Ce dimanche 6 juillet 2025, les centaines de participants au quatrième grand week-end contre l’autoroute Toulouse-Castres quittent peu à peu le château de Scopont (Tarn). Leur mobilisation, interdite par la préfecture en raison des craintes de débordements, se termine dans une ambiance calme.
«C’était important d’être là parce que l’A69 a été déclarée illégale»: sacs sur le dos et tentes repliées, les centaines de participants au rassemblement contre l’autoroute Toulouse-Castres évacuent les lieux dans le calme.
Depuis le vendredi 4 juillet 2025, près de 2000 personnes se sont retrouvées dans le parc du château privé de Scopont sur la commune de Maurens-Scopont pour s’opposer à l’A69 dont le chantier a repris progressivement il y a quelques semaines.
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Samedi, le rassemblement, interdit par arrêté préfectoral pour «risques de troubles à l’ordre public», s’était mué en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre en fin d’après-midi.
Ce dimanche, des militants prennent la route, en voiture ou à pied le long de la route nationale 126, rouverte à la circulation après avoir été fermée par arrêté préfectoral la veille. Dans le parc du château, des opposants cherchent des covoiturages pour repartir chez eux, après une assemblée générale de clôture.
«C’était important d’être là parce que l’A69 a été déclarée illégale et que derrière ils autorisent une reprise d’un chantier ce qui est délirant, et font une loi sur mesure, c’est clairement ces magouilles-là qui m’ont poussé à venir», explique Mathieu, éditeur de sites web à Montpellier.
À ses côtés, Lisa, elle aussi venue pour la première fois à ce type d’événement, affirme avoir «été impressionnée par l’entraide et la solidarité» sur le camp. «Voir des gens venir des quatre coins de la France pour passer un bon moment ensemble dans une logique militante mais joyeuse, ça fait du bien», dit-elle.
«Les pro-autoroute ont essayé comme d’habitude de criminaliser ce mouvement et ce rassemblement populaire», estime de son côté la députée écologiste Christine Arrighi et ancienne rapporteure de la commission d’enquête sur le financement de l’A69, jugeant «cette contestation joyeuse» «très complémentaire» du combat mené devant la justice contre le projet.
Les tensions sporadiques qui ont entaché ce rassemblement n’ont pas contrarié la grande majorité des participants.
«On est opposés à tout affrontement et confrontation avec les forces de l’ordre. Nous on préfère discuter» regrette seulement Daniel Coutarel de la Confédération Paysanne.
Il y a une partie des personnes qui ont voulu aller au contact, mais de manière tout à fait convivial, ça ressemblait plus à un sitting sur la route nationale devant le chantier qu’à une confrontation même s’il y a eu quelques personnes qui ont essayé de s’approcher des forces de l’ordre. C’est un des éléments de la lutte, il y a des gens qui sont sur cette modalité là. C’est très très loin de ce qu’il s’est passé ce week-end ici.
Jean, un participant au rassemblement anti A69
La préfecture avait déployé quelque 1.500 gendarmes samedi matin considérant que le rassemblement constituait «un trouble à l’ordre public».
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Le ministre des Transports Philippe Tabarot avait fustigé samedi des «activistes soi-disant écologistes» tandis que le président Emmanuel Macron avait apporté son soutien aux forces de l’ordre qui «font face à des manifestants violents».
The day before, incidents broke out outside the castle park.
On Sunday, July 6, 2025, hundreds of participants in the fourth major weekend against the Toulouse-Castres highway are gradually leaving the castle of Scopont (Tarn). Their mobilization, prohibited by the prefecture due to fears of overflow, ends in a calm atmosphere. Hier, des troubles ont éclaté à l’extérieur du parc du château.
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