Atteinte d’un cancer au pancréas incurable, une habitante de Castets a fait le choix de bénéficier de l’aide médicalisée à mourir en Belgique. Elle témoigne pour que ce droit soit reconnu en France.
«Aujourd’hui, on peut dire que c’est un jour avec. Je n’ai pas trop de douleurs, je ne me sens pas trop fatiguée…» Quand elle reçoit notre équipe, Muriel Roccaserra est plutôt dans de bonnes dispositions. «Les jours sans, c’est quand vraiment j’ai mal au niveau du dos, de l’estomac, je me sens somnolente. Donc je m’endors très souvent et je suis obligée de faire des siestes, parfois deux heures le matin, deux heures l’après-midi.»
Âgée de 37 ans, cette habitante de Castets dans les Landes affronte son quatrième cancer, au pancréas cette fois. Un combat qu’elle sait perdu d’avance. «Les autres cancers, j’ai toujours pu me relever, mais celui-là, malheureusement, va m’emporter.»
Trop affaiblie, Muriel ne pourra supporter un nouveau traitement. Atteinte à onze ans de la maladie de Crohn, elle a subi, depuis, une succession d’ennuis de santé. «Quand on a souffert pendant plus de 27 ans, à un moment donné, on se pose la question. On voit qu’au fil des ans, on se fragilise.»
Muriel Roccaserra profite du soutien de ses proches.
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© Morgan Plouchart
À bout de forces, mais refusant que la maladie l’emporte dans la souffrance, Muriel a choisi d’avoir recours à l’aide médicale à mourir, un dispositif dont elle ne peut pas bénéficier en France. Elle finira donc sa vie en Belgique. «Je ne savais pas du tout à quelle porte taper pour obtenir un dossier.»
Elle ne savait même pas si cela était possible en Belgique ou ailleurs», raconte-t-elle.
«Profitons de la vie tant qu’on le peut, tant qu’on a la santé. Profitons de dire aux gens qu’on les aime. Serrons-les dans les bras tant qu’ils sont encore là.»
– Muriel Roccaserra, 37 ans, atteinte d’un cancer du pancréas
La Landaise refuse de baisser les bras malgré sa condamnation par un cancer incurable. Elle profite pleinement de ses derniers mois avec ses proches, notamment en séjournant en Corse et en allant à Disneyland avec sa fille, sa sœur et sa mère.
Par son témoignage, Muriel espère contribuer à un changement de la législation en France pour le droit à mourir dignement. «J’aimerais que ça se fasse en France. Parce qu’on est déjà fatigué, malade, vous imaginez ? Il faut qu’on aille en Belgique, plusieurs fois, en plus. (…) Cela coûte beaucoup d’argent. Plus l’acte en lui-même. C’est compliqué.» Un combat soutenu par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) qui promeut une pétition pour la légalisation de l’aide active à mourir.
Elle soutient également l’action de la Ligue contre le Cancer, qu’elle trouve trop méconnue. Elle n’en a entendu parler qu’après une troisième récidive de son cancer. «Je trouve cela hyper important, quand on a un cancer, de savoir, en tant que malade et en tant qu’aidant aussi, qu’on a la ligue contre le cancer pour pouvoir nous soulager, nous prodiguer des soins de bien-être, souligne-t-elle. Cela peut être de la sophrologie, une socio-esthéticienne qui vient à domicile, des psychologues, de la diététique…»
Muriel est consciente de sa situation et sait qu’elle ne vivra probablement pas plus de six mois. Elle a donc demandé à bénéficier d’une procédure accélérée pour mettre fin à ses souffrances. À travers son témoignage, elle espère relancer le débat en France au nom de celles et ceux qui, comme elle, veulent partir dans la dignité. Au fil des années, il est visible que notre fragilité augmente.
Muriel Roccaserra profite du soutien de ses proches. © Morgan Plouchart
À bout de forces mais refusant de laisser la maladie l’emporter dans la souffrance, Muriel a décidé d’avoir recours à l’aide médicale à mourir, une option non disponible en France. Elle terminera donc sa vie en Belgique. «Je ne savais pas du tout à quelle porte taper pour obtenir un dossier. Je ne savais même pas si ça se faisait en Belgique ou ailleurs», raconte-t-elle.
«Profitons de la vie tant qu’on le peut, tant qu’on a la santé. Profitons de dire aux gens qu’on les aime. Serrons-les dans les bras tant qu’ils sont encore là.» – Muriel Roccaserra, 37 ans, atteinte d’un cancer du pancréas.
