Avec la mort, il n’y a rien à craindre. Il n’y a rien à craindre avec la mort selon Sally.

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Written by François Latour

Sally Barollet is a 27-year-old woman from Dijon, suffering from Congenital Giant Nevus (CGN), a «giant mole». Complications in her nervous system make her life very difficult. Her disease is incurable, and she wishes to undergo assisted suicide in Switzerland.

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Sally Barollet welcomes the France 3 team to her home in Dijon. Her caregiver, Sabrina, is present. Sally is in a good mood, lying on her couch to explain her decision: to leave at 27. In other words, to undergo assisted suicide in Switzerland.

Sally first explains what Congenital Giant Nevus is. «It’s a giant mole that I have all over my stomach and back, it was operated on at birth. But what has caused me troubles as I grew older are the complications related to this mole».

These complications are very serious: «there have been complications with hydrocephalus, so with the fluid in the brain not circulating well. Also cysts that compress the spinal cord, which have been there since birth but were only discovered at 15, and operated on twice. We can’t stop their progression, that’s why we will have to revisit them regularly throughout my life.»

The progression of the disease has been more of an «adventure» for Sally. But it was more difficult for her family and parents to handle: «They were much more anxious than me, having to deal with their anxiety and then socially managing school, friends… that was more complicated.»

It was during her senior year of high school that Sally started experiencing new symptoms, physical exhaustion making her daily life much more complicated: «Without knowing why, everything got out of balance at the same time. I was exhausted and had trouble sleeping, digesting, everything was complicated. Exhausted to the point that the only position that relieved me was lying down.»

This fatigue was diagnosed by a pediatrician in the UK, specialized in cases of Congenital Giant Nevus, and the absence of treatment became a harsh reality that Sally had to live with daily. «It’s the fatigue that came and rearranged everything, made everything more complex, put everything into perspective. My energy is focused on managing my body and its vital functions. I can’t do other things alongside.»

Sally then structured her life in constant adaptation, creating moments of availability to receive friends, be there for her family. But as of 2021, her fatigue intensified: «I was living beyond my means in terms of energy, in terms of my body. For me, it made no sense to live just to say: I am alive. I wanted to live as I always had, enjoy the present moment. Tell myself I’m having fun. So that when I’ve done what I wanted and explored everything, I will leave.»

This state of fatigue allowed her to consider the idea of an accompanied end of life. Une idée qu’elle a exprimée à ses proches : «Mon corps n’attend que ça, ça fait des années qu’il n’en peut plus, que je le tire. Pour lui, ce sera un gros soulagement. Je l’ai dit à mes parents en premier. Ma mère, ça a été le plus compliqué. Mon père a compris tout de suite : «je n’ai rien à dire, c’est ton choix, tu l’assumes. Je respecte».

Sally n’a pas peur de la mort, elle a fait le choix d’un suicide assisté qu’elle effectuera donc en Suisse.

«J’aimerais bien que les proches retiennent de moi ma manière de profiter de la vie, tout simplement, de l’instant présent en fait, de ma joie, de mes couleurs, de ce que je suis. Sur toute cette question de la mort, j’espère que cela aidera les gens à décomplexifier la question… enfin à se détendre avec cette question, en se disant : il n’y a rien à craindre avec la mort pour moi. J’espère que les gens apprendront plus à se rendre heureux eux-mêmes, à savoir ce qui les rend heureux, et à se donner les moyens d’être heureux, quoi qu’il arrive.»

► Avec Guillaume Desmalles et Guillaume Robin

J’espère que les gens apprendront plus à se rendre heureux eux-mêmes

Sally Barollet accueille l’équipe de France 3 chez elle à Dijon, en présence de son auxiliaire de vie, Sabrina. À l’âge de 27 ans, Sally a pris la décision de partir, de suivre une procédure de suicide assisté en Suisse. Son choix est motivé par les complications liées à son Naevus géant congénital, un grain de beauté géant présent sur son ventre et son dos depuis la naissance. Ces complications ont entraîné des problèmes sérieux tels que l’hydrocéphalie et des kystes compressant la moelle épinière, nécessitant des interventions chirurgicales régulières.

Malgré les obstacles rencontrés, Sally a abordé l’évolution de sa maladie comme une aventure. Cependant, la fatigue croissante qu’elle a ressentie a bouleversé son quotidien, la contraignant à adapter sa vie en permanence. Après avoir été diagnostiquée par une pédiatre spécialisée au Royaume-Uni, Sally a dû faire face à la réalité de l’absence de traitement pour sa fatigue, qui a limité ses capacités et concentré son énergie sur la gestion de son corps.

