«Death, panic, and urgency are back» reports Christian Cardon, spokesperson for the ICRC, alerting on Wednesday on franceinfo about an «extremely complicated situation» in Gaza, following the new Israeli bombings. Retour de la mort, de la panique et de l’urgence selon le CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge, présent dans la bande de Gaza, notamment à l’hôpital de Rafah, alerte mercredi sur franceinfo sur une «situation extrêmement compliquée», depuis les nouveaux bombardements israéliens.





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Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble détruit par des bombardements israéliens, à Jabalia, le 18 mars 2025. (BASHAR TALEB / AFP)
Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres d’un immeuble détruit par des bombardements israéliens, à Jabalia, le 18 mars 2025. (BASHAR TALEB / AFP)

«La mort, la panique et l’urgence sont de retour» à Gaza, rapporte mercredi 19 mars sur franceinfo Christian Cardon, porte-parole du CICR, selon qui «la situation a basculé en quelques heures». Il relate ainsi les impressions des équipes du CICR présentes dans la bande de Gaza, notamment à l’hôpital de Rafah, géré par la Croix-Rouge, alors qu’Israël a recommencé à bombarder le territoire mardi.

Voilà deux mois exactement que les combats s’étaient arrêtés. «Deux mois que la population espérait un semblant de normalité. Nos équipes médicales, y compris dans cet hôpital dans lequel le CICR travaille, se focalisaient sur des soins post-opératoires, du moyen voire du long terme. En quelques heures, tout a basculé dans l’urgence à nouveau.»

«En moins de 48 heures, on fait face à une situation extrêmement compliquée, notamment en termes de staff médical : on n’a pas de rotation possible, donc il faut imaginer des chirurgiens, des infirmiers, des docteurs qui travaillent jour et nuit, ce qui va poser problème sur le long terme. Les équipes sont déjà débordées», raconte Christian Cardon.

Selon lui, «un autre problème va se poser très très rapidement : c’est celui du matériel médical, des médicaments. L’essence et l’aide humanitaire n’entrent plus depuis 17 jours».

L’électricité est un autre problème qui se pose : les hôpitaux ne sont pas épargnés, et certains d’entre eux tentent tant bien que mal de continuer à fonctionner grâce à des générateurs, mais ils dépendent de l’essence, ce qui est une solution à très court terme.

Face à l’intensification des hostilités, il est difficile d’imaginer comment les humanitaires pourront tenir beaucoup plus longtemps, déclare-t-il. Jusqu’à présent, les blessés ont pu être traités, mais la question qui se pose est : jusqu’à quand ? Tout dépendra de l’évolution des événements à venir.

Christian Cardon évoque des urgences qui dépassent ce qui avait été prévu. Il souligne que la priorité absolue est de gérer le nombre extrêmement élevé de blessés qui arrivent. Des centaines de personnes sont blessées dans l’ensemble de la bande de Gaza, mais les chiffres évoluent rapidement.

Un autre grave problème auquel les équipes sont confrontées est l’insécurité et la difficulté de se déplacer au sein de la bande de Gaza, explique le porte-parole du CICR. Travaillant dans des zones de guerre, cette organisation prend toutes les mesures nécessaires, en dialoguant en permanence avec les parties au conflit et en faisant part de ses préoccupations concernant la sécurité de son personnel, des infrastructures civiles et la protection des civils. Gaza est de nouveau plongée dans une période extrêmement délicate. Mais là, à nouveau, la mort, la panique et l’urgence sont de retour», déplore Christian Cardon.

«Jusqu’à ce jour on arrive encore tant bien que mal à pouvoir opérer, mais la situation évolue très vite et on doit être extrêmement prudents», explique-t-il. Les équipes du CICR sont mobilisées pour répondre à l’urgence et apporter les soins nécessaires aux victimes des bombardements.

La situation à Gaza reste extrêmement précaire et volatile, et les équipes médicales doivent faire face à des défis constants pour assurer les soins aux blessés. Le CICR appelle à la protection des civils et au respect du droit international humanitaire pour éviter une escalade de la violence et des souffrances.

In a matter of hours, everything shifted into emergency mode once again.»

«In less than 48 hours, we are faced with an extremely complicated situation, especially in terms of medical staff: we have no possible rotation, so we have to imagine surgeons, nurses, doctors working day and night, which will pose a problem in the long term. The teams are already overwhelmed», recounts Christian Cardon.

According to him, «another problem will arise very quickly: that of medical equipment, medications. Fuel and humanitarian aid have not entered for 17 days». Electricity is another issue raised: «Hospitals are not spared, some hospitals will try to operate on generators, but they depend on fuel.» He thus mentions «the very short term».

«Given the intensity of the renewed hostilities, we don’t see how as humanitarian workers we will be able to hold on much longer», he says. «Until now, we have been able to treat the wounded who have arrived, but the big question is: how long? It will depend on the nature of the events that will occur.»

Christian Cardon speaks of «emergencies that exceed what we had been able to prepare for». According to him, «the absolute emergency is the management of this absolutely enormous number of wounded who are arriving. We are talking about hundreds of injured across the Gaza Strip, but the numbers are evolving very rapidly».

«The other huge concern that teams are facing is insecurity, the ability to move within the Gaza Strip», advances the ICRC spokesperson. «We work in war zones, it is the primary mission of the ICRC. We take maximum precautions, starting with a constant dialogue with the parties to the conflict. We express our concerns about the security of our staff, the safety of civilian infrastructure, the protection of civilians. We have once again entered an extremely delicate period in Gaza. Up to this day, we are still managing to operate, but the situation is evolving very quickly and we must be extremely cautious», he explains.

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The International Committee of the Red Cross, present in the Gaza Strip, particularly at the Rafah hospital, warns on Wednesday on franceinfo about an «extremely complicated situation» following the new Israeli bombings.



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Palestinians search for survivors in the rubble of a building destroyed by Israeli bombings, in Jabalia, on March 18, 2025. (BASHAR TALEB / AFP)

Palestinians search for survivors in the rubble of a building destroyed by Israeli bombings, in Jabalia, on March 18, 2025. (BASHAR TALEB / AFP)

«Death, panic, and urgency have returned» to Gaza, reports Christian Cardon, spokesperson for the ICRC, on franceinfo on Wednesday, stating that «the situation changed in a matter of hours». He describes the experiences of the ICRC teams present in the Gaza Strip, particularly at the Rafah hospital managed by the Red Cross, as Israel resumed bombing the territory on Tuesday.

Exactly two months had passed since the fighting had stopped. «Two months that the population hoped for a semblance of normality. Our medical teams, including those at this hospital where the ICRC works, were focusing on post-operative, medium, or long-term care. In a matter of hours, everything shifted back to emergency mode.»

«In less than 48 hours, we are facing an extremely complicated situation, especially in terms of medical staff: there is no possibility of rotation, so imagine surgeons, nurses, and doctors working day and night, which will pose a problem in the long term. The teams are already overwhelmed», says Christian Cardon.

According to him, «another problem will arise very quickly: that of medical equipment and medicines. Fuel and humanitarian aid have not entered for 17 days».

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