Visualisez à quel point les passages de migrants dans la Manche ont considérablement augmenté cette année. Les traversées de migrants dans la Manche ont connu une explosion cette année.

Depuis le début de l’année, le nombre de traversées sur des embarcations de fortune a atteint des niveaux record malgré des conditions de plus en plus dangereuses et des contrôles renforcés. Selon les autorités britanniques, près de 17 300 personnes ont traversé la Manche à bord de «small boats» depuis le début de l’année, en moyenne 102 personnes par jour. Les facteurs tels que la météo clémente et la surveillance accrue des autres points de passage clandestin vers le Royaume-Uni ont poussé les migrants à emprunter cette route migratoire dangereuse.

Les personnes qui tentent la traversée sont principalement des hommes majeurs, et une fois arrivées au Royaume-Uni, 95% d’entre elles déposent une demande d’asile. Selon l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, les migrants arrivés par la Manche ont plus de chances d’obtenir une protection que les autres demandeurs d’asile. Cependant, les conditions météorologiques difficiles et la surcharge des embarcations augmentent considérablement les risques de naufrage et de décès en mer.

Malgré les avertissements des autorités maritimes et les opérations fréquentes de sauvetage, les traversées se poursuivent. Le ministère de l’Intérieur français envisage de modifier ses règles pour autoriser l’interception des embarcations en mer afin d’empêcher les migrants d’atteindre les côtes britanniques, en réponse aux pressions de Londres pour réduire l’immigration illégale.

Pour tenter de dissuader les traversées, la France a renforcé son dispositif de contrôle avec 1 200 policiers et gendarmes mobilisés quotidiennement le long du littoral. Cependant, ces pratiques de contrôle contribuent à rendre les passages encore plus dangereux et augmentent les risques pour les populations migrantes. La densité croissante à bord des embarcations accroît également le danger de naufrage, entraînant la perte de nombreuses vies en mer. En 2024, un nombre record de 78 décès avait été enregistré, le plus élevé depuis le début de ces traversées en «small boats» entre la France et le Royaume-Uni.

Depuis le début de l’année, les traversées en embarcations de fortune ont atteint des niveaux sans précédent, malgré des conditions de plus en plus dangereuses et des contrôles renforcés.

Près de 17 300 personnes ont traversé la Manche depuis le début de l’année à bord de «small boats», ces embarcations de fortune lancées depuis les côtes des Hauts-de-France. Ce bilan, établi au 18 juin par les autorités britanniques, indique que l’année 2025 pourrait battre un nouveau record de traversées entre la France et le Royaume-Uni. Malgré les risques et le renforcement des contrôles policiers, environ 102 personnes empruntent cette route migratoire chaque jour en moyenne depuis janvier, selon les données du ministère de la Défense britannique. En 2022, l’année ayant enregistré le plus de traversées, environ 11 700 passages avaient été comptabilisés à la mi-juin, soit environ 5 500 de moins qu’en 2025 à la même période.

Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres record. La météo clémente, tout d’abord, est souvent associée à une augmentation des tentatives de traversées, selon la préfecture maritime (Prémar) de la Manche et de la mer du Nord. De plus, les autres points historiques de passage clandestin vers le Royaume-Uni, comme les ferries et le tunnel sous la Manche, restent très surveillés, incitant les migrants à opter pour les traversées en canot.

La situation difficile en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021, la répression en Iran, en Syrie, en Erythrée, ainsi que la guerre civile au Soudan, continuent de pousser des milliers de personnes mensuellement sur la voie de l’exil. Ces nationalités sont les plus représentées parmi les migrants présents dans le nord de la France, selon les associations humanitaires locales.

La majorité des personnes tentant la traversée sont des hommes adultes. Une fois arrivés au Royaume-Uni, 95% d’entre eux déposent une demande d’asile. Selon l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, les migrants arrivés par la Manche ont une plus grande chance d’obtenir une protection que les autres, avec un taux de demande d’asile acceptée de 68% entre 2018 et 2024, contre 57% pour l’ensemble des arrivées. L’institut souligne également que 30 à 40% de toutes les demandes d’asile déposées au Royaume-Uni proviennent de personnes ayant traversé la Manche en «small boats».

Malgré les avertissements sur les conditions météorologiques difficiles et les risques encourus, les traversées se poursuivent et les opérations de sauvetage sont fréquentes. Depuis 2020, les garde-côtes sont mobilisés au moins une fois tous les trois jours pour secourir des embarcations en détresse dans la Manche.

Le ministère de l’Intérieur envisage de modifier ses règles pour autoriser l’interception des embarcations en mer et empêcher les migrants d’atteindre les côtes britanniques, suite à des pressions de Londres pour réduire l’immigration illégale sur son territoire. La France a renforcé son dispositif de surveillance avec 1 200 policiers mobilisés quotidiennement sur le littoral entre Dunkerque et Le Touquet. Selon des organisations non gouvernementales (ONG) et d’autres associations interrogées par franceinfo, les pratiques actuelles «contribuent à rendre le passage plus dangereux» pour les populations migrantes.