La Landaise refuse de baisser les bras. Ainsi, elle profite pleinement de ses derniers mois en compagnie de ses proches. Au programme : séjour en Corse et sortie à Disneyland avec sa fille, sa sœur ou sa mère.
Condamnée par un cancer incurable, une femme de 37 ans fait le choix de bénéficier de l’aide médicalisée à mourir en Belgique. © Alexandre Perrin, Morgan Plouchart, Charles Rabreaud
Par son témoignage, Muriel espère contribuer à une évolution de la législation en France pour le droit à une mort assistée. «J’aimerais que ça se fasse en France. Parce qu’on est déjà fatigué, malade, vous imaginez ? Il faut qu’on aille en Belgique, plusieurs fois, en plus. (…) Cela coûte beaucoup d’argent. Plus l’acte en lui-même. C’est compliqué.» Un combat porté par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), qui relaye notamment une pétition pour la légalisation de l’aide active à mourir.
Muriel soutient également l’action de la Ligue contre le Cancer, trop méconnue selon elle, et dont elle n’a entendu parler qu’après une troisième récidive. «Il est hyper important, lorsqu’on est confronté à un cancer, de savoir que la ligue contre le cancer est là pour nous soulager et nous offrir des soins de bien-être. Cela peut prendre différentes formes, comme la sophrologie, les services d’une socio-esthéticienne à domicile, des consultations avec des psychologues, ou encore des conseils en diététique», souligne-t-elle.
Muriel, consciente de sa situation, sait qu’elle ne pourra pas vivre plus de six mois. C’est pourquoi elle a demandé à bénéficier d’une procédure accélérée pour mettre fin à ses souffrances. À travers son témoignage, elle souhaite ouvrir le débat en France au nom de ceux et celles qui, comme elle, souhaitent partir dignement.
Atteinte d’un cancer incurable du pancréas, Muriel a décidé de se rendre en Belgique pour bénéficier de l’aide médicalisée à mourir. Son témoignage vise à sensibiliser sur la nécessité de reconnaître ce droit en France.
«Aujourd’hui est un jour plutôt favorable. Je ne ressens pas trop de douleurs, je ne suis pas trop fatiguée», confie Muriel lors de la rencontre avec notre équipe. Cependant, les jours plus difficiles surviennent lorsqu’elle souffre au niveau du dos et de l’estomac, ressentant de la somnolence et ayant besoin de faire des siestes prolongées.
À seulement 37 ans, Muriel se bat contre son quatrième cancer, cette fois-ci au pancréas. Consciente de la gravité de sa maladie, elle sait que cette fois-ci, la victoire lui échappera. Après avoir affronté la maladie de Crohn dès l’âge de onze ans, elle a enduré de nombreux problèmes de santé, laissant place à la réflexion sur sa situation.
«Après avoir souffert pendant plus de 27 ans, il est légitime de se poser des questions à un moment donné.» Au fil des années, il est observable que notre fragilité augmente.
À bout de forces mais refusant de laisser la maladie l’emporter dans la souffrance, Muriel a décidé de recourir à l’aide médicale à mourir, une option non disponible en France. Elle passera donc ses derniers moments en Belgique. Elle raconte : «Je ne savais pas du tout à quelle porte taper pour obtenir un dossier. Je ne savais même pas si ça se faisait en Belgique ou ailleurs».
«Profitons de la vie tant qu’on le peut, tant qu’on a la santé. Profitons de dire aux gens qu’on les aime. Serrons-les dans les bras tant qu’ils sont encore là.» – Muriel Roccaserra, 37 ans, atteinte d’un cancer du pancréas.
Malgré tout, Muriel ne souhaite pas abandonner. Elle profite pleinement de ses derniers mois avec ses proches, en passant du temps en Corse et en allant à Disneyland avec sa fille, sa sœur et sa mère.
Par son témoignage, Muriel espère contribuer à un changement de la législation en France pour permettre le droit à une mort assistée. Elle souligne les difficultés d’aller en Belgique pour cela, tant sur le plan financier que logistique. Un combat porté par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) qui promeut la légalisation de l’aide active à mourir.
Muriel soutient également l’action de la Ligue contre le Cancer, une organisation qu’elle a découvert après sa troisième récidive et qu’elle estime être trop méconnue.
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