humaines, une tragédie insurmontable pour les familles touchées. Malheureusement, pour ceux qui observent la situation de l’extérieur, ces pertes ne sont souvent réduites qu’à des statistiques froides et impersonnelles.
Diana, avocate à Odessa, souligne l’importance de préserver son humanité en des temps de conflit. Elle insiste sur le fait qu’il est essentiel de ne pas laisser les Ukrainiens seuls face à l’adversité. Alors que le pays subit des frappes massives de la part de la Russie, l’Ukraine se prépare à des discussions cruciales avec les États-Unis en Arabie saoudite.
Il est primordial de reconnaître que derrière chaque chiffre, chaque statistique, se cachent des vies brisées, des familles endeuillées, et des communautés dévastées. La compassion et la solidarité sont des valeurs essentielles en temps de crise, rappelle Diana.
En cette période sombre de l’histoire de l’Ukraine, il est crucial de se rappeler que chaque vie compte, et que chaque perte est une tragédie incommensurable. Les discussions diplomatiques et les négociations politiques ne doivent pas occulter l’humanité et la compassion qui doivent guider nos actions et nos décisions.
Les images de destruction et de violence qui émergent de l’Ukraine sont le reflet de la souffrance et de la détresse du peuple ukrainien. Il est essentiel de ne pas rester indifférents face à ces horreurs, mais de manifester notre solidarité et notre soutien envers ceux qui en ont le plus besoin.
En fin de compte, ce sont les valeurs d’humanité, de compassion et de solidarité qui doivent guider nos actions et nos décisions, en Ukraine comme partout ailleurs dans le monde. (MARTIN TROADEC / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Alors que les discussions entre l’Ukraine et les États-Unis se poursuivent, les bombardements se poursuivent également. Pour les habitants d’Odessa, l’avenir est incertain, mais la résilience et la détermination restent présentes malgré les difficultés rencontrées.
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