Ce mardi matin, la salle était encore pleine au procès de Benacer Tijani, 44 ans. Déjà condamné à deux reprises pour viols, l’homme au lourd passé judiciaire est de nouveau sur le banc des accusés pour avoir étranglé et poignardé à mort Claire Bengattat, 37 ans, son ex-compagne et mère de ses deux enfants en mai 2022 à Béziers. Étranglée puis lardée de plusieurs coups de couteau. Le médecin légiste a ouvert cette deuxième journée d’audience. Son rapport montre qu’aucune blessure liée à des gestes de défense n’a été retrouvée sur le corps de Claire Bengattat et suggère qu’elle était inconsciente au moment où l’accusé l’a poignardée. «Ca m’a pris d’un coup, je l’ai étranglée par derrière», a déclaré l’accusé. «Une clé de bras», a complété le président. Une fois la jeune femme inconsciente, il lui a porté dix coups de couteau, une lame de 16 cm enfoncée presque jusqu’à la garde sur certaines plaies. Le président a souligné le temps nécessaire pour porter dix coups de couteau sur une victime inconsciente, des détails insupportables pour la famille de la victime qui a quitté la salle pendant l’expertise du médecin légiste. Les proches de la victime se sont ensuite succédé devant la cour pour évoquer sa mémoire. La fille de la défunte, Leila, 19 ans, avait déjà témoigné la veille. Elle a partagé que son père était gentil avec elle mais moins avec son frère, ne supportant pas qu’il dorme avec sa mère. Leila a également révélé que son père lui demandait souvent si sa mère voyait quelqu’un d’autre, allant jusqu’à lui demander d’activer la géolocalisation sur son portable, demande qu’elle refusait toujours. Marie-Laurence, sœur aînée de Claire, a décrit la personnalité de la défunte en disant que malgré ses problèmes, Claire résolvait les siens. Elle était une personne courageuse, drôle et pleine de répartie. Marie-Laurence a partagé un moment poignant où Claire avait prédit que ça finirait mal, montrant ainsi sa lucidité sur sa situation. La mère de la victime a témoigné de son chagrin et de sa perte. Elle a souligné le dévouement de sa fille envers ses enfants et envers son ex-compagnon, même pendant ses périodes en prison. Elle a exprimé sa douleur en disant que ce procès ne lui apportera pas de soulagement car sa fille lui manque terriblement. Laurence Martin, la tante de la victime, a également exprimé sa désapprobation envers l’accusé, décrivant une relation tumultueuse dès le début entre sa nièce et son compagnon. La tragédie du féminicide de Béziers a profondément marqué la famille et les proches de la victime, laissant des cicatrices indélébiles dans leurs vies. Témoignages poignants des proches de la victime lors du procès du féminicide à Béziers

On the 2nd day of the trial of Benacer Tijani, who is being judged for strangling and stabbing his ex-wife…

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«Le cyclisme amateur sur une pente raide» est un sport en évolution, donc il est nécessaire de s’adapter. Des équipes abandonnent, des compétitions sont en danger, le cyclisme amateur traverse une période difficile depuis plusieurs mois, en Bretagne comme ailleurs. La faible manne financière en est la cause. Les partenaires privés, sollicités en excès, ne voient pas toujours de retour sur investissement et les collectivités réduisent leurs budgets. Malgré ce contexte difficile, certains coureurs, managers d’équipe et directeurs de course cherchent à s’ajuster. Le cyclisme amateur semble confronté à une impasse. En cette fin d’hiver, une rencontre avec l’équipe «Crêpes de Brocéliande» du Morbihan, évoluant en Nationale 2, met en lumière le dévouement de trois jeunes coureurs de 18 à 21 ans. Ils s’entraînent assidûment avec l’espoir de devenir professionnels. Cependant, beaucoup de coureurs abandonnent le vélo vers 23-24 ans lorsqu’ils réalisent qu’ils ne deviendront jamais professionnels. Avec un budget de 350 000 euros, l’équipe finance les déplacements et le matériel, mais ne peut offrir un soutien professionnel complet aux coureurs, incluant salaires et autres avantages. Fabrice Blévin, président du Team «Crêpes de Brocéliande», souligne l’importance de maintenir les coureurs au-delà de 21-22 ans pour assurer un haut niveau dans le cyclisme amateur. Malgré des résultats sportifs prometteurs, deux équipes bretonnes de N1 ont récemment jeté l’éponge en raison de problèmes financiers croissants. Une solution envisagée est de revoir le modèle économique des équipes amateurs de haut niveau. Marc Le Forestier, président du comité de cyclisme de Bretagne, préconise l’augmentation du nombre de petits sponsors pour financer les équipes. Il cite l’exemple de Villefranche-Beaujolais, qui bénéficie d’un soutien financier solide de la part de nombreux partenaires. Malgré les défis, il souligne que le calendrier des épreuves en Bretagne reste bien fourni. Cependant, certaines compétitions sont menacées, comme le Kreizh Breizh Élites en août, qui est incertain cette année. Selon Alain Baniel, président des organisations de course amateur, 30 à 40% des épreuves en France sont en danger. Il est urgent de mutualiser les charges pour assurer la pérennité du cyclisme amateur. Le cyclisme amateur en pleine mutation: une adaptation nécessaire.[embed]https://www.youtube.com/watch?v=wjNdR_YoVf0[/embed]

