«Expulser les classes populaires de ces quartiers», la démolition d’un quartier HLM pose question. Déloger les résidents des classes populaires de ces quartiers, la destruction d’un quartier HLM soulève des questions
La démolition d’une partie du quartier de la Lutèce-Bergerie à Valenton (Val-de-Marne) débute ce samedi 5 avril. Alors que la mairie organise le même jour un événement présenté comme «historique» pour le quartier, la Confédération nationale du logement réaffirme son opposition aux destructions de logements sociaux.
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«Beaucoup ont ressenti de la panique, de la colère et de la désillusion», souffle Alain Gaulon. Après plusieurs années de lutte contre le projet, le président de la Confédération nationale du logement (CNL) du Val-de-Marne ne se fait plus d’illusion. Ce samedi 5 avril, la destruction du quartier de La Lutèce-Bergerie à Valenton va bel et bien commencer.
Acté en mars 2023, le projet signé par la municipalité et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) souhaite s’attaquer à la vétusté des logements sociaux de ce secteur de 2 500 habitants. En ce sens, 196 logements au nord du quartier doivent être réhabilités tandis que 296 habitations du secteur sud vont être détruites. «Une décision arbitraire», selon Alain Gaudon qui ne comprend pas la différence de traitement entre ces habitations «identiques».
Un point de vue qui diverge chez Métin Yavuz, le maire de Valenton qui affirme que les bâtiments concernés par la démolition «datent de 1955 et présentent une ossature et une carcasse qui ne peuvent plus supporter la rénovation lourde». L’édile défend le besoin d’un «coup de neuf et d’équipements nouveaux» pour ce quartier qui n’a «pas connu de travaux depuis 25 ans».
La mairie et la CNL s’accordent sur la responsabilité du bailleur Sequens de n’avoir pas pris les mesures nécessaires pour éviter que les murs de ce quartier ne se dégradent durant cette période. Reste que maintenant, les relogements sont en cours depuis 2 ans.
«Nous avons relogé 250 familles sur 300, parmi lesquelles 60 % dans du neuf et plus de 60 % à Valenton», se félicite Métin Yavuz. La CNL 94, elle, réaffirme son opposition à cette pratique entraînée par les démolitions. Son président Alain Gaulon dit avoir entendu «les pleurs» de certains habitants à l’annonce de ce projet qu’il considère être une manière de «chasser les classes populaires de ces quartiers» pour y «installer des populations plus aisées».
Le maire refuse cette formulation mais redit sa volonté d’apporter «plus de diversité et de mixité sociale dans ce quartier» où près de «80% des logements sont PLAI». In other words, the HLM level where tenants are most vulnerable. Vous avez la possibilité de vous désabonner à tout moment en cliquant sur le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
«Beaucoup ont ressenti de la panique, de la colère et de la désillusion», souffle Alain Gaulon. Après plusieurs années de lutte contre le projet, le président de la Confédération nationale du logement (CNL) du Val-de-Marne ne se fait plus d’illusion. Ce samedi 5 avril, la destruction du quartier de La Lutèce-Bergerie à Valenton va bel et bien commencer.
Acté en mars 2023, le projet signé par la municipalité et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) souhaite s’attaquer à la vétusté des logements sociaux de ce secteur de 2 500 habitants. En ce sens, 196 logements au nord du quartier doivent être réhabilités tandis que 296 habitations du secteur sud vont être détruites. «Une décision arbitraire», selon Alain Gaudon qui ne comprend pas la différence de traitement entre ces habitations «identiques».
Un point de vue qui diverge chez Métin Yavuz, le maire de Valenton qui affirme que les bâtiments concernés par la démolition «datent de 1955 et présentent une ossature et une carcasse qui ne peuvent plus supporter la rénovation lourde». L’édile défend le besoin d’un «coup de neuf et d’équipements nouveaux» pour ce quartier qui n’a «pas connu de travaux depuis 25 ans».
La mairie et la CNL s’accordent sur la responsabilité du bailleur Sequens de n’avoir pas pris les mesures nécessaires pour éviter que les murs de ce quartier ne se dégradent durant cette période. Reste que maintenant, les relogements sont en cours depuis 2 ans.
«Nous avons relogé 250 familles sur 300, parmi lesquelles 60 % dans du neuf et plus de 60 % à Valenton», se félicite Métin Yavuz. La CNL 94, elle, réaffirme son opposition à cette pratique entraînée par les démolitions. Son président Alain Gaulon dit avoir entendu «les pleurs» de certains habitants à l’annonce de ce projet qu’il considère être une manière de «chasser les classes populaires de ces quartiers» pour y «installer des populations plus aisées».