En 2021, la fatigue de Sally s’est intensifiée, la poussant à envisager une fin de vie accompagnée. Malgré les réticences de certains de ses proches, elle a exprimé son désir de soulager son corps en mettant fin à ses souffrances. Son choix d’un suicide assisté en Suisse a été bien réfléchi, et elle espère que son entourage se souviendra d’elle pour sa joie de vivre et sa capacité à profiter de l’instant présent.

Sally ne redoute pas la mort et souhaite que son expérience aide les autres à se rendre heureux et à appréhender la question de la mort avec sérénité. Son message est clair : il n’y a rien à craindre de la mort, et il est important de trouver ce qui nous rend heureux et de s’accorder les moyens d’être heureux quoi qu’il advienne.

En partageant son histoire, Sally espère inspirer les autres à vivre pleinement et à apprécier chaque moment. Son courage et sa détermination sont un exemple de résilience et de positivité, et elle souhaite que son parcours serve de leçon pour apprendre à se focaliser sur ce qui importe vraiment dans la vie. Keep the exact anchor texts of the links on

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Écrit par François Latour

Sally Barollet est une Dijonnaise de 27 ans atteinte du Naevus géant congénital (NGC), un «grain de beauté géant». Des complications du système nerveux lui rendent la vie très difficile. Sa maladie est incurable, elle souhaite procéder au suicide assisté en Suisse.

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Sally Barollet reçoit l’équipe de France 3 chez elle, à Dijon. Son auxiliaire de vie, Sabrina, est présente. Sally est de bonne humeur, elle est allongée sur son canapé pour expliquer sa décision : partir, à 27 ans. En d’autres termes, suivre une procédure de suicide assisté, en Suisse.

Sally explique tout d’abord ce qu’est le Naevus géant congénital. «C’est un grain de beauté géant, que j’ai sur tout le ventre et tout le dos, il a été opéré à la naissance. Mais ce qui m’a créé des troubles au fur à mesure de ma vie, ce sont les complications liées à ce grain de beauté».

Ces complications sont très sérieuses : «il y a eu des complications au niveau hydrocéphalie, donc au niveau du liquide dans le cerveau qui ne circule pas bien. Egalement des kystes qui compressent la moelle épinière, qui sont là depuis la naissance mais qu’on a découvert seulement à 15 ans, qu’on a opérés deux fois. On ne peut pas arrêter leur progression, c’est ce qui fait qu’on va devoir y revenir régulièrement tout au long de ma vie.»

L’évolution de la maladie a plutôt été perçue comme «une aventure» par Sally. Mais c’est pour son entourage et ses parents que les choses ont été plus difficiles : «Ils étaient beaucoup plus angoissés que moi, à devoir gérer finalement leur angoisse et puis gérer socialement l’école, les copines… c’était plus ça qui était compliqué.»

C’est en classe de terminale que Sally va souffrir de symptômes nouveaux, d’un épuisement physique rendant son quotidien beaucoup plus compliqué : «Sans savoir pourquoi, tout s’était déréglé en même temps. J’étais épuisée mais en plus j’avais du mal à dormir, j’avais du mal à digérer, tout était compliqué. Épuisée au point que ma seule position qui me soulageait, c’était allongée.»

Cette fatigue va être diagnostiquée par une pédiatre au Royaume-Uni, spécialisée dans les cas de Naevus géant congénital, et l’absence de traitement sera une dure réalité avec laquelle Sally va devoir vivre au quotidien. «C’est plus la fatigue qui est venue tout réagencer, tout complexifier, tout remettre en perspective. Mon énergie est concentrée sur gérer mon corps et ses fonctions vitales. Je ne peux pas faire d’autres trucs à côté.»

Sally va alors composer sa vie en adaptation permanente, se ménager des moments de disponibilité pour recevoir des amis, être disponible pour sa famille. Mais, dès 2021, sa fatigue va s’accentuer : «Je vivais au-dessus de mes moyens au niveau de mon énergie, au niveau de mon corps. Pour moi, ça n’avait pas de sens de vivre, pour dire juste : je suis en vie. J’avais envie de vivre comme j’avais toujours fait, profiter de l’instant présent. Me dire je me fais plaisir. Comme ça, quand j’aurai fait ce que je voulais et que j’aurai fait le tour, je m’en irai.»

Cet état de fatigue lui a permis d’aborder l’idée d’une fin de vie accompagnée. Une idée qu’elle a partagée avec ses proches : «Mon corps est prêt depuis des années, il est à bout, je le ressens. Pour lui, ce sera un grand soulagement. J’en ai parlé d’abord à mes parents. Ma mère a eu du mal à accepter. Mon père a immédiatement compris : «je n’ai pas mon mot à dire, c’est ta décision, tu l’assumes. Je respecte.» Sally n’a pas peur de la mort, elle a choisi le suicide assisté en Suisse. Elle espère que les gens apprendront à se rendre heureux par eux-mêmes.»

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