«Les contrôles ne diminuent pas le nombre de personnes qui veulent traverser, mais ils augmentent les risques, puisqu’il y a moins de bateaux disponibles qu’avant, donc ceux qui partent sont plus chargés», explique Arthur Dos Santos, coordinateur à Calais de l’association Utopia 56, qui vient en aide aux migrants.

D’après les données du ministère de la Défense britannique, en 2025, il y a en moyenne 55 personnes par embarcation, contre 52 l’an dernier, mais surtout, seulement 13 en 2020.

Cette densité à bord accroît considérablement le risque de naufrage et de mort. Depuis janvier, 17 personnes ont perdu la vie lors de la traversée. En 2024, 78 morts avaient été enregistrées, le chiffre le plus élevé depuis le début de ces migrations par «small boats» entre la France et le Royaume-Uni.

Depuis le début de l’année, les traversées sur des embarcations de fortune atteignent des niveaux inédits, malgré des conditions de plus en plus dangereuses et des contrôles renforcés.

Près de 17 300 personnes ont traversé la Manche depuis le début de l’année à bord de «small boats», ces embarcations de fortune mises à l’eau depuis les côtes des Hauts-de-France. Ce bilan, établi au 18 juin par les autorités britanniques, montre que l’année 2025 s’oriente vers un nouveau record de traversées entre la France et le Royaume-Uni. Depuis janvier, 102 personnes en moyenne empruntent chaque jour cette route migratoire, malgré les dangers et le renforcement des contrôles policiers, selon les données du ministère de la Défense britannique. En 2022, l’année qui a compté le plus de traversées, environ 11 700 passages avaient eu lieu à la mi-juin, soit environ 5 500 de moins qu’en 2025 à la même période (voir le graphique qui suit).

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces chiffres inédits. La météo clémente, d’abord, «est souvent synonyme d’une augmentation des tentatives de traversées», rappelle à franceinfo la préfecture maritime (Prémar) de la Manche et de la mer du Nord. Surtout, les autres points historiques de passage clandestin vers le Royaume-Uni, comme les ferries et le tunnel sous la Manche, restent extrêmement surveillés, poussant les migrants à privilégier les traversées en canot.

Enfin, la situation très difficile en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021, la répression et maintenant le conflit en Iran, en Syrie, en Érythrée ou encore la guerre civile qui fait rage au Soudan continuent de pousser chaque mois des milliers de personnes sur la route de l’exil. Ces nationalités sont les plus représentées parmi les migrants présents dans le nord de la France, attestent les associations humanitaires locales que franceinfo a pu contacter.

La majorité des personnes qui tentent la traversée sont des hommes majeurs. Une fois arrivés au Royaume-Uni, 95% d’entre eux déposent une demande d’asile. D’après l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, les migrants arrivés par la Manche ont même plus de chances d’obtenir une protection que les autres : entre 2018 et 2024, 68% des demandeurs d’asile arrivés par bateau ont vu leur demande acceptée, contre 57% pour l’ensemble des arrivées, tous modes confondus. L’institut précise également qu’entre 30 et 40% de toutes les demandes d’asile déposées au Royaume-Uni proviennent de personnes ayant traversé la Manche à bord de «small boats».

«Cette secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 600 navires de commerce qui y transitent par jour, et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles», rappelle systématiquement la Prémar dans ses communiqués relatifs aux opérations de secours.

Ces mises en garde ne freinent pourtant pas les traversées, et les interventions de sauvetage sont très fréquentes. Selon les données de la Prémar analysées par franceinfo, depuis 2020, les garde-côtes sont mobilisés au moins une fois tous les trois jours pour secourir une ou plusieurs embarcations en détresse dans la Manche. Ces opérations prennent des formes variées : il peut s’agir de venir en aide à des migrants naufragés dont l’embarcation a chaviré, ou simplement d’escorter un «small boat» jusqu’aux eaux britanniques, tout en surveillant sa progression en raison de sa fragilité.

Ces dernières semaines ont été particulièrement intenses, avec de nombreuses soirées marquées par des opérations multiples. Dans la nuit du 12 au 13 juin, par exemple, la Prémar a déclaré cinq opérations de sauvetages d’embarcations de migrants, dont le sauvetage d’une embarcation sans moteur à la dérive, une autre en train de couler au large de Dunkerque, et une troisième ayant formulé une demande d’assistance au large d’Audresselles. Au total, 99 migrants ont été secourus.

Si les opérations de sauvetage et d’assistance menées sous la supervision de la préfecture maritime restent le seul mode d’intervention autorisé aux autorités françaises en mer, le ministère de l’Intérieur envisage de modifier ses règles afin d’autoriser l’interception des embarcations en mer et d’empêcher les migrants d’atteindre les côtes britanniques. Le cabinet de Bruno Retailleau a déclaré mercredi à l’AFP : «Nous sommes conscients du fort enjeu que représentent les interventions en mer et d’une nécessaire adaptation de notre doctrine d’action». Cette déclaration fait suite à un débarquement record de migrants au Royaume-Uni et vise à répondre aux pressions de Londres pour réduire l’immigration illégale.

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