Le maire refuse cette formulation mais redit sa volonté d’apporter «plus de diversité et de mixité sociale dans ce quartier» où près de «80% des logements sont PLAI». Autrement dit l’échelon HLM où les locataires sont le plus en situation de précarité.
«Nous avons alors proposé un référendum en 2019 pour demander leur avis aux habitants», explique le président du CNL 94. Urnes et isoloir ont alors été mis en place dans la commune où «beaucoup de ces gens, dont certains étrangers, n’avaient jamais voté de leur vie». Le résultat a été sans appel pour ce moment «de grande démocratie et d’humanité» au cours duquel 93 % des votants – confirmé sous le contrôle d’un huissier – se sont opposés à la démolition de leur quartier.
Élu un an plus tard en 2020, le maire de Valenton dit avoir » immédiatement pris les devants en organisant une réunion publique dès septembre». À travers divers ateliers et maison de projet qu’il a entrepris de mettre en place toujours en concertation avec les citoyens, il explique avoir reçu des avis favorables de la part des administrés de ce quartier «où les écoles sont insalubres, voire inhabitables».
Le maire qui dit la nécessité de «se souvenir de ce quartier où tout le monde est passé à Valenton» appelle les habitants à se rassembler.
Concerts, expositions, lectures de poèmes, projections de films… Les habitants sont conviés ce samedi 5 avril – jour du lancement de la démolition – à «vivre ensemble ce moment historique pour [leur] quartier», peut-on lire sur le flyer distribué par la municipalité. Une démarche «festive» dans un moment «loin d’être quelque chose de grandiloquent», juge le président de la CNL 94, Alain Gaudon.
Le coût total du projet s’élève à 76,3 millions d’euros au total. L’ANRU le subventionne à hauteur de 36,2 millions d’euros tandis que le département du Val-de-Marne apporte une enveloppe de 9,5 millions d’euros. L’État et la Région se joignent au projet avec des montants respectifs de 1,3 et 2,2 millions d’euros.
La démolition d’une partie du quartier de la Lutèce-Bergerie à Valenton (Val-de-Marne) débute ce samedi 5 avril. Alors que la mairie organise le même jour un événement présenté comme «historique» pour le quartier, la Confédération nationale du logement réaffirme son opposition aux destructions de logements sociaux.
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«Beaucoup ont ressenti de la panique, de la colère et de la désillusion», souffle Alain Gaulon. Après plusieurs années de lutte contre le projet, le président de la Confédération nationale du logement (CNL) du Val-de-Marne ne se fait plus d’illusion. Ce samedi 5 avril, la destruction du quartier de La Lutèce-Bergerie à Valenton va bel et bien commencer.
Acté en mars 2023, le projet signé par la municipalité et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) souhaite s’attaquer à la vétusté des logements sociaux de ce secteur de 2 500 habitants. En ce sens, 196 logements au nord du quartier doivent être réhabilités tandis que 296 habitations du secteur sud vont être détruites.
Alain Gaudon exprime son incompréhension face à une décision qu’il qualifie d’arbitraire, soulignant qu’il ne voit pas de différence de traitement entre des habitations qu’il juge «identiques».
De son côté, Métin Yavuz, le maire de Valenton, justifie la démolition des bâtiments en expliquant qu’ils datent de 1955 et présentent une structure qui ne peut plus supporter une rénovation lourde. Il insiste sur la nécessité d’apporter un coup de neuf et des équipements nouveaux à un quartier qui n’a pas été rénové depuis 25 ans.
La mairie et la CNL reconnaissent la responsabilité du bailleur Sequens dans la dégradation des murs du quartier. Les relogements sont en cours depuis 2 ans, avec 250 familles déjà relogées sur 300.
Alors que Métin Yavuz se félicite du relogement de ces familles, la CNL 94 s’oppose à ces démolitions, craignant une éviction des classes populaires au profit de populations plus aisées. Le maire, quant à lui, cherche à apporter plus de diversité et de mixité sociale dans ce quartier où la majorité des logements sont des HLM.
En 2019, un référendum a été organisé pour recueillir l’avis des habitants, qui se sont majoritairement opposés à la démolition. Malgré cela, la municipalité a décidé de poursuivre le projet, organisant des réunions publiques et des ateliers pour recueillir l’avis des citoyens.
Le maire appelle les habitants à se rassembler pour vivre ensemble ce moment historique de démolition, en proposant diverses activités culturelles pour marquer ce moment pour le quartier.
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