Le principal suspect de cette affaire «tentaculaire» est Christophe B., un habitant de 55 ans de Reignac, en Gironde, soupçonné d’être impliqué dans des viols avec actes de tortures dans le milieu du libertinage. Qui est le principal suspect de cette affaire «tentaculaire» ? Qui est le principal suspect de cette affaire «tentaculaire» ? se demande le maire, avant de se rappeler avoir croisé plusieurs de ses compagnes dans le village. «Il y en a une, la dernière certainement, qui avait sa gamine à l’école», détaille l’édile. «Une de ses compagnes était venue à la mairie pour se faire embaucher comme enquêtrice de recensement à la mairie en 2020 je crois, mais je n’ai pas souvenir qu’elle avait été retenue. Elle cherchait du travail.», rapporte-t-il. Dans le jardin du suspect se trouvent plusieurs enclos où repaissent oies et canards. Car l’homme de 55 ans serait un amateur de chasse à la tonne. «Je sais qu’il chassait à la palombe, il doit y avoir une palombière pas très loin de chez lui», poursuit Pierre Renou, le maire. Sur sa page Facebook, Christophe B. partage et relaie de nombreux évènements et publications en lien avec la chasse. En 2024, il y poste une photo de deux bécasses mortes, déposées à côté d’un fusil de chasse. Très actif dans le milieu de la chasse et propriétaire d’une tonne au marais de La Vergne, sur la commune d’Etauliers, Christophe B. , était connu de diverses associations locales. «Nous avons des amis en communs qui l’ont amené à des repas de chasse», confie une chasseuse qui l’a croisé à plusieurs reprises. «Je suis un peu outrée et je pensais pas ça de cette personne», assure-t-elle, ajoutant que «tout le monde en parle autour de nous dans le milieu de la chasse, je suis sciée». Je ne me serais pas amusée à le côtoyer en tant que femme L’amatrice de chasse décrit dans un premier temps le suspect comme une personne «comme vous et moi» et «polie». Pour autant, «c’est quelqu’un que personnellement je ne me serais pas amusée à côtoyer en tant que femme. Sans trop savoir pourquoi, mais il ne m’inspirait pas, glisse-t-elle. Ce n’était pas du tout le genre d’homme que j’aurais aimé côtoyer». Pour autant, difficile d’en savoir plus sur l’homme. Juste en face de chez lui, une riveraine marque le stop à une intersection. «Je serre mon frein à main, car vous m’apprenez la nouvelle et j’ai deux enfants, vous me surprenez», s’alarme-t-elle. Elle qui vit à quelques pâtés de maisons du suspect ne l’a, pour autant, jamais vu. «Je ne sais même pas qui vit ici, je passe par là pour aller travailler, c’est tout, j’avais juste remarqué les oies dans son jardin», lâche la mère de famille. «Nous les voisins, c’est bonjour, bonsoir et voilà», rajoute-t-elle avant de reprendre sa route. Depuis ce vendredi, la presse nationale et locale se fait écho des crimes de Christophe B, sur au moins cinq victimes. Une quarantaine d’auteurs seraient impliqués dans cette affaire, décrite comme «tentaculaire» par l’avocat d’un des prévenus. À ce stade, quatre hommes, tous girondins, sont en garde à vue. Le maire, qui ne soupçonnait pas de tels faits dans sa commune, a été prévenu ce mercredi 9 avril par les gendarmes. «Ils m’ont appelé pour voir avec moi comment s’occuper du chien de Christophe B.», se souvient-il, «ils m’ont juste dit qu’ils allaient intervenir, c’est tout».