Myriam J. n’a pas été reconnue coupable de meurtre par les assises. En revanche, elle a été reconnue coupable «de tortures ou actes de barbarie, ayant entraîné la mort sans intention de la donner». L’intention homicide n’a pas été retenue par les jurés. Myriam J. a été condamnée à une peine de 25 années de réclusion criminelle, assortie automatiquement d’une période de sûreté de 12 ans et demi, soit la moitié de la peine. Elle écope également d’un suivi socio-judiciaire et d’une injonction de soins de cinq ans.
Elle a en outre écopé d’interdiction à vie d’exercer des activités en lien avec des enfants ou des activités d’aide à la personne. Enfin, sa condamnation comporte une peine d’inéligibilité de dix ans.
L’avocat général. Baptiste Godreau avait réclamé 30 ans de réclusion criminelle, avec période de sûreté des deux tiers.
À l’énoncé du verdict, la jeune femme est restée impassible. Au président qui lui demandait si elle avait bien compris, elle a clairement répondu par l’affirmative. Myriam J. a dix jours pour faire appel. Elle a déjà passé près de trois ans en détention, à la prison de Lyon-Corbas.
Sur ce geste, l’accusée aura finalement fourni peu d’explications. La jeune femme, âgée de 27 ans au moment des faits, a toujours indiqué ne pas avoir voulu tuer l’enfant de 11 mois. Les parents, les deux mamans qui ont porté les premiers soins à Lisa, mais aussi d’anciennes collègues de Myriam J. attendaient des réponses.
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Confrontée aux différentes versions qu’elle a livrées durant l’instruction, poussée dans ses retranchements, l’ancienne salariée n’a pas été en mesure d’apporter des réponses claires. Ce n’est qu’au deuxième jour des débats, que la trentenaire a livré une partie de la vérité, sur la manière dont elle avait administré le produit toxique à l’enfant. En lui maintenant fermement la nuque et en lui mettant la bouteille dans la bouche. Mais la raison de son passage à l’acte reste inexpliquée.
