Quel collectif Némésis provoque la colère des associations féministes par sa présence ? Quelle est la nature du collectif Némésis qui irrite les associations féministes ?

Close to the far right and accustomed to strong-arm tactics, the Némésis collective plans to join the Parisian demonstration on March 8th this Saturday. Many feminist associations find their identitarian struggle incompatible with the cause of women.

La chercheuse évoque les «fémonationalistes», une «contraction de féminisme et de nationalisme». Alice Cordier, membre d’une association spécialisée dans les violences faites aux femmes, justifie leur position. Cependant, pour Elsa Labouret, porte-parole d’Osez le féminisme !, se dire féministe ne suffit pas, et réutiliser le langage du féminisme ne garantit pas la véritable défense des femmes.

Proche de l’extrême droite et adepte d’actions coup de poing, le collectif Némésis prévoit de participer à la manifestation parisienne du 8 mars. De nombreuses associations féministes jugent leur combat identitaire incompatible avec la cause des femmes.

Le collectif Némésis se présente comme féministe, mais ses revendications diffèrent de celles des organisations féministes habituelles. Leurs mots d’ordre incluent la fin de l’immigration de masse et des mesures contre l’insécurité. Ils lancent des actions coups de poing depuis 2019, souvent lors des cortèges féministes, en insistant sur la nationalité étrangère des suspects de violences sexuelles.

Malgré leurs revendications, les présences annoncées du collectif Némésis dans des manifestations féministes suscitent la colère des militantes des droits des femmes. Elles dénoncent le caractère raciste et xénophobe du collectif, stigmatisant les migrants comme responsables des violences sexistes et sexuelles.

Les experts politiques estiment que le mouvement identitaire de Némésis s’oppose aux associations féministes de gauche. Bien que revendiquant 300 militantes, leur impact réel semble limité. Malgré une visibilité sur les réseaux sociaux et dans les médias, leur capacité d’action dans la rue est remise en question.

Le collectif Némésis tente de capitaliser sur les idées d’extrême droite normalisées, notamment en appelant à voter pour le RN. Ils mettent en avant la part des mis en cause étrangers dans les violences sexuelles, mais omettent de mentionner que la majorité de ces actes se produisent dans un cadre familial ou amical.

Alice Cordier, cofondatrice du collectif, affirme que les hommes issus de sociétés ultra-patriarcales sont responsables de nombreuses violences sexuelles dans l’espace public. Malgré des soutiens politiques fluctuants, le collectif Némésis continue de susciter la controverse dans le paysage militant féministe. Cependant, selon Magali Della Sudda, autrice de «Les nouvelles femmes de droite» (éd. Hors d’atteinte), l’opposition du collectif «à l’immigration non occidentale et à l’islam» le classe du côté de l’extrême droite. La chercheuse parle de «fémonationalistes», un terme qui désigne une contraction de féminisme et de nationalisme.

«Nous sommes une association spécialisée sur les violences faites aux femmes, notamment dans l’espace public», se défend Alice Cordier.

Pourtant, pour Elsa Labouret, porte-parole d’Osez le féminisme !, «ce n’est pas parce qu’un groupe se dit féministe qu’il l’est, et ce n’est pas en réutilisant le langage du féminisme qu’il peut prétendre défendre vraiment les femmes».

Proche de l’extrême droite et habitué aux actions coup de poing, le collectif Némésis prévoit de rejoindre la manifestation parisienne du 8 mars ce samedi. Cependant, de nombreuses associations féministes estiment que leur combat identitaire est incompatible avec la cause des femmes.

Le collectif Némésis se présente comme féministe, mais ses revendications diffèrent grandement de celles des organisations féministes habituelles. Leurs mots d’ordre incluent des phrases telles que «Fin de l’immigration de masse», «application des OQTF» (obligation de quitter le territoire français) ou «mise en place de mesures efficaces contre l’insécurité».

Avec des slogans comme «Violeurs étrangers dehors» ou «Libérez-nous de l’immigration», Némésis mène des actions choc depuis novembre 2019, notamment dans les cortèges féministes. Sur leurs réseaux sociaux, l’association met en avant des affaires de violences sexuelles, soulignant souvent la nationalité étrangère des suspects. Ils trouvent également écho dans des médias comme Radio Courtoisie, CNews ou Europe 1, où intervient leur directrice, Alice Cordier.

Sarah Knafo, du mouvement zemmouriste Reconquête!, prévoit de les rejoindre. «La cause des femmes françaises nous appartient autant qu’à elles», affirme l’eurodéputée. Cependant, parmi les militantes des droits des femmes, ces présences annoncées sont mal vues. «Nous sommes très en colère, elles n’ont rien à faire dans cette manifestation», dénonce Marie Moreau, de l’organisation féministe Nous Toutes.

Selon Myriam Lebkiri, de la CGT, Némésis est un «collectif identitaire, raciste, xénophobe qui stigmatise les migrants comme étant les responsables des violences sexistes et sexuelles dans la société». Pour le politologue Jean-Yves Camus, ce «mouvement identitaire» va à l’encontre de la plupart des associations féministes, qui sont généralement de gauche, voire de gauche radicale.

Bien que revendiquant 300 militantes, Némésis ne semble pas faire de percée selon Jean-Yves Camus. Magali Della Sudda souligne que le noyau dur du groupe est encore plus restreint, malgré leur visibilité sur les réseaux sociaux et dans les médias. En septembre, environ 500 personnes se sont rassemblées à Paris à l’appel de ce mouvement après le meurtre de Philippine, une étudiante de 19 ans, par un Marocain de 22 ans déjà condamné pour viol et en instance d’expulsion.

Alice Cordier, cofondatrice du collectif Némésis, affirme que ces hommes issus de sociétés ultra-patriarcales ont une vision différente de la femme qui se traduit par du harcèlement et des agressions sexuelles dans l’espace public. L’extrême droite met en avant le pourcentage élevé de mis en cause étrangers dans les violences sexuelles, qui atteint près de 40% dans l’agglomération parisienne selon le bilan de la délinquance 2024 de la préfecture de police. Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, en 2023, 13% des personnes impliquées dans des violences sexuelles élucidées étaient de nationalité étrangère au niveau national. Cependant, il est important de noter que la majorité des agressions sexuelles se produisent dans un cadre familial ou amical, avec 61% des victimes déclarant connaître leur agresseur en France en 2022. Malgré cela, certaines personnes, comme Némésis, tentent de capitaliser sur la montée des idées d’extrême droite en France. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a soutenu un collectif, critiquant les manifestations prévues pour le 8 mars et les accusant de sectarisme et de méthodes néototalitaires. Alice Cordier, critiquée pour ses positions sur l’immigration et l’islam, a récemment rejoint Les Républicains, mais est qualifiée d’extrême droite par certains. Malgré ses affirmations féministes, certains remettent en question son engagement réel envers la cause des femmes.

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