De nombreux magasins du boulevard Saint-Michel sont actuellement fermés. En raison de l’augmentation des loyers et de la concurrence de la vente en ligne, les commerçants s’inquiètent pour la survie de leurs entreprises. «Nous avons vu le boulevard se détériorer avec la disparition des commerces, cela a commencé en 2015», témoigne Emmanuel, le gérant de la maison Simon, une boutique emblématique fondée en 1897. Les événements tels que les attentats de 2015, les manifestations des «Gilets jaunes» et la pandémie de Covid-19 ont fortement impacté l’activité et le chiffre d’affaires de la boutique. Sylvain, gérant d’un bar tabac sur la place de la Sorbonne, constate également une baisse de fréquentation depuis 2016, notamment due au départ des étudiants du quartier. Il déplore que la clientèle soit désormais principalement composée de touristes français et étrangers. Le quartier voit sa population vieillir et perdre de sa diversité. Les loyers ont fortement augmenté ces dernières années, rendant la situation difficile pour les commerçants locaux. Gilles, gérant de la boutique Maryline qui vend des chaussures et de la maroquinerie, souligne que de plus en plus de clients essayent les produits en magasin pour ensuite les acheter en ligne. Une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) confirme une augmentation de la vacance commerciale sur le boulevard Saint-Michel depuis 2017. La mairie de Paris cherche des solutions pour soutenir le commerce de proximité dans le quartier. Boulevard Saint-Michel: Les boutiques en difficulté face à la concurrence en ligne

Many shops on Boulevard Saint-Michel are closed. With rising rents and competition from online sales, merchants are worried about the survival of their businesses.

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«We saw the boulevard deteriorate with the disappearance of shops, it started in 2015,» says Emmanuel, manager of Maison Simon. This shop founded in 1897 is an institution on Boulevard Saint-Michel. «For over 125 years, we have been selling umbrellas, parasols, and canes,» details Emmanuel, who has been running this family business with his mother since 1998.

«The 2015 attacks were a shock. Here, we are in a very touristy area with a lot of hotels, and when you no longer have that foot traffic, there comes a point where it affects commerce,» describes the manager. For him, «the activity and turnover of the shop plunged at that time, then there were the ‘Yellow Vests’ and the Covid-19 pandemic which did not help matters,» he explains.

«The boulevard has been a bit dull for a while now,» observes Sylvain, manager of the tobacco bar located on the Place de la Sorbonne. For him, the significant drop in attendance began in 2016. «For about ten years, there have been fewer people, fewer students frequenting the Sorbonne,» says the man in his forties.

Sylvain regrets that the neighborhood has lost its student clientele. «On the historic site of the Sorbonne, there are no longer first, second, or third-year students (…) Today, the clientele consists of French and foreign tourists frequenting our neighborhood,» he says.

In this neighborhood, the population has aged. «In this neighborhood, the majority of people living here are older, retirees. There are fewer and fewer families living here. Recently, a school closed down, and there is talk of closing a class in another school,»

In 1985, the tobacco bar was run by Sylvain’s parents. «In 2000, my brother and I took over this business, and it’s complicated because rents have increased significantly in a few years, an increase of over 10%,» announces Sylvain.

Des boutiques sont fermées sur le boulevard Saint-Michel.

© France 3 IDF / EB

The Latin Quarter is losing its shops, threatened by rising rents and online sales competition. In his shop, Gilles sells shoes and leather goods. This store has been on the boulevard for 40 years. «The boulevard has changed because rents have increased significantly, but it’s also the internet that is responsible for the decline of small businesses,» explains Gilles, the manager of the Maryline boutique. «Customers try on shoes and then go buy them online,» he says, disillusioned.

A study by the Parisian Urban Planning Workshop (APUR) confirms an increase in commercial vacancy on Boulevard Saint-Michel since 2017. According to the Paris City Hall, the situation is explained by increased land speculation, a decrease in student attendance, and the decline of traditional stores in favor of fast fashion.