Des équipes qui jettent l’éponge, des épreuves en sursis, le cyclisme amateur est dans le dur depuis plusieurs mois, en…

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Le chantier en pause pourrait reprendre en attendant le procès en appel, décryptage avec un spécialiste. Ce vendredi 7 mars 2025, le gouvernement a demandé un «sursis à exécution» pour la poursuite du chantier de l’A69. Une demande faite dans l’attente du procès en appel sur le fond du dossier. Pierre-Jean Baralle, spécialiste en droit public, nous explique la procédure. La procédure d’appel concernant la construction de l’A69 devrait être déposée dans les prochains jours. C’est ce qu’a annoncé Philippe Tabarot, ministre des Transports, sur les ondes de Sud Radio : «On travaille sur un mémoire pour faire appel, et surtout pour demander un sursis à exécution.» Mais quelle est cette procédure ? Pierre-Jean Baralle, maître de conférence en droit public, spécialiste de la question, nous répond. L’État va demander un «sursis à exécution», qu’est-ce ? L’État va faire appel devant la Cour administrative d’appel de Toulouse : à côté de l’appel concernant le fond du dossier, l’État a déposé une demande qui est une demande de sursis à exécution du jugement. C’est-à-dire qu’ils vont dire à la Cour d’appel administrative : «s’il vous plaît, suspendez la décision du tribunal en attente de votre jugement de fond.» Donc c’est ce qu’on appelle une procédure d’urgence parce que ça ne porte pas sur le fond de l’affaire. Ça ne porte que sur la suspension de la décision du tribunal. Pendant la durée de la procédure, quid du chantier ? Il doit être arrêté. Les seules choses qu’on a le droit de faire, c’est quelques petits travaux de confortation, de sécurité. Par exemple, un pont qui est en train d’être construit, qui menace de s’écrouler, on ne peut pas l’arrêter tel quel la plupart du temps. Donc, on est obligé de finir et de le mettre en sécurité. Ça, c’est encore autorisé. Mais le principe, c’est que c’est arrêté. Ce qu’il y a d’important à comprendre, c’est que ce principe du caractère exécutoire, des jugements et des décisions administratives, ça s’applique même si on fait un recours, même si on fait un appel, même si on fait une cassation. C’est quelque chose qui est complètement différent de ce qui existe en droit privé. Quand un président de la République a été condamné en première instance et qu’il fait appel, l’appel est suspensif de la décision de première instance. C’est-à-dire que le fait de saisir un juge d’appel, ça a pour effet de ne plus permettre l’exécution de la décision de première instance. Alors que là, c’est quand même appliqué. C’est exactement le contraire. Que risque-t-il de se passer après ce temps judiciaire ? Il y a deux possibilités. Soit la Cour administrative d’appel, elle, accepte le sursis à exécution. Dans ce cas-là, le jugement du tribunal administratif est suspendu. Donc c’est facile. On en revient à ce qu’il y avait avant la décision du tribunal : les travaux peuvent reprendre en attendant que ce soit jugé en appel sur le fond. L’autre issue, c’est que la Cour administrative d’appel refuse de suspendre la décision du tribunal de Toulouse. Donc à partir de là, la décision du tribunal de Toulouse continue d’exister jusqu’à la décision d’appel : le chantier reste arrêté. Selon Pierre-Jean Baralle, la procédure de sursis devrait se régler dans un délai compris entre deux et trois mois.

Ce vendredi 7 mars 2025, le gouvernement a demandé un «sursis à exécution» pour la poursuite du chantier de l’A69.…

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