In a press release dated June 19, 2025, the city hall indicates that it is looking for ways to defend local commerce.

Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la mairie de Paris en charge du commerce, souligne que le boulevard Saint-Michel est un exemple de la pression subie par de nombreux quartiers de Paris et d’ailleurs, en raison des loyers élevés, de la spéculation foncière, des plateformes de livraison et du fast fashion.

La mairie de Paris prévoit de taxer les locaux commerciaux vacants pour encourager les propriétaires à les remettre sur le marché. Elle soutient également l’expérimentation d’un encadrement des loyers commerciaux et la mise en place de nouveaux projets à travers Paris Commerces.

Le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, exprime également ses préoccupations concernant le boulevard Saint-Michel. Il propose d’élargir la Zone Touristique Internationale pour permettre aux commerces locaux d’ouvrir le dimanche et suggère d’installer des professions libérales, comme des cabinets médicaux, dans les locaux inoccupés depuis plusieurs années.

Malgré les difficultés, Emmanuel, gérant d’une boutique de parapluies centenaire, reste positif grâce à la fidélité de sa clientèle. En revanche, Sylvain, gérant d’un bar tabac, constate une baisse de fréquentation depuis quelques années, notamment en raison du vieillissement de la population et de la diminution du nombre d’étudiants dans le quartier. Sylvain déclare : «En 2000, mon frère et moi avons repris ce commerce, et la situation est compliquée car les loyers ont augmenté de plus de 10 % en quelques années.»

Le Quartier latin voit ses commerces disparaître, menacés par l’augmentation des loyers et la concurrence de la vente en ligne. Gilles, gérant de la boutique Maryline, vend des chaussures et de la maroquinerie sur le boulevard depuis 40 ans. Il explique : «Le boulevard a changé en raison de l’augmentation considérable des loyers, mais c’est aussi Internet qui est responsable de la baisse du petit commerce.» Il ajoute, désabusé : «Les clients essaient des chaussures ici et les achètent ensuite en ligne.»

Une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) confirme une augmentation de la vacance commerciale sur le boulevard Saint-Michel depuis 2017. Selon la mairie de Paris, cette situation est due à une spéculation foncière croissante, à la baisse de la fréquentation des étudiants, mais aussi au recul des enseignes traditionnelles au profit de la fast fashion.

Dans un communiqué du 19 juin 2025, la mairie annonce chercher des solutions pour protéger le commerce de proximité. Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la mairie de Paris en charge du commerce, explique : «Le boulevard Saint-Michel illustre les enjeux auxquels de nombreux quartiers de Paris et d’ailleurs sont confrontés aujourd’hui : la pression sur le petit commerce due à des loyers inaccessibles, la spéculation foncière, les plateformes de livraison et la fast fashion.»

La mairie de Paris envisage de taxer les locaux commerciaux inoccupés pour inciter les propriétaires à remettre sur le marché les espaces vacants. Elle propose également d’expérimenter un encadrement des loyers commerciaux et de soutenir de nouveaux projets via Paris Commerces.

Le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Lecoq (LR), se dit préoccupé par les problèmes du boulevard Saint-Michel depuis de nombreuses années. Cependant, il est sceptique quant aux solutions proposées par la mairie de Paris, jugeant qu’elles ne répondent pas aux besoins des commerçants du boulevard.

Il propose des mesures pour aider les commerçants, telles que l’élargissement de la Zone Touristique Internationale pour permettre aux commerces du boulevard Saint-Michel d’ouvrir le dimanche. Pour les locaux inoccupés depuis plusieurs années, la mairie du 6e envisage de les mettre à disposition des professions libérales, comme les cabinets médicaux.

Malgré les défis auxquels il est confronté, Emmanuel, propriétaire d’une petite boutique de parapluies, reste optimiste : «Nous travaillons avec des habitués. Notre expertise et la qualité de nos produits nous permettent de continuer à travailler grâce au bouche-à-oreille.» Une sélection exclusive pour vous, afin de rester connecté avec vos régions